CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1819 

 

 

n°1819
 
" L'argent de poche "

 

 

(1976)-(Fr)-(1h45)  -      Drame    

 

Réal. :     François Truffaut   

 

 

Acteurs:  J-F.Stévenin, G.Desmouceaux, C.Mercier...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

J'ai un a priori avec les films avec des gamins, la mièvrerie étant si souvent au rendez-vous. Et bien là j'ai été scotché par ce film fabuleux, sans justement aucune mièvrerie, les enfants sont bien dirigés (ce qui n'exclut pas certaines fautes, mais on peut faire avec) pas de scénario, juste un double fil rouge, l'école et le personnage de Julien Leclou. Certaines scènes sont fabuleuses : le bébé qui tombe, la petite fille qui a faim, la drague au cinéma, la paire de jumelles. Patrick qui est amoureux de la mère de son copain… et on pourrait en citer plein d'autre. Et puis il y a ces actualités au cinéma, petit court métrage inclus dans le film dans lequel Truffaut s'amuse comme un petit fou. Le drame de Julien est évoqué avec tact sans aucune démagogie. Seul tout petit reproche, la péroraison de l'instituteur à la fin m'a paru bien lourde non pas sur le fond, mais sur la forme.

L'Argent de Poche est un film à part dans la filmographie du regretté François Truffaut, comme une version outrageusement lo-fi de ses fameux 400 coups, dont il prolonge l'exploration des douleurs et des miracles de l'enfance, avec plus de légèreté. On pourrait affirmer que tout est critiquable dans "L'Argent de Poche" : un scénario fourre-tout qui empile les micros histoires, des acteurs amateurs souvent en roue libre, une mise en scène minimaliste et une image peu soignée... lo-fi, on vous dit ! Et pourtant, le film fonctionne au delà de toute attente, nous faut rire et nous touche tour à tour, sans jamais jouer sur aucun des ressorts classiques du "film d'enfance" : c'est sans doute ce mélange rare entre la crédibilité totale des situations - qui respirent le vécu - et le respect absolu des personnages - l'une des grandes forces de la Nouvelle Vague, héritage Renoirien, quoi qu'en disent ses nombreux détracteurs actuels - qui permet au miracle de l'empathie d'advenir, en dépit de tout. A moins que cela ne soit tout simplement l'amour profond de Truffaut pour l'enfance, qu'elle soit joyeuse ou opprimée, qui transcende chaque plan, quelque soit la "maladresse technique" apparente, de l'Argent de Poche. Ajoutons en outre qu'il est difficile de ne pas ressentir en 2014 une certaine émotion devant le spectacle d'une France (on est à l'époque de Giscard) aux us et coutumes quasi disparus, et qui nous apparaît aujourd'hui comme un havre de tranquillité.

L'Argent de Poche est un bien beau film de la part de François Truffaut.Les enfants sont les héros d'une suite d'épisodes, vrais ou faux, dans cette chronique de la vie au quotidien dans une petite ville de province. Voilà un film sur l'enfance qui se trouve être particulièrement réussi. C'est vrai qu'il s'agit d'un thème qu'apprécie énormément le metteur en scène. En effet après avoir évoquer sa propre enfance ( les 400 coups ) et aussi traité de l'éducation ( notamment dans l'enfant sauvage ), il choisit ce long métrage pour traiter la vie quotidienne des enfants, et l'on peut dire qu'il s'en sort d'un bien belle façon. Les interprètes sont tous très bons, notamment les enfants qui jouent particulièrement juste. Voilà un long métrage qui est pour moi l'un des meilleurs du réalisateur et qui se doit d'être vu et revu.

Ce n'est pas un film sans défaut mais comme une très grande partie des oeuvres de François Truffaut, "L'Argent de poche" est frais, parfois un peu fantaisiste (les actualités filmés!) et très divertissant. Et puis surtout même si on n'a pas vécu les mêmes événements que les personnages, l'ambiance est une véritable Madeleine de Proust qui nous ramène dans notre enfance et nous rappelle nos propres souvenirs. Et si le jeu des acteurs peut paraître parfois inégal, la majeure partie des comédiens joue avec une très grande authenticité. Ce n'est pas à proprement parlé un film à scénario mais une suite de scènettes qui font souvent rires (la petite fille qui fait croire que ses parents l'ont enfermé en la laissant mourir de faim!), procurent quelques frissons (en particulier quand un très jeune gamin s'approche trop près de la fenêtre!). Bref on s'amuse souvent devant cette suite avant que la réalité nous rattrape de plein fouet avec un cas de négligence et de maltraitance donnant lieu à la plus belle scène du film à savoir le discours de l'instituteur. Un film touchant comme seul le cinéaste unique qu'était François Truffaut semblait seul à savoir les réaliser.

 

 Thiers, la fin de l’année scolaire approche à grands pas. Durant cette courte période, on va suivre un groupe de garçon de milieu sociaux divers et vivant des réalités très diverses au sein de structures familiales hétéroclites. Ce film est une collection de vignettes et de petites saynètes sur l’enfance ordinaire, une ébauche de film chorale en quelques sortes. Il présente de fait une photographie de la condition de l’enfant dans cette société des années 70 en s’appuyant uniquement sur des comédiens amateurs. Le résultat, en termes de crédibilité du jeu, n’est que très rarement concluante ; c’est toujours le problème lorsque l’on laisse tourner la caméra en espérant tomber sur une pépite. Aussi en se privant d’un personnage principal contrairement à ses autres films sur l’enfance (« L’enfant sauvage » ; « Les 400 coups »), François Truffaut livre une étude sociologique quasi documentaire. Le romanesque est quasiment inexistant. On vire volte d’une famille à l’autre. Julien Lecloux est le seul personnage romanesque et incarne la gravité d’un film souvent léger mais surtout l’enfance volée. Apparemment dans ce personnage, Truffaut, à l’enfance malheureuse, a mis beaucoup de lui-même : entrée frauduleuse au cinéma, petits larcins,… Ce film patchwork est donc d’un intérêt limité mais présente bien une époque, celle de mon enfance. Pas indispensable.

Le scénario apparait bien vague !? mais avec le temps le film est devenu le témoin d'une époque et d'un lieu en particulier, l'école communale (bon pas vraiment à la pointe, 1975 et pas encore mixte). Un film par ailleurs pas désagréable avec ses petites histoires plus ou moins amusantes.

Plus un bon film qu'un chef d'oeuvre, "L'argent de poche" se laisse voir sans déplaisir pour une bonne raison: le metteur en scène de cette comédie de moeurs des seventies n'est autre que François Truffaut! Ici, les enfants sont les héros d'une suite d'épisodes, vrais ou faux, gais ou dramatiques, de cette chronique de la vie quotidienne dans une petite ville de province! Ah oui, sont présents, en plus le professeur Jean-François Stèvenin et la trop rare Virginie Thèvenet dont "La Nuit porte-jarretelles" hante encore les nuits de quelques cinéphiles des 80's! Une scène marquante: la chute du petit garçon par la fenêtre, sans qu'il se fasse le moindre mal (on n'y croit pas vraiment; mais a t-on besoin d'y croire ?). Un film simple qui réussit à éviter la mièvrerie! Normal, le réalisateur n'est pas le dernier manchot venu pour filmer l'enfance...

 

Je pensais voir un bon film de l'ancienne nouvelle vague. J'ai été très déçu. On commence par des enfants qui courent, qui courent encore et continuent de courir. Je me suis demandé où ils pouvaient bien vouloir aller. Quant au film on voit vite, mais assez maladroitement, où il voudrait en venir. J'ai trouvé que tout était téléphoné, sans originalité. Acteurs très moyens, pas un seul ne sort du lot. Pour se rendre compte que le gosse est maltraité et reçoit des coups : On le déshabille de force mais les mauvais traitements n'apparaissent spas tout de suite. Il faut une radio des poumons pour le voir. Vrai ou pas ? Son institutrice qui, n'ayant rien décelé, mais, l'apprenant se met à pleurer. Dramatique mais pas convainquant.. Tout le film est du même style. Oui, c'est un sujet grave et dramatique, mais : Mais non, c'est loin d'être un bon film

C'est mauvais mais pas seulement. Truffaut a très bien compris l'effet apporté par l'enfance à l'écran et il en abuse. Le déficit de sincérité est aggravé par un manque sidérant de suite dans les idées; ainsi le film fait penser à une succession de sketches avec un fil conducteur plus qu'à un film doté d'un scénario clairement élaboré. Du coup Stévenin fait ce qu'il peut mais ce n'est pas suffisant. Démagogique et menteur. Un coup bas.

 

 

 

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