CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1787 

 

 

n°1787
 
" Du sang dans le désert "

(The tin star)(L'étoile en fer-blanc)

 

(1957)-(Am)-(1h57)  -       Western   

 

Réal. :     Anthony  Mann  

 

 

Acteurs:  H.Fonda, A.Perkins, B.Palmer ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Très bon western au rythme plutôt calme pour un western. Perkins n'est pas encore la star de PSYCHOSE mais il s'en sort déjà pas mal du tout face au monstre sacré Henry Fonda. Le scénario n'a rien d'original, le néophyte qui apprend auprès d'une vieux briscard est du déjà vu (rappelé"L'homme qui n'a pas d'étoile" ou "L'homme qui a tué Liberty Valance" plus tard). C'est un western fin et intelligent et en prime on nous sert Lee Van Cleef qui ne meurt pas pendant le film (ce qui était une habitude avant Sergio Leone).

Un Western méconnu qui est plutôt pas mal signé par le cinéaste Anthony Mann !! Un cowboy arrive dans un patelin ou il est acceuilli froidement et prié de quitter l'endroit par une partie de la population sans le connaître. Le shérif du coin, fraîchement nommé très peu expérimenté, apprend que le cavalier solitaire était shérif, ils sympathisent et lui apprend le maniement des armes ou de tirer vite et se faire respecter envers certains habitants plutôt mauvais. Le cowboy est hébergé chez une dame vivant avec un fils dont celui-ci idolâtre le nouvel arrivant. Filmé en noir et blanc mais avec une belle photographie, ce Western se suit et on s'interroge sur les personnages et leurs valeurs. La musique du compositeur Elmer Bernstein est entraînante Henry Fonda est une fois de plus excellent tout comme Anthony Perkins connu pour son rôle de Norman Bates dans "Psychose" et les autres comédiens dont un certain Lee Van Cleef. A découvrir.

Ce qui est cruciale de retenir de ce western ce n'est pas son intrigue somme toute conventionnelle, bien qu'elle traite sourdement du racisme, mais la façon dont elle est mise en scène et surtout le traitement de ses personnages. Pour ce western injustement méconnu, Anthony Mann a utilisé le noir et blanc peut-être parce que l'intrigue est plus resserrée et donc la nature a un rôle moins important que dans ses précédents westerns en couleurs. La confrontation entre Henry Fonda qui était déjà une méga-star à l'époque face à un jeune Anthony Perkins qui le sera trois ans plus tard avec le film «Psychose» vaut à elle seule le détour. C'est un film d'initiation où l'aîné (Henry Fonda) apprend à un jeune novice (Anthony Perkins) et c'est là le thème essentiel de ce western. A ne pas rater donc.

Même quand il ne tournait pas avec James Stewart, Anthony Mann était capable de faire des bons westerns. La preuve avec "Du sang dans le désert" (titre français débile) où le jeune Anthony Perkins (dont on voit déjà les talents d'acteur trois ans avant "Psychose") incarne un shérif peu sûr de lui dont la rencontre avec un chasseur de primes va lui apprendre quelques leçons pour pouvoir survivre en faisant ce métier. Dans le rôle du mentor qui a roulé sa bosse, Henry Fonda est forcément excellent et sur un schéma d'histoire classique, le film ne tombe jamais dans les clichés. Et en plus de ça, la mise en scène est vraiment de qualité, avec de superbes décors filmés en noir et blanc.

Si ce western n'est pas le film le plus connu d'Anthony Mann, il n'en reste pas moins l'un de ses meilleurs. "Du sang dans le désert" est une belle occasion pour le réalisateur de "Winchester 73" de montrer au peuple hollywoodien son art de la mise en scène. Mann sait diriger ses acteurs et cela se voit à l'écran. Du coup, Henry Fonda, en chasseur de prime désabusé, livre là une de ses plus belles prestations, prestation que Léone avait sans doute appréciée à sa juste valeur lorsque douze ans plus tard, il proposa au même acteur son rôle de brute tueur d'enfants d'"il était une fois dans l'ouest". Cette fois-ci encore, Fonda n'est pas tout blanc dans "Tin Star" et la dualité dans laquelle il s'empêtre accentue la complexité de son personnage. Derrière sa caméra, Anthony Mann jouit du spectacle et s'en donne à coeur joie pour placer Fonda dans les meilleures conditions possibles. A ses côtés, Perkins, en apprenti shérif, fait bien pâle figure. Comparé à Fonda, chacune de ses apparitions apparaît comme un supplice. Il joue mal et cela se voit. Qu'importe, ça reste encore un excellent western qui n'a pas pris une ride.

 

Henry Fonda dans la peau d'un chasseur de primes, ce n'est pas un scoop, mais Anthony Perkins dans la peau d'un shérif, c'est moins courant, moins lorsqu'il s'agit d'un shérif couard et mollasson, à la limite de l'incompétence, tout en souhaitant bien faire. Il apprendra vite, grâce à Morg Hickman (Henry Fonda) qui est en réalité un ancien shérif reconverti, homme à la fois courageux mais aussi un sage au cœur tendre. Il faut un évènement pour déclencher l'action, l'attaque d'une diligence et le meurtre du docteur de la bourgade, notable apprécié et respecté. A noter la présence de Lee Van Cleef dans un petit rôle de bandit. Un bon petit western agréable à regarder.

Le western et A. Mann, c'est une grande histoire d'amour ponctuée par 5 films majeurs dont ceux avec J. Stewart. Cette collaboration entre lui plus la grande star H. Fonda et le jeune espoir A. Perkins vaut elle aussi le détour. Comme toujours, le rythme est impeccable, la mise en scène démontre une belle efficacité et les acteurs sont mis en valeur. Ce qui intéresse Mann ici, c'est le rapport de filiation, l'héritage philosophique entre les 2 personnages principaux tandis qu'il croque avec délicatesse le portrait de cette petite ville, avec sa brute épaisse, les notables dont l'attachant docteur qui a sa propre fête ou bien les différents conflits entre l'apprenti shérif et sa jeune femme, fille du défunt shérif. Un beau western, qui respecte à peu près tous les canons du genre, avec des personnages attachants et un message humaniste très agréable. Ce n'est pas mon western préféré mais il reste tout de même très recommandable pour les fans du genre. 

Un "western bisounours" : les méchants sont clairement identifiés, les gentils sont vraiment bien sympathiques, des morts il y en a mais juste le minimum syndical, la morale est conforme aux valeurs judéo-chrétiennes. Autre défaut de ce film : il est beaucoup trop prévisible. On voit tout arriver à des kilomètres. Enfin, il y a un creux au milieu. En dehors de ces bémols, c'est un bon petit western. En plus, avec un acteur principal et un réalisateur réputés.

Sans être un incontournable du genre, c’est un bon western. Il est vrai que tous les codes y sont repris avec peu d’originalité, mais le scénario est bien ficelé et l’ensemble bien joué et bien réalisé.

 

 

 

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