CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  18 

 

 

n°18
 
 " Mort à Venise "  

 

(1971) - (It-Fr)-(2h11)  -  Drame

 

Réal. :   Luchino Visconti 

 

Acteurs  :  D.Bogarde, S.Mangano, R.Valli ... 

 

 
  Critiques Presse

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde     Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express     Télérama    Cahiers du Cinéma    Positif            

 Paris Match    Le Figaro     Libération     La croix    L'Humanité     Le nouvel Obs      Le Point    

 

    critiques  presse    nd   

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Dirk Bogarde retranscrit à merveille l’ambiguïté et la tristesse du personnage, pendant que Bjorn Andresen incarne cet être qui représente aux yeux du compositeur la beauté absolue et obsédante. Un film fascinant dans lequel Visconti nous transporte de la première à la dernière minute. Un film touchant, troublant, tragique et esthétiquement magnifique.

Ce chant du cygne d'un musicien aux portes de la mort est d'une beauté extraordinaire. Aschenbach poursuit, en suivant le jeune Tadzio, sa propre beauté, sa propre jeunesse qui se sont enfuies depuis longtemps. La scène finale, comme beaucoup d'autres critiques l'ont dit, est inoubliable. Tadzio, insolent de beauté et de jeunesse dans le soleil au zénith avance dans la mer. Le cinéma est un art majeur, on ne peut plus en douter après avoir vu ce film du Maître Visconti.

Incontestablement l'un des chefs d'oeuvres du septième art. Mort à Venise est avant tout une oeuvre symbolique (l'arrivée de Dirk Bogarde à Venise peut être interprétée comme la traversée du Styx et le passage dans l'au-delà) et philosophique. A voir absolument!

Visconti réussit avec la dernière scène, à représenter la Beauté, avec ce plan immense, où, alors que le soleil éblouit la caméra, le garçon lève le bras vers le ciel, un appareil photo dans le coin du cadre. Si ça, ce n'est pas l'un des plus beaux plans de l'histoire du cinéma, qu'on me prouve le contraire.

 

Œuvre maniériste à l’extrême, exclusivement centré sur les états mentaux d'un riche compositeur déprimé attendant l’achèvement de son séjour, Mort à Venise a de quoi rebuter. Mort à Venise, c'est l'art de mettre en image la mélancolie, le vide d'une existence, le songe. Et pour cela, Visconti mêle les souvenirs, les cauchemars, la fascination pour un adolescent qu'éprouve le personnage central. Le final est une véritable scène d’anthologie qui à elle seul donne satisfaction à celui qui vient de s'ennuyer durant deux heures... Faut s'accrocher !

Dirk Bogarde, le crépuscule d'un dieu. La vieillesse, la nostalgie de la jeunesse et de la beauté, les mystères de Visconti. Des plans magnifiques, comme les tableaux d'un musée, une symphonie tout en regard par un impressionniste du septième art mais malheureusement d'une pauvreté d'action absolue...

Même si il nous avait habitué à mieux Visconti, nous offre un film très esthétique. Venise, un vieillissant compositeur à la recherche de l'inspiration fait la rencontre sur une musique de Gustave Mahler d'un jeune adolescent à la beauté tellement troublante qu'il y a confusion sur son sexe. Et Visconti joue de cette confusion pour troubler autant le spectateur que son héros. Il donne en cela une parfaite définition de la beauté qui ne semble ni féminine ni masculine à laquelle succombe complètement notre héros qui s'éprend de ce jeune garçon qui devient pour lui une véritable obsession. Mais malgré tout, il y a une lenteur qui peut-être extrêmement lassante.

 

Tout d'abord il y a une nouvelle de Thomas Mann, très belle, très intelligente, très bien écrite. Le film de Visconti a tout compris de travers. Le romancier se transforme en compositeur, la nouvelle se transforme en long métrage long, long, long avec des flashs back bavardeux, prétentieux ou niais.  Dirk Bogarde, comme il n'a rien d'autre à dire, nous fait des mimiques à la mime Marceau pour nous faire comprendre ce qui se passe dans sa tête... Misère de misère ! Vite... Relisons le livre pour oublier ce film !

C’est vrai que Visconti excelle dans la mise en images, et maîtrise le cadrage comme personne. Mais derrière toute cette démonstration, il y a quoi ?  Je ne vois qu’une répétition de plans, à force de zoom et de zoom sur un artiste d’âge mûr qui mate un jeune éphèbe, sorte de statue de cire. Tous ces discours sur l’art en flash-back ça fait cache-misère, et le mouvement de la symphonie de Mahler qui revient toutes les deux minutes, c’est lourd, pas subtil du tout.

Succession de scènes lentes et inutiles sur fond d'histoire douteuse... Mieux qu'un somnifére... Où est le chef d'oeuvre promis? Sûrement le pire film que j'ai vu de ma vie...

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA