CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1821 

 

 

n°1821
 
" Hôtel du Nord "

 

 

(1938)-(Fr)-(1h35)  -      Comédie dramatique  

 

Réal. :     Marcel  Carné   

 

 

Acteurs:  L.Jouvet, Arletty, Annabella, J-P.Aumont, B.Blier, F.Périer ...

 

Synopsis

 

Un hôtel modeste au bord du canal Saint-Martin abrite une clientèle bigarrée. Pierre et Renée, un couple d'amoureux, décident d'en finir avec la vie. Ce qui va s'avérer plus difficile que prévu. Un autre couple, M. Edmond, mystérieux homme, et Raymonde, une prostituée, vont se mêler à l'histoire des amoureux désespérés.

 

  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Marcel Carné (Le Quai des brumes - 1938) adapte le roman homonyme d'Eugène Dabit, une œuvre assez sombre mais qui a le don de faire sourire à la vue des différents protagonistes qui évoluent ici. Des personnages haut en couleur, où chacun apporte sa pierre à l’édifice, leurs prestations ou leurs répliques savoureuses, chacun d’eux retient notre attention, et plus particulièrement Louis Jouvet, Bernard Blier & Arletty (cette dernière n’aura de cesse de nous faire rire, on retiendra surtout d’elle, sa réplique devenue mythique « Atmosphère, atmosphère ? Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? »). On retiendra aussi les superbes décors, puisque une partie du quartier du canal Saint-Martin (ainsi que l’Hôtel du Nord) furent reconstitués en studio pour les besoins du tournage, on s’y croirait, tellement la reconstitution y est minutieuse. Marcel Carné réussit ici un très beau drame, devenu avec le temps, une œuvre emblématique des années 30.

Carné prouvait avec hotêl du nord que même sans prévert il pouvait réaliser de très grands films. Arletty , jouvet , des répliques passées à la postérité , un vrai classique.

On ne peut qu'apprécier le duo Arletty / Louis Jouvet, si charismatique qu'il en fait passer l'intrigue de base (le suicide programmé de Pierre et Renée) au second plan. Pourtant pas vraiment habitué aux films des années 1930, j'ai passé un bon moment devant celui-ci. A voir, rien que pour se rendre compte qu'en 1938, les gens voulait déjà changer d'atmosphère..

L'un des plus grands chefs d'oeuvre du cinéma francais. Carné signe là l'un de ses plus grands film, noir, profond et assez désespéré. On est ébloui par les dialogues et surtout par les nombreux personnages, bouleversants. Bouleversant, c'est également le mot qui pourrait être employé pour les acteurs, tous absolument géniaux dans ce film, avec en tête Louis Jouvet, inoubliable dans l'un de ses plus grand rôles. Mythique!

Le seul petit reproche que l'on pourrait faire à ce film serait le côté gnangnan des dialogues entre Amont et Annabella, sinon tout est bon, une musique de Maurice Jaubert bien adaptée, une photographie éblouissante, des dialogues et des répliques d'anthologie (signés Henri Jeanson et non pas Jacques Prévert comme on le croit généralement) Jouvet et Arletty au top niveau, un décor de studio tellement bien reconstitué qu'on se croirait vraiment au bord du canal Saint-Martin. A souligner le rôle incarné par Arletty, celui d'une prostituée de caractère, parfaitement intégrée et ne sombrant jamais dans le misérabilisme convenu. De ce point de vue Jouvet à moins de chance, mais le scénario à l'intelligence d'insister sur l'aspect humain du personnage. Chef d'œuvre !

Un monument du cinéma français d'avant-guerre que l'on ne présente plus où Marcel Carné continue d'exploiter avec bonheur le réalisme poétique en y écrivant cette fois la clientèle d'un petit hôtel situé sur les bords du Canal Saint-Martin, quai de Jemmapes, dans le 10e arrondissement! Une distribution royale avec une gouaille bien parisienne : l'immense Louis Jouvet, Arletty et son « Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ? » , mais aussi Bernard Blier (« Ma petite reine ! ») , Jane Marken, Paulette Dubost et le couple maudit Annabella-Jean-Pierre Aumont dont l'amour culmine dans un double suicide! La peinture sensible d'un milieu, la vie simple des petits gens qui y vivaient, l'atmosphère de toute une époque, le climat noir et désespéré, les dialogues merveilleux de Jeanson...Tout y est parfait dans cette double histoire d'amour contrarièe même le dècor construit sur le terrain jouxtant les Studios de Billancourt! Inoubliable moment de cinéma...

L’hôtel du nord de Marcel Carné. C’est le dernier grand film français avant la seconde guerre mondiale. Il y a d’immenses d’acteurs et actrices de l’époque, Arletty et Louis Juvet. Mais il y a aussi des jeunes premiers, comme Bernard Blier et François Périer, deux acteurs qui ont débuté avant la guerre. Bernard Blier a vingt deux ans et semble en avoir quarante. Arletty et sa célèbre phrase sur le pont du canal Saint-Martin. Mais il y a tout le reste, cette ambiance de Paris d’avant-guerre. Cette précarité et cette fête perpétuelle. Le Paris facile et insouciante. Il y a aussi l’actrice Annabella, dont toute la finalité du film tient sur ses épaules. C’est un film réfléchit et magnifiquement bien réalisé. Un chef d’œuvre du génie humain. Un film à voir.

 

L'histoire n'est pas franchement joyeuse même si il y a des scènes amusantes. Mais le jeu des acteurs est très bon même si il est parfois un peu exagéré. Ce style avec certaines répliques et un scénario intéressant rendent ce film très agréable à regarder. Dommage qu'au bout d'un moment Renée (le personnage d'Annabella) et son drame-psychologique (ou ses chichis) prennent le dessus sur le film et du coup je trouve la dernière 1/2 heure plus longue et moins distrayante. En tous cas il y a des scènes supers qui mérite à ce film d'être vu.

Il y a du bon, même du très bon. Mais pourquoi toujours casser le rythme? Annabella fut une star à l'époque mais ce n'est pas ce qu'on retient du film aujourd'hui, plutôt le bon sens faubourien d'Arletty (plutôt qu'"Atmosphère, atmosphère..." c'est la fin de la tirade qu'il faut célébrer), l'irradiante Paulette Dubost, François Périer dont l'homosexualité est donnée à comprendre par petites touches, ainsi que l'impression de vérité donnée par le sordide Hôtel du nord.

Malgré des dialogues très bien écrits où les répliques savoureuses fusent (dont le fameux 'atmosphère' d'Arletti), le film s'éparpille trop sur les personnages secondaires. Même si cela ne perturbe pas la cohérence de l'ensemble, cela crée de nombreuses ruptures de rythme. Il est dommage de ne pas avoir resserré l'histoire autour des trois principaux protagonistes, et en particulier des excellents personnages joués par Arletti et Jouvet.

Dans la série je découvre les classiques aujourd’hui: Hôtel du Nord. Et je le dis sans détour : je n’ai pas accroché plus que cela. Les personnages m’ont intéressé de manière vraiment inégale, de plus l’interprétation pour certains fait un peu datée, trop sur jouée, trop expansive. Ce qui m’a intéressé par contre c’est la plongée dans cette ambiance année 30, ces bancs publics, vin rouge et gauloises, une France laborieuse qui s’amuse au bal du 14 juillet, cette gouaille typique symbolisée notamment par Arletty déclamant une des répliques les plus célèbres du cinéma français. Mais si je fais le bilan même si je lui reconnais des qualités ça ne m’a pas touché.

Premier film de Marcel Carné que je vois. J'ai vraiment beaucoup apprécié les dialogues, c'est très bien écrit, les répliques fusent, il y a bien sûr la célèbre réplique d'Arletty (j'avoue avoir notamment regardé ce film pour l'entendre !). Après y a un côté très romanesque dans le scénario qui ne me parle pas forcément, enfin disons que c'est un peu too much pour moi, mais bon. Heureusement le scénario ne repose pas seulement sur ça mais aussi sur une galerie de personnages intéressants. Bref, j'ai plutôt bien aimé.

Hôtel du Nord est un film globalement bon, même s'il faut être honnête, ce film est essentiellement connu grâce à la réplique culte d'Arletty « Atmosphère ! Atmosphère ! ». Le film est servie par une très bonne distribution : Louis Jouvet, Arletty, Bernard Blier, ... et l'interprétation est à la hauteur des noms sur l'affiche. L'intrigue tient bien la route et les relations entre les différents personnages de passage à l'hôtel du Nord à base de secret et de non-dits est séduisante. On retrouve le vieux Paris des années 30. Après, ce n'est sans doute pas le film que je retiendrais si je devais en retenir un film de cette époque. Mais ça reste plaisant.

 

Film vieilli dans lequel il ne se passe rien ou presque, « Hôtel du Nord » suscite un tel désintérêt lorsqu’on le regarde au XXIème siècle, qu’on ne parvient même pas à comprendre ce qui a pu retenir l’attention du public lors de sa sortie au siècle passé.

Le cinéma français ne regorge pas que de perles, la preuve en image. Si les dialogues sont parfois cocasses (est-ce un gage de qualité ?), le jeu contrefait d'Arletty et les errements de Jouvet sont insupportables. De plus, le scénario est d'une fadeur indécente. Non, Hôtel du nord est peut-être un classique, mais il n'est pas à classer parmi les incontournables du cinéma français.

 

 

 

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