CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1765 

 

 

n°1765
 
" La forme de l'eau "

 

 

(2018)-(Am)(2h03)  -      Drame romantique fantastique  

 

Réal. :     Guillermo del Toro   

 

 

Acteurs:  S.Hawkins, M.Shannon, R.Jenkins ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Film après film, créature après créature, Guillermo del Toro poursuit son entreprise d’enchantement, allant puiser à la source de notre imaginaire collectif une véritable eau des merveilles. Ivre de beauté et de puissance, "La Forme de l’eau – The Shape of Water" est de la même veine féérique.

Une réussite totale et certainement le film que l'on attendait tous de Guillermo del Toro dont le talent va enfin pouvoir être reconnu et célébré au delà de la sphère des geeks et adorateurs de créatures que nous sommes.

A la fois couronnement d'une carrière - pour ne pas dire chef-d'oeuvre -, déclaration d'amour au cinéma de monstre et hommage à une époque, "La Forme de l'eau" est une merveille de bout en bout.

La Forme de l’eau est l’enchantement miroitant d’une forme en perpétuel mouvement. Un conte de fées baigné dans une diaprure bleu-vert, une comédie musicale dansée sur les ailes irisées du temps, une impossible histoire d’amour transgenre sous nos yeux scandaleusement consommée, un chant d’amour à l’égarement incongru, à la fantaisie salvatrice.

Même si la naïveté du postulat peut freiner les cyniques, la beauté du nouveau conte gothique de Guillermo del Toro atteint une universalité et une résonance politique qui sont la marque des plus grands chefs-d’œuvre du genre. Brillant.

C’est l’émotion qui domine, les sentiments, l’amour, la reconnaissance dans la différence, pris dans un récit à la fois épique et intimiste, aux accents de thriller de science-fiction. C’est à se demander si Guillermo del Toro est capable de rater un film…

Rencontre entre "L’Étrange Créature du lac noir" et "La Belle et la Bête", avec des clins d’œil à "Delicatessen" et au "Fabuleux Destin d’Amélie Poulain", ce récit n’en est pas moins unique : à la fois film de monstre, drame romantique et pamphlet contre l’intolérance.

Grand favori pour les Oscars, le film fantastique de Guillermo del Toro, variation très politique autour de la « Belle et la bête », manque de chavirer sous le poids de son message.

On se sent un peu seul dans ce concert de louanges, mais cette histoire d’amour aussi artificielle que maniérée entre une femme de ménage muette et une créature amphibie nous a laissés de marbre.

Pourquoi faut-il que tout cela se trouve noyé dans une abominable esthétique oscillant du jaune au verdâtre, et une naïveté constamment surjouée, déjà suffisamment établie par la grossièreté des éléments du récit ?

Deux heures de faux merveilleux, de conte toc, édulcoré à la nostalgie des ambiances chromées sixties.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Tout juste auréolée de son Oscar du meilleur film 2018, "La Forme De L'Eau" avait donc attisé ma curiosité. Surtout que Guillermo Del Toro est un réalisateur qui m'avais marqué avec son excellent "Labyrinthe De Pan". Alors que dire de cet étrange conte ? Visuellement, rien à dire, c'est très beau et la réalisation est très réussie. Le casting s'en tire très bien (Michael Shannon est excellent dans le rôle du méchant de service). Cette histoire d'amour peu commune sur fond de guerre froide est plutôt touchante et le film dans sa généralité est une belle ode contre la discrimination. Et comme souvent, j'ai beaucoup plus apprécié le film au second visionnage. En bref, un très beau film.

La forme de l'eau est une grande réussite une nouvelle fois pour Guillermo Del Toro. Ce film est un véritable conte pour les plus grands avec énormément de poésie et un fort message de tolérance. Le scénario n'est pas banal puisqu'on suit une femme de ménage muette dans un laboratoire américain durant la Guerre Froide et qui découvrira une créature amphibie torturé par les scientifiques. Bref : un film intelligent et profondément humain.

Je suis conquise et charmée par ce film magnifique et émouvant. Il faut être insensible, blasé ou aigri pour ne pas apprécier cette histoire d'une grande sensibilité qui devrait parler à tout un chacun.

 

Ambiance années 60 aux Etats-Unis. Une femme de ménage muette travaillant dans un complexe scientifique sécurisé va petit à petit tomber amoureuse d'une créature aquatique fabuleuse gardée dans un laboratoire secret.
Alors certes, il se dégage de cette histoire étonnante une pointe de poésie et également un degré fantastique vraiment intéressant et touchant. Mais j'ai eu du mal à totalement accrocher à ce scénario assez invraisemblable, le rythme est lent et je n'ai pas compris l'intérêt de certaines scènes gores ou dénudées dans ce conte censé nous emporter dans un tourbillon magique et féerique.
Original, bien réalisé, mais long et frustrant.

Bon, avouons le tout de suite, j'ai été déçu par ce film, notamment au regard de tout ce que j'en avais entendu avant, c'est d'ailleurs peut-être là l'erreur! Si l'univers est incroyable, l'ambiance sublime, Sally Hawkins extraordinaire, Michael Shannon excellent et les hommages cinématographiques nombreux avec un superbe vrai costume, c'est-à-dire pas des images de synthèse. Le gros point faible est l'empathie qu'on ressent; ou plutôt qu'on ne ressent pas pour les personnages. En effet il manque cette touche de sensibilité, cet aspect d'émotion que j'attendais d'une histoire d'amour forte et improbable.... Mais.... Cela ne vient jamais malgré les nombreuses tentatives de Del Toro, et c'est bien dommage. Certainement pas le film oscarisé qu'on encense, mais attention, loin d'être un mauvais film tout de même. Et comme disait je ne sais plus qui : "Le moins bon film d'Hitchcock sera toujours bien meilleur que le meilleur des films de beaucoup d'autres réalisateurs", et ça marche tout à fait ici.

Poétique, le nouveau Guillermo del Toro n'atteint néanmoins pas la puissance dramatique du Labyrinthe de Pan, bien qu'il essaye d'en reexploiter les ficelles : l'alliance du fantastique et de l'horreur de la réalité politique et de ses sbires bien moins humains que les créatures de son cinéma. La Forme de l'eau est un bon film, inhabituel pour les studios hollywoodiens qui détestent l'originalité, mais aura probablement un air de déjà vu pour les cinéphiles français qui connaissent Jeunet et Dupontel.

 

Visuellement proche de "Amélie Poulain", ce film fantastique est noyé par con côté trop naif et nunuche là où la force dramatique de la relation amoureuse aurait pu faire des miracles sans un scénario si mauvais ( intrigues secondaire avec les russes inutile)

C'est donc cela le film de l'année ? Bigre ! quelle triste année alors ! Donc Amélie Poulain est descendue de la butte Montmartre, elle fait le ménage dans un labo où elle a une bonne copine et là elle tombe amoureuse d'un monstre marin autour duquel ça se bagarre sec entre militaires et scientifiques. Quand je dis ça se bagarre c'est entre Dr Folamour et films d'espionnage années 50. Les Américains sont des brutes épaisses, surtout ceux pour qui le maître mot est sécurité. Les Russes sont un peu plus folklos avec LE chercheur au grand coeur. Le monstre est à deux doigts de mourir comme un vulgaire merlu à l'étal d'un poissonnier mais bien sûr tout est bien qui amphibien. Le scénario est donc plutôt quelconque, et malheureusement visuellement ça n'a quasiment aucun intérêt. Enfin, il y a manifestement une erreur au générique qui crédite Guillermo del Torro alors qu'il est aveuglant que le réalisateur est Jean-Pierre Jeunet.

Je ne suis pas un grand fan de Del Toro mais je pensais vraiment que j'allais aimer ce film, sans doute parce qu'il se revendiquait de l'influence de L'étrange créature du lac noir, classique que j'apprécie, en plus on voit assez vite qu'il ose des trucs comme montrer la nudité, la violence brute et les effusions de sang, donc quelque peu en décalage avec les standards hollywoodiens. Très bien. De plus visuellement c'est abouti, je reconnais cette sensibilité d'esthète de Del Toro, cohérent avec son univers à la fois poisseux et féérique, seulement il m'a manqué quelque chose de taille : l'émotion, comme l'impression que tout est bien trop artificiel, la relation entre Eliza et le monstre ne m'a absolument pas touché, quand bien même elle soit symbolique, pourquoi être autant prémâchée ? Dans un conte comme La Belle et la Bête par exemple les sentiments passent par l'épreuve des apparences, ici la nana semble déjà attirée de manière charnelle par la créature, j'ai beau me forcer à y croire je n'y arrive pas.

Voici ce que j'appelle un film très surestimé. Plébiscité partout, déjà primé dans de nombreux pays, favori aux Oscars, mais qu'est-ce donc qui rend si exceptionnel le dernier film de Guillermo del Toro ?...La réponse est bien difficile à trouver au milieu de ce conte fantastique pétri de bons sentiments qui ne révolutionne pas grand chose, bourré de références pour ne pas dire qu'il pompe à droite et à gauche son inspiration. De "La belle et la bête", à "ET", de l'univers de Jeunet pour les décors, les thèmes récurrents de la tolérance et la peur de l'inconnu, on assiste à une succession de clichés, un scénario cousu de fils blancs en cherchant tout au long de ces deux heures, d'ailleurs pas désagréables en soi, ce qui suscite cette envie de récompenses dans tous les pays. Le réalisateur semble avoir bien compris la façon de fonctionner Hollywood, en plaçant quelques scènes nostalgiques de comédies musicales, en reprenant des airs nostalgiques de la grande époque, en faisant couler une guimauve sans retenue, livrant finalement un film bien complaisant calibré pour le box office...

 

 

 

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