CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1813 

 

 

n°1813
 
" Alphaville "

( Une étrange aventure de Lemmy caution )

 

(1965)-(Fr-It)(1h39)  -      Policier, Science-fiction  

 

Réal. :     Jean-Luc Godard   

 

 

Acteurs:  E.Constantine, A.Karina, A.Tamiroff ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Godard n'est apparu sur terre que pour une seule raison : révolutionner le cinéma, le dynamiter et l'éparpiller façon puzzle. Ce qu'il fit très bien en une poignée de films et quelques années, disons jusque vers 1966 ou 67. Par la suite, il aura toujours autant de choses à dire, mais de moins en moins de choses intéressantes à montrer. Alphaville fait donc partie de la période bénie, où le cinéma français mettait les pieds dans le plat. Angoissant et anxiogène, truffé de citations littéraires, placé quelque part entre Orwell et P.K. Dick, enluminé par Anna Karina et regorgeant de plans techniquement très inspirés (merveilleux traveling/plan séquence du début dans l'hôtel), Alphaville est, naturellement, une oeuvre à voir, malgré quelques aspects qui n'ont pas forcément bien vieilli (les jeux sur les mots paraissent un peu puéril avec 50 ans de recul). On peut parler de film culte sans passer pour un intello prétentieux ?

L'incursion de Godard dans l'espionnage et le fantastique est surtout prétexte à un nouvel opus expérimental dont la vraie force est la présence d'Anna Karina qui apporte à ce film une émotion très forte. Un final simple et beau comme on en a rarement vu

Film à recommander pour deux raisons: la 1ère parce qu'il est la preuve que Goddard savait faire autre chose que le "cinéma éprouvette", expérimental et assommant qu'il nous a si souvent asséné et qu'il nous assène encore. La 2ème raison relève du devoir de mémoire et de justice. Car, personne, n'a encore dénoncé le plagia par Ridley Scott pour son Blade Runner du travail de Godard dans son Alphaville.

Un film d'anticipation par Godard, découvrir cela en 2014, c'est un choc visuel aussi bien qu'intellectuel. Je pense qu'il faut se préparer avant de le regarder, se mettre en condition. Cette science fiction a presque 50 ans d'âge...On est dans la philosophie et la littérature, il faut surtout s'arrêter sur ces points de la pensée parce que visuellement je m'ennuie bien que ce soit conceptualisé à l'extrême. En même temps , le cinéma fauché de Godard réclame une conceptualisation à l'extrême, c'est peut-être avec cette condition qu'il est le meilleur. On ne peut pas mettre n'importe qui devant ce film, uniquement un cinéphile, tout autre personne sera projeté dans une autre galaxie cinématographique qui lui fera couper le film ou s'en désintéresser 

 

Jean Luc Godard nous propose a travers ce long métrage une belle mise en garde sur notre avenir. Dans ce " Alphaville " les personnes y sont déshumanisées, les sentiments n'existent quasiment plus et c'est un super-odinateur - Alpha 60 - qui dirige la population. Eddie Constantine interprète avec sérieux son personnage de Lemmy C aution , tandis que labelle Anna Karina d'avère souvent juste et touchante dans le rôle de Natasha. Ici point d'effets spéciaux à outrance et de décors faramineux, mais cela n'empêche pas que cette oeuvre soit futuriste ( un peu comme dans le Fahrenheit 451 de Ray Bradbury ) et assez plaisante à visionner dans l'ensemble, malgré quelques longueurs vers le milieu du récit.

Alphaville est à Jean-Luc Godard ce que Fahrenheit 451 est à François Truffaut ( bien que le deuxième soit à mon sens supérieur au premier ): un conte philosophique noir, une contre-utopie intéressante mais relativement lourde dans son propos et son esthétique. A commencer par ce Noir et Blanc saturé, pénible à regarder, hommage évident à l'expressionisme allemand des années 1930. Ensuite, on peut remarquer que Godard s'inspire ouvertement du roman phare de Georges Orwell : 1984 ( même société totalitaire, même effacement des valeurs linguistiques et émotionnelles, même rébellion des deux personnages principaux...). Visiblement, Godard peine à affirmer une quelconque originalité avec Alphaville : à la fois trop narratif ( chose rare chez le cinéaste ) et trop impersonnel, ce film mineur se laisse toutefois regarder en raison de la présence d'un Eddie Constantine taciturne et d'une Anna Karina plus belle que jamais dans la peau d'une femme effacée. Un film qui a les défauts de ses qualités ( et inversement ). A voir...

Il faut un peu de temps pour entrer dans "Alphaville", le film réalisant une entame poussive avec une présentation assez obscure des personnages et du décor dans lequel ils évoluent. On s'ennuie de voir Eddie Constantine déambuler, aux prises avec des séductrices robotisées, à la recherche du véritable motif de sa mission; mais l'irruption d'Anna Karina change la donne, l'actrice interprétant une autochtone que l'espion voudra sauver de ce monde déshumanisé. Tout en proposant un parcours scénaristique plus classique qu'à l'accoutumée, Godard livre une charge virulente contre la dictature communiste grâce à des scènes d'une grande violence (la mise à mort des condamnés dans la piscine) et en opposant les règles d'Alphaville à celles de son cinéma. En effet, quand Alpha 60 prône la restriction du langage, la supériorité des conséquences sur les causes et l'interdiction d'éprouver un quelconque sentiment, Godard exige, à travers l'agent Lemmy Caution, la non-nécessité de la logique et le besoin d'amour. Film inégal, "Alphaville" n'en demeure pas moins formellement stimulant et convainc par sa clarté politique.

 

Même en le considérant comme un film expérimental, et en le regardant comme tel, ce n'est pas bon. Le concept amuse pendant dix minutes avant de lasser. Constantine est mauvais, l'overdose de citations culturelles indiffère (d'autant que certaines sont absurdes, "Je voyage au bout de la nuit" dira Constantine). Le message est aussi primaire que naïf et peut se résumer au fait que "l'avenir, c'est la dictature, et que la dictature ce n'est pas bien…" on aurait préféré une démonstration moins farfelue et plus maîtrisé.

Quelle Horreur !... Une oeuvre pseudo-intellectuelle à vomir, qui présente des idées pourtant pas inintéressantes (même si une bonne partie du concept est volée a "Metropolis") et notamment les premieres minutes, mais qui tombe tres rapidement dans une accumulation de débilités sans queues ni têtes. Il y a ce personnage principal, atrocement mal joué, a la limite du ridicule, par Eddie Constantine, il y a la magnifique Anna Karina (heureusement, tiens.), et il y a cette voix... Une voix horriblement laide, désagréable au possible, qui raconte des choses absurdes sur un ton affreux, tel un vieillard qui a mal avalé son glaire, ca devient vite insupportable. La mise en scene, évidemment, c'est du Godard, c'est pas innovant, c'est descriptif... Le film tourne en rond, ennuie, tente en vain de surprendre... Excellent pour dormir ou pour vomir, ça dépend.

Godard s'essaye à la science-fiction... et fait un film assez atypique où un Eddie Constantine qui semble fatigué de vivre erre dans Alphaville et essaye d'en comprendre la logique. Evidemment, vu qu'on est chez Godard, ça a tendance à patiner sérieusement surtout vers la fin qui souffre de longueurs. On a beau essayer de suivre, on n'y arrive pas et du coup, on se sent étranger au film. Godard n'aura réussi qu'une chose : perdre son spectateur malgré quelques bonnes idées.

Le sujet aurait pu être intéressant (quoique piqué sur le thème de Métropolis de Fritz Lang), mais la forme.... Une voix off caverneuse insupportable, montage à la hache, la photo laide (comme d'hab chez Godard), le son mauvais., les acteurs exécrables qui donne l'impression de regretter d'être là et des scènes d'actions ridicules.... Et en plus on n'y comprend absolument rien ! A vouloir faire de la SF sans artifices et sans effets, Godard à fait un film sans talent !

 

 

 

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