CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1773 

 

 

n°1773
 
" Fedora "

 

 

(1978)-(Fr,All)-(1h56)  -      Drame, Romance  

 

Réal. :     Billy Wilder   

 

 

Acteurs:  M.Keller, W.Holden, H.Knef ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

 Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs     La Croix 

(reprise 2013)

Un film éblouissant, "Fedora" est une œuvre puissamment hantée, un conte cruel à la beauté foudroyante.

Ce Billy Wilder, tire à boulets rouges sur le "star-system" et pousse un peu plus loin sa réflexion sur l’usine à rêves hollywoodienne amorcée dans "Boulevard du crépuscule". Brillant et fascinant.

Une réflexion sur un cinéma classique en phase terminale, multipliant les subterfuges pour survivre. Acharnement thérapeutique dont le film est 
une traduction imagée. Obsédant.

Billy Wilder signe en 1978 une œuvre amère et lucide sur le désir de jeunesse éternelle dont Hollywood fait une obsession.

Difficile de ne pas noter les similitudes entre "Fedora" et "Sunset Boulevard", signé vingt-huit ans plus tôt par Wilder (...) Ce qui a manqué à "Fedora" ? Sans doute une vraie star. Mais aussi des dialogues aussi cinglants que ceux de "Sunset Boulevard".

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Mineur, majeur, maudit, testament... Beaucoup de termes ont été utilisés concernant « Fedora », enfin sorti en DVD/Blu-Ray dans une magnifique copie. Mais le mot me venant en premier est « grand ». Peut-être pas aussi grand que « Boulevard du crépuscule », autre chef-d'œuvre sur le milieu du cinéma, mais magnifiquement mis en scène, écrit, réfléchi... On retrouve à chaque instant l'empreinte du génial Billy Wilder, le film prenant même une tournure vertigineuse lors d'une révélation fracassante à mi-parcours. C'est alors un nouveau récit qui commence, tout aussi passionnant , riche et intense que le premier, avec peut-être un peu moins de mots « Wilderiens », mais une intelligence d'esprit, une force qui, elles, ne trompent pas concernant l'identité du cinéaste... Excellente interprétation, William Holden en tête, et conclusion à la hauteur de ce joyau supplémentaire dans la filmographie déjà superbe d'un des plus grands réalisateurs de l'Histoire : et dire qu'il était mécontent du tournage comme du résultat... On aura tout entendu !

On peut préférer Wilder dans des sujets plus légers, on se demande d'ailleurs au début dans quoi il nous embarque avant de se laisser emporter par ce style si raffiné, un peu thriller, un peu drame, film sur le folie, l'auteur nous embarque sur une vision cauchemardesque de l'envers du star système. C'est bien fait, bien interprété, c'est du Billy Wilder, ça se déguste.

Oui, l’histoire est abracadabrante. Oui, Marthe Keller surjoue. Oui, certaines scènes sont outrancières. Oui, ce film dégage un parfum suranné (c’était déjà le sentiment partagé au moment de sa sortie en 1978). Et pourtant, quelle cohérence et maîtrise dans le scénario et son développement. « Fedora » se dévore littéralement comme un roman de gare où la plupart des séquences sont poussées à leur paroxysme. Billy Wilder signe ici un film qui demeure parmi les plus méconnus de sa fructueuse carrière et que je place parmi ses plus grandes réussites et où des thèmes multiples et toujours contemporains y sont exposés. Sa mise en scène est prodigieuse, envoûtante. C’est du pur travail d’orfèvre, magnifiquement photographié par Gerry Fisher et illustré musicalement par le talentueux Miklos Rosza. Oui, c’est un grand classique, intemporel et dont les visions successives n'altèrent en rien son intérêt.

Vu en 78, puis revu là dans sa copie restaurée (moyennement), c'est un film qu'on n'oublie pas ! En le revoyant, il me parait même meilleur qu'en 78 : scénario fascinant, superbes acteurs avec le plus de William Holden déjà vieux, à nouveau dans une histoire de vieille star, le tout rappelant le "Sunset boulevard" de 1950... Tout est parfait dans ce film, acteurs, décors (l'utilisation du musée Jaquemart-André) musique volontairement (?) désuète de M. Rosza... C'est mélancolique, nostalgique et d'une ironie plutôt amère...Belle conclusion d'une grande carrière.

Une adaptation relativement fidèle, quoique assez libre, de la nouvelle de Thomas Tryon, qui retranscrit assez bien le côté mystérieux de l'intrigue dans sa première partie. Marthe Keller, au sommet de sa beauté, est somptueuse dans le rôle de Fedora. L'histoire tragique de cette terrible supercherie est servie par une musique non moins dramatique et mystérieuse à souhait. Par ailleurs, "Fedora" aborde avec justesse le sujet du star system : la célébrité, comment rester jeune à tout prix... et à quel prix, justement !

 

« Boulevard du crépuscule » traitait déjà avec amertume de la fin d’une période dans l’histoire du cinéma, le passage du muet au parlant, « Fedora » quand à lui enterre au propre comme au figuré le vieil Hollywood, celui des studios, ringardisé par le nouveau (à l’époque), celui des jeunes cinéastes « en jeans et barbus » (dixit l’héroïne). Sur les deux films plane la même folie décadente, avec une distance moins ironique pour « Fedora », Wilder sentant peut être aussi la fin de son règne (c’est son avant dernier film). Sur la forme, « Sunset boulevard » avait des allures de film d’épouvante gothique, ici on est plus dans le suspense psychologique façon De Palma, c’est peut être la seule faiblesse du film, son intrigue abracadabrante. Pour le reste, cette histoire de miroir aux alouettes et de gloire éternel factice ne pourra que toucher les amateurs de cinéma. Reste à savoir qui va enterrer les stars du nouvel Hollywood, devenu vieilles à leurs tour.

Billy Wilder réalise son avant dernier film,son sujet est le même que celui de Sunset Boulevard. Deux films qui présentes certaines similitudes mais qui ne sont pas traité d’identique façon. Si Wilder à gardé son regard acide il est moins ironique et les répliques sont moins drôles. Quand à l'image c'est celle d'une autre époque,elle est nettement moins soignée et belle que dans les grandes heures du cinéaste. Fedora démonte le star système et sa course à l'éternel jeunesse à la manière du polar. Sans être le meilleur film de Wilder le réalisateur n'a rien perdu de son efficacité à raconter un récit,c'est bien là l'essentiel.

Après Boulevard du Crépuscule, Billy Wilder livre un nouveau cri de désespoir de star hollywoodienne vieillissante. Fedora est moins crédible que son illustre prédécesseur, malgré un scénario malin, et des flash-backs bien intégrés à la trame principale. La recherche de la jeunesse éternelle est le thème d'un film à la fois grandiose mais qui ne porte jamais l'émotion au sommet.

 

Le film n'est pas raté, mais est loin d'être réussi, la où Boulevard du crépuscule est un chef d'oeuvre, Fedora tombe un peu à plat. Le sujet n'est pas original, les acteurs ne sont pas mauvais, mais il manque un truc. J'ai été surprise par le retournement de situation, mais la fin traine trop en longueur, l'explication est longue, le film aurait gagné à être plus court.

Billy Wilder revisite le mythe perdu de la star déchue près de trente ans après boulevard du crépuscule Mais en faisant un film en 1978 de la même manière qu'il l'avait réalisé dans les années cinquante sans tenir compte des évolutions qu'a connu le cinéma et la société, il nous livre un film hors d'âge et à l'esthétique désuète. Marthe Keller en jouant notamment comme les actrices des années cinquante perd toute la vivacité qui caractérise habituellement son jeu et rend son personnage de star terne et sans charisme A l'image de ses personnages de stars vieillissantes et dépassées par leur époque , Billy Wilder, auteur de chef d'œuvres mythiques ,réalise son film de trop à une époque qui n'est plus la sienne.

Le dernier film de Billy Wilder est un nouvel hommage au cinéma dont l'intrigue rappelle étonnament celle de "Boulevard du crépuscule". Une fois encore, le réalisateur d'"Irma la douce" ou d'"Assurance sur la mort" revisite l'envers du décor du cinéma hollywoodien. Certes, tout cela passe par une flopée de bons sentiments, mais l'ensemble peine à convaincre véritablement, la faute à un scénario mal maîtrisé et à une intrigue mal ficelée.

uelle déception ! Les miracles – son précédent film sur le même sujet, Boulevard du crépuscule – n’ont lieu qu’une fois. Ce remake n’a rien de son frère aîné, un des chef-d’œuvre de Wilder. L’histoire est d’autant plus abracadabrante que le casting n’est absolument pas crédible mais ce n’est pas de la faute des acteurs, qui essayent de sauver le film. C’est curieux comme les critiques (français) ont été indulgents avec ce film médiocre ! Ils ont dû confondre avec l’autre !

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA