CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1818 

 

 

n°1818
 
" Petrunya "

( Dieu existe, son nom est )

 

(2019)-(Maced)-(1h40)  -      Comédie  dramatique   

 

Réal. :     Teona Strugar Mitevska   

 

 

Acteurs:  Z.Nusheva, L.Mitevska, S.Damevski ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Ce film ambitieux, complexe, témoignant d’un tempérament affirmé (notamment dans l’écriture de la narration et par son utilisation percutante des décors.

Présenté en compétition à Berlin, tiré d'une histoire vraie, ce film venu de Macédoine du nord raconte avec intelligence le combat d'une jeune femme confrontée aux relents traditionalistes et misogynes d'une société patriarcale.

Oui, Petrunya est là, et elle ne sortira pas du champ. Non seulement personne ne la virera, mais elle fera un genre de révolution sans que jamais le scénario ne ressemble à un conte de fées ou à une histoire morale, bref, sans que la fiction ne soit artificielle.

S’il n’est pas totalement abouti, ce drôle de drame amuse autant qu’il déconcerte. Il bénéficie également d’une actrice inspirée.

La seconde partie du film, un huis clos au commissariat, est moins enlevée que la première. Et plus on approche de la conclusion, plus la menace d’une idylle romantique se précise, à l’encontre même du propos du film. Reste que Dieu existe parvient, à travers les idiosyncrasies historiques et religieuses de la situation, à une espèce d’universalité dans son évocation de la lutte des genres.

Une fable enlevée contre le patriarcat qui se désagrège malheureusement dans son emballage final.

Mais l’ensemble ne se départit jamais d’une trop grande sagesse. Comme la copie parfaite d’une élève un peu trop scolaire qui ne réussit pas à sortir des cadres qu’elle a elle-même élaborés.

Petrunya n’a pas de chance, elle est née à Stip, petite ville de Macédoine où les hommes, religieux ou non, sont bêtes et méchants. Une comédie féministe lourdingue.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Un très beau film, sur la cause féministe dans un pays qui ne brille que par son respect de traditions séculaires et machistes. Quelques rôles magnifiques, principalement féminins, un acte irréfléchi et instinctif d'une femme traumatisée par sa blessure de mère, qui va déclencher les passions. Entre les prêtres, les flic,s les parents et les hommes têtes brulés du village, chacun/ une y va de son petit commentaire, filmé/e/s par la journaliste, éperdue de vérité. A voir pour dénoncer le machisme et magnifier les femmes, ce très bon film vaut aussi pour la découverte de la culture macédonienne.

Ce film qui se passe en Macédoine est remarquable d'un point de vue humain. Il paraît que c'est une histoire vraie en plus. Il nous démontre bien que de nos jours, là-bas, certaines mentalités sont effarantes. Ce film dénonce le patriarcat, le sexisme, les mentalités d'un autre temps qui doivent changer. Ce film raconte avec intelligence le combat d'une jeune femme confrontée aux relents traditionalistes et misogynes d'une société patriarcale. A ne pas louper.

Superbe film que j'ai pu avoir lors de la Berlinale. Une belle allégorie de la société avec l'Eglise, la police, l'Etat, la famille... qui s'affrontent sur fond de conservatisme social... Rires et émotions sont au rdv... A ne pas rater.

 

Dans ce film, Téonar Strugar Mitevska ridiculise le patriarcat qui continue d'étouffer son pays, la Macédoine, entretenu par une religion plus païenne qu'orthodoxe, plus superstitieuse que spirituelle. Le propos est intéressant mais on peut cependant regretter que l'offensive contre les archaïsmes ait été lancée de front. Il y avait moyen d'être plus subtil et de se passer de cette journaliste dont l'unique rôle est d'expliquer ce que tout le monde a déjà compris. Certaines scènes sont également trop longues mais il faut souligner le talent de cette réalisatrice audacieuse.

Chaque année pour l’Epiphanie, la communauté orthodoxe d’Europe de l’Est organise des lancers de croix en Bulgarie, en Russie, en Roumanie, en Serbie et en Macédoine. Bonheur et prospérité sont assurés à celui qui parvient à attraper la croix. En 2014, une femme a attrapé la croix dans la ville de Stip, à l’est de la République de Macédoine. La femme a tenu bon, mais a été traitée de folle et a provoqué un tollé dans le village. « Dieu existe, son nom est Petrunya » s’inspire de cette histoire. Petrunya n’a pas de travail, vit encore avec ses parents, n’est physiquement pas la plus belle et n’a jamais eu de relation. Mais son esprit est libre et un peu rebelle puisqu’elle osera plonger dans la rivière pour attraper la croix avant tous les autres hommes. Teona Strugar Mitevska décrit les comportements extrémistes qui vont découler de cet événement et la force d’une femme à prôner un constat qu’elle trouve juste. A ses côtés, une autre femme, une journaliste qui va chercher à médiatiser cette affaire pour que ce combat contre les discriminations soit un exemple. « Dieu existe, son nom est Petrunya » est un film fort, parfois drôle, mais surtout un coup de colère contre une société qui ne laisse pas de place aux femmes.

Dans ce film, Téonar Strugar Mitevska ridiculise le patriarcat qui continue d'étouffer son pays, la Macédoine, entretenu par une religion plus païenne qu'orthodoxe, plus superstitieuse que spirituelle. Le propos est intéressant mais on peut cependant regretter que l'offensive contre les archaïsmes ait été lancée de front. Il y avait moyen d'être plus subtil et de se passer de cette journaliste dont l'unique rôle est d'expliquer ce que tout le monde a déjà compris. Certaines scènes sont également trop longues mais il faut souligner le talent de cette réalisatrice audacieuse.

Cela n'est pas tous les jours que nous est donné la possibilité de voir un film en provenance de Macédoine (Du Nord, doit-on rajouter depuis le 12 février 2019 !). Et pourtant, "Dieu existe, son nom est Petrunya" est déjà le 5ème long métrage de Teona Strugar Mitevska ! Parmi les 4 premiers, seul "Je suis de Titov Veles" avait eu droit à une sortie dans les salles françaises en mars 2009. Présenté et primé à Berlin, en février dernier, "Dieu existe, son nom est Petrunya" est, une fois de plus, un film dont l'histoire provient d'un évènement qui s'est réellement produit : en 2014, à Stip, une femme a vraiment attrapé la croix jetée par le pope local dans la rivière locale le jour de l'épiphanie, un geste considéré comme sacrilège car la coutume veut que cette pêche particulière soit réservée aux hommes. Il s'agit donc d'un film résolument féministe venant d'un petit pays en matière de cinéma. On se sent donc un peu gêné de mettre un bémol à l'enthousiasme qu'il semble générer : certes, Zorica Nusheva, la comédienne qui interprète le rôle de Petrunya, est très expressive et on s'attache à sa (juste) cause, mais le film est quand même bien brouillon, trop brouillon.

 

Le combat d'une jeune macédonienne confrontée aux traditions et à la misogynie d'une société patriarcale. Une comédie dramatique décalée dont le scénario qui démarre pas mal, ne parvient guère à captiver ensuite.

Avec son nouveau film, Teona Strugar Mitevska s'élève contre le patriarcat en racontant l'histoire de Petrunija, une femme qui a la très mauvaise idée de participer à une vieille tradition réservée aux hommes. Chaque année, pour l'Épiphanie, un prêtre lance une croix dans un lac ou une rivière et des hommes se jettent dans l'eau pour être le premier à récupérer ce symbole, qui est censé apporter bonheur et prospérité au gagnant. Quand Petrunija se jette à l'eau et récupère la croix, cela fait scandale dans la communauté et l'histoire prend vite des proportions inquiétantes. En montrant cela, la réalisatrice dénonce les dérives qu'entraînent ces coutumes qui ne sont pas respectées. Des traditions qui ne sont que le reflet de pensées qui n'ont pas évolué depuis des siècles. Ce film est résolument féministe même si Petrunija ne l'est pas forcément. Elle mène sa petite vie tranquille, mais sans réellement se soucier des droits des femmes et de ses droits à elle, car elle a plus important à penser. Seulement, quand ce «scandale» éclate et qu'elle est confrontée à toute la misogynie d'une société patriarcale, elle devient décidée à se battre pour ce qu'elle croit juste. Le personnage de Petrunija est attachant et le combat qu'elle prend en cours de route est juste. Le film est intéressant, mais il a du mal à tenir sur la durée. La deuxième partie est redondante et on se rend compte à ce moment-là que le sujet n'est qu'effleuré. Au-delà de ce chahut et de ces gens qui sont scandalisés pour rien, il n'y a pas grand-chose.

 

 

 

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