CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1827 

 

 

n°1827
 
" Invasion Los Angeles "

 

 

(1988)-(Am)-(1h33)  -      Science-fiction, Horreur  

 

Réal. :     John Carpenter   

 

 

Acteurs:  R.Ploer, K.David, M.Foster ...

 

Synopsis

 

 

Un ouvrier au chômage découvre un groupe discret qui fabrique des lunettes noires. Intrigué, il en essaie une paire et découvre un monde effrayant : de nombreux humains sont en réalité des extraterrestres aux visages hideux et écorchés ; les panneaux publicitaires ordonnent la soumission dans des termes dignes de Big Brother. Avec un autre ouvrier, il affronte les envahisseurs. Mais quel jeu joue Holly, la séduisante responsable des programmes du canal 54 ?

 

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

On pourrait penser, pendant le visionnage de They Live, à la célèbre citation de Paul Klee : " l'Art ne reproduit pas le visible : il rend visible ". Car effectivement, tout est question de ce qui est susceptible d'être vu ou non dans cette série B bien plus profonde qu'elle n'y paraît. John Carpenter signe une excellente contre-utopie, sorte de société subliminale régie par des extra-terrestres. Malgré ses effets de mise en scène un brin démodés, They Live est une sacrée politique-fiction, de celles qui nous font définitivement déprécier la pilule rouge des frères Wachowski ou le calamiteux Dark City d'Alex Proyas... Dans le genre " description d'une société totalitaire mise à l'épreuve par un cow-boy solitaire " on a du mal à faire mieux, surtout avec une telle économie de moyens. Une série B qui déboulonne - certaines scènes sont pratiquement cultes, comme celle de la découverte des lunettes noires ou la baston entre Roddy Piper et Keith David - à voir absolument pour qui s'intéresse au cinéma de genre... 

Invasion Los Angeles ( They Live ) de John Carpenter est aujourd'hui encore un must. Série b intelligente et perturbatrice, le film qui tient aussi de l'anticipation voit un individu en marge de la société ( pas de maison, un travail juste trouvé... ) tenter d'éveiller les consciences. They Live bénéficie du talent de son auteur ( plans fixes excellents, caméra en mouvement, plongée... ) et si l'interprétation n'est pas de la même teneur, le film reste une petite bombe. Une scène d'anthologie, la bagarre aussi longue que cocasse quant au sujet l'ayant provoqué.

Un film qui joue à merveille du kitsch et du second degré. Un bijou de Carpenter qui signe là un film à la fois drôle, malin, et prenant de bout en bout. Ceux qui ne connaissent pas le réalisateur seront peut-être désorientés, mais les habitués, eux, ne pourront que savourer ce chef d'oeuvre.

Voilà un excellent Carpenter. Un film qui dénonce la société de consommation et l’aliénation culturelle. Le film est de bout en bout prenant. Seule la scène de combat pour convaincre son ami est un peu longue mais le film dans l’ensemble est super. Un message politique délivré avec comme a son habitude des effets spéciaux pas forcément très poussés.

 

John Carpenter choisit de traiter par l'humour et la nonchalance un sujet qui aurait pû être porteur d'un aspect très dramatique. C'est un choix intéressant qui donne lieu à un divertissement devant lequel on ne s'ennuie pas, même si le réalisateur a un peu tendance à vouloir trop s'étendre à montrer que les deux comédiens principaux savent très bien donner des méga-grosses mandales. Autrement, il y a indéniablement un arrière-fond critique de la société et il est très jouissif de voir détruire les uns après les autres des extraterrestres qui ressemblent à Michael Jackson dans le clip "Thriller". Les maquillages et les scènes d'action sont par ailleurs très réussis. Le film n'est pas aussi percutant qu'il aurait dû ou pu être mais cela reste un film de science-fiction de grande qualité.

Contrairement à bon nombre de films d'invasions qui s'égarent à coups de vaisseaux spatiaux immenses, de combats "épiques", d'armement dantesque etc, ce Carpenter période 80's est assez direct dans son propos, et ce au détriment de sa forme qui est des plus dépouillée. Sauf que Carpenter préfère se concentrer sur son histoire, sa thématique et ce qu'il a à dire, au lieu de voiler la face de son public à coup d'effets spéciaux et d'images de synthèse. Un film sympathique, bricolé, et aussi, un des ancêtres de Matrix. Pas mal du tout.

Une satire sociale pas toujours très convaincante, et un film de science-fiction assez inégale. Si la trame narrative est intéressante, le sujet n'est pas toujours bien traité. Le génie visuel de Carpenter est cependant omniprésent.

Invasion Los Angeles est une satire horrifique sur les yuppies des années 80, c'est un divertissement hautement plaisant qui comporte plusieurs scènes prenantes (dont celle de la bagarre) mais en même temps au niveau de la réalisation John Carpenter ne nous offre pas son meilleur film, l'ambiance est assez série B mais de la bonne série B ; on est très loin d'un nanar. Invasion Los Angeles est une oeuvre jouissive pas aussi marquante que NY 1997 ou The Thing mais Carpenter encore une fois réalise un film à découvrir qui dépasse largement le simple cadre du divertissement.

 

Etant amateur des derniers Carpenter, j'ai voulu m'intéresser au reste de sa filmographie. Mais quelle déception devant ce nanar loin des habituelles oeuvres du réalisateur de Ghosts of Mars.

Pour ce film, John Carpenter partait avec un concept fort et attrayant. Mais l'idée de base est complètement gâchée par le traitement que le cinéaste en fait. Il faut le dire, le rendu n'est pas terrible. Le scénario n'est pas assez développé et ce qui aurait pû être un très bon film de science-fiction n'est finalement qu'une série B comme il en existe tant. Pire, "Invasion Los Angeles" frise le nanar par moments. Des longueurs se font également ressentir comme durant la bagarre interminable entre Roddy Piper et Keith David. Un remake avec ce scénario retravaillé serait le bienvenu.

Un personnage principal kitch à souhait, un scénario lamentable, une mise en scène grotesque, des dialogues effrayants, une scène de baston affreusement ridicule, bref c’est laid, et ça frise le nanar. Ce n'est pas le John Carpenter à retenir.

Cela pourrait être une blague, mais non ! Carpenter l'a fait... Alala, on est bien loin de "The Thing" avec cette série B à la musique lancinante et stressante. Les acteurs quant à eux sont tout droit sortis du cirque Pinder, de vrais clowns... Les dialogues, eux, sont dignes d'un enfant de huit ans ou de la collection arlequin ; au choix. La réal est à tomber d'ennui à commencer par cette baston interminable centrale qui n'a aucun sens. Bref vous l'aurez compris, ce genre de navet ne passe pas chez moi, et sinon l'idée directrice intéressante, c'est bien simple ; il n'y a rien à garder dans ce film.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA