CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1770 

 

 

n°1770
 
" Captain Fantastic "

 

 

(2016)-(Am)(1h58)  -      Comédie dramatique   

 

Réal. :     Matt  Ross   

 

 

Acteurs:  V.Mortensen, F.Langella, G.MacKay ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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A aucun moment, le film ne donne des leçons de vie. Jamais moralisateur, il pose des questions, dont une essentielle : peut-on vivre coupé du monde ? Pour trouver la réponse, il faut voir "Captain Fantastic".

Un face-à-face entre nature et culture, dans un récit d’éducation en forme d’utopie que porte, sur ses larges épaules, Viggo Mortensen, parfaite incarnation du père, ce héros.

Une sorte de "Little Miss Sunshine" écolo qui donne aussi bien à rire qu’à réfléchir, et nous rappelle qu’il est bon de mettre parfois un peu d’utopie dans nos vies.

A la fois road-movie et portrait de famille nuancé, "Captain fantastic" l'est vraiment... fantastique.

Le film, vieillot et doux comme une chanson de Cat Stevens, montre à peine les dégâts que le marginal crée autour de lui.

Foisonnant d’idées et de thèmes, le film change souvent de registre, comme un adolescent en pleine mue, manquant définitivement son noble objectif, mais accumulant des moments saisissants en chemin.

Malgré une capacité certaine à charmer, l’auteur est bien en peine de trouver la clé de son propre film.

Cette œuvre, qui a priori séduit car elle pourfend le conformisme réac, se noie graduellement dans sa propre superficialité. La réalité d’une existence raisonnée hors de la civilisation destructrice et en harmonie avec la nature reste à décrire.

 Le film se révèle in fine sans doute plus bête et malhabile que malfaisant mais il n’est pas besoin de se sentir d’humeur irascible pour se sentir heurté politiquement par sa balourdise et l’invraisemblance de ce qu’il s’efforce de raconter.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

On ne sait pas par quel bout commencer, tellement ce film est complet et merveilleux.
C'est une très belle histoire d'amour entre un père et ses six enfants, élevés en marge de la société, mais qui ont une connaissance encyclopédique acquise sur le terrain. Ce film, même s'il n'y répond pas a le mérite de poser plein de questions, clairement, sans détour, comme par exemple, les connaissances apprises dans les livres permettent-elles connaître la vie ? Les enfants, comme très souvent dans les films dont ils sont les personnages principaux, sont extraordinaires de naturels.
A voir absolument.

En recevant le prix du jury, Captain Fantastic a mérité de sortir du lot de la compétition 2016 de Deauville qui était pourtant remarquable. C’est un film civilisationnel qui peut marquer durablement les esprits. Il interroge les conformismes les plus consensuels de la société occidentale actuelle, autour de deux thèmes :d’une part, il réinstalle la place du père et la reconnaissance de sa contribution spécifique à l’éducation des enfants, là où un certain matricarcat de fait a pris place ; d’autre part, il affirme que notre mode de vie actuel consumériste et internétique, de plus en plus coupé du moment présent, n’est en fait que vulnérabilité et décadence. C’est le portait d’un homme fort, noble, raisonnable, une sorte d’Adam des temps modernes, un type de figure masculine qui semblait avoir disparu des écrans...

Enfin trouvé! Dans la simplicité même de l'histoire et dans son traitement, j'ai pu retrouvé des influences de Little Miss Sunshine, Captain Fantastic fait sourire mais surprend tout le temps. C'est surtout le discours qui marque par son originalité, son culot et son ton. Un bijou, quelque chose de frais, d'innovant, de simple, n'en faisant jamais trop, modeste. Les musiques intéressantes, un final réussi, des interprétations ébouriffantes, un chef-d'oeuvre, un exemple à suivre assurément!

 

Un chouette film, à mi-chemin entre Little Miss Sunchine (en moins drôle) et Into the wild (en moins radical et tragique), entre comédie et vraie réflexion sur nos modes de vie et d'éducation. On sourit souvent et on s'interroge devant cette famille hors norme (dans tous les sesns du terme), on remet en doute et on applaudit ce père utopiste, forme d'héros moderne, avec ses forces et ses failles. Si le film comporte quelques faiblesses scénaristiques (ça reste tout de même peu crédible) et quelques longueurs, il marque les esprits par son originalité et son regard sur la société. Et comment ne pas souligner la qualité d'interprétation de Viggo Mortensen, au charisme magnétique, qui fait beaucoup à la qualité du film.

Récit utopiste moderne captivant porté sur les épaules du vigoureux Viggo Mortensen, qui pose la question "peut-on vivre aujourd’hui en autarcie, entièrement coupé du monde ?" Matt Ross a le mérite de ne jamais juger ses héros du quotidien pendant les trois quarts du film, mais la chute finale tant attendue est étonnamment moralisatrice, ce qui casse la dynamique de son message.

Pas grand chose à dire d'un film aussi naïf et génial à la fois, l'idée est bien conçue et poussée jusqu'à un certain niveau de cohérence. Toutefois l'originalité de ce film se veut plus un concept qu'une réalité écologique et j'ai eu grand peine à ressentir la dimension engagée qui m'est apparue plus comme un faux semblant de bonne intention du réalisateur. Les acteurs sont malgré tout très bons et Vigo Mortensen porte à lui seul les valeurs du film et se reflète à merveille dans son personnage. Un film que je recommande si l'on aime les bouffées d'air et les escapades le temps d'une séance de cinéma, mais sans plus.

Captain Fantastic nous plonge dans le quotidien qui essaie -tant bien que mal- de vivre en marge du système mais qu'un drame devra pousser vers un road-trip qui remettra leurs idéaux en question. Un récit à la fois amusant et désenchanté sur les paradoxes d'un radicalisme devenu impossible, mais aussi un feel-good-movie assez maladroit.

La présence de Viggo Mortensen et de Georges McKay (déjà excellent dans For Those in Peril) sauve un peu le film qui ne dépasse pas la fable utopiste, avec un scénario assez lourd et pas toujours objectif. Alors c'est vrai il y a quelques bons moments, mais la plupart sont assez faciles. Les jeunes cousins sont caricaturaux à souhait et la belle famille vit dans l'opulence, on passe donc d'un extrême à l'autre à chaque confrontation. Quand aux différents enseignements, on se pose pas mal de questions, l'apprentissage de plusieurs langues a-t-elle un intérêt quand on vit en autarcie dans les bois ? Pas mauvais mais très loin du bijou annoncé, malgré un message certes idéaliste mais pas toujours convaincant. Les scènes les plus réussies sont pour moi celles où le père explique certaines choses à ses enfants les plus jeunes sans cacher la vérité car ils trouvent toujours les mots justes.

 

Pas mal mais perso je me suis quelque peu ennuyé... Ceux qui veulent de la subversion seront déçus, le film se contentant de réciter une sorte de fable moraliste dont on n'est pas sûr de vraiment saisir le sens profond, si tant est qu'il soit censé y en avoir un...

Captain Fantastic constitue le reflet détestable d’une tendance actuelle au repli communautaire hors d’une société qui ne peut transmettre aux enfants que des valeurs corrompues, viciées par un système capitaliste et individualiste. Mais ce repli s’apparente davantage au camping de l’extrême tout droit sorti des shows télévisés : ou une famille bourgeoise en crise avec un modèle sociétal qu’elle ne supporte plus se retire dans les bois pour vivre dans des yourtes Ikea et faire de l’escalade comme dans les plus mauvaises publicités Décathlon. Chaque scène donnerait lieu à une longue vitupération tant la démarche est grossière, tant les acteurs veulent rejouer Tarzan adapté en bohémien, tant la mise en scène exacerbe des émotions qui sonnent faux. Ici tout est trafiqué, et l’homme et la nature. Un sommet d’immondices au propos politique navrant.

 

 

 

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