CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1752 

 

 

n°1752
 
" Romulus et Rémus "

 

 

(1962)(It)(1h59)  -       Historique, Péplum  

 

Réal. :     Sergio  Corbucci   

 

 

Acteurs:  G.Scott, S.Reeves, V.Lisi ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Divertissement sympa avec des acteurs impliqués et convaincants.
Les éclairages, la musique, les jolis costumes et décors nous mettent dans l'ambiance antique.
Bien qu'on sache que tous est tocs et cartons, on est transporté par la naïveté et la gentillesse de ce conte pour grands au cœur d'enfants. La qualité est largement au-dessus des films récents.

Romain pur jus, Sergio Corbucci n’a pas dû détester pouvoir fantasmer sa propre histoire de la cité antique quand il a démarré en1961 le tournage de « Romulus et Rémus » avec le privilège de pouvoir diriger les deux stars incontestées du péplum qu’étaient à l’époque Steve Reeves et Gordon Scott. Personnage truculent au talent protéiforme, reconnu comme un grand styliste par les uns, accusé de dilettantisme par les autres , Sergio Corbucci diplômé en sciences économiques a commencé comme journaliste avant de rejoindre le monde du cinéma en qualité d’assistant d’Aldo Vergano et d’Enzo Trapani. Il devient scénariste et ne tarde pas à se lancer dans la réalisation avec « Salvate mi figlia » en 1951, un drame s'inscrivant dans la veine néo-réaliste. Rapidement, il décide de mettre son talent au service des exigences de la production italienne de cette époque qui se veut avant tout opportuniste. Il approchera tous les genres avec plus ou moins de bonheur (sept comédies avec Toto), se révélant pleinement dans le western spaghetti qui lui permettra avec Sergio Leone et Sergio Sollima de constituer le fameux trio des trois Sergio. « Romulus et Rémus », son seizième film est une co-production franco-italienne assez ambitieuse qui prend pour toile de fond la création de Rome axée sur la légende des deux frères recueillis nouveau-nés par une louve qui les allaita, leur permettant d’accomplir leur prestigieux et funeste destin. Sergio Corbucci planche au scénario en compagnie de Sergio Leone et de Duccio Tessari à partir des écrits librement adaptés de Titi-Live. Si la musculature des deux vedettes est un atout du film, celle-ci n’est pas exagérément mise en avant, Corbucci souhaitant axer sa mise en scène sur l’affrontement entre les deux hommes. Il est donc demandé aux deux culturistes de délivrer plus de dialogues qu’à l’accoutumée. L’entreprise est plutôt réussie, Corbucci donnant le rôle le plus complexe à Gordon Scott qui indéniablement montre plus de dispositions que Steve Reeves dans l'exercice. Solidement accompagné par la très belle Virna Lisi et quelques solides seconds rôles, le duo parvient à donner le change. La photographie d’Enzo Barboni, futur réalisateur à titrer du duo formé par Terence Hill et Bud Spencer, soutient parfaitement le propos qui favorise l’immersion plutôt que le recours aux effets spéciaux. Un très bon cru qui confirme la formidable ductilité du talent de Sergio.

Tout compte fait, et après l'avoir revu après tant d'années, en fait, depuis les années 70...c'est un film qui mérite un détour...

 

En plein cœur de la vague péplum, les producteurs italiens ont l’idée d’opposer à l’écran deux vedettes du cinéma populaire musclé. Ils choisissent donc d’évoquer la légende de Romulus et Rémus en confiant les rôles à Steve Reeves (Hercule) et Gordon Scott (Tarzan). Excellente idée puisque les deux acteurs s’en sortent plutôt bien et leur confrontation est efficace (même si leur duel final est quelque peu décevant en regard de nos critères actuels : on voit clairement qu’ils donnent des coups à côté du partenaire). Bien entendu, ceux qui attendent un respect scrupuleux de la légende fondatrice de Rome peuvent passer leur chemin. Comme à leur habitude, les scénaristes (Sergio Leone quand même) ont recomposé toute l’histoire, inversé des épisodes, mélangé d’autres etc… pour aboutir à un divertissement plutôt efficace et qui ressemble finalement plus souvent à un western (la caravane poursuivie par les méchants, un duel final) qu’à un véritable péplum. Est-ce si étonnant de la part de celui qui deviendra un maître du western spaghetti avec Django et Le Grand silence ? A noter également côté charme la présence magnétique de Virna Lisi. Un spectacle hautement recommandable, pour ceux qui aiment les kitscheries de cette époque.

 

Le plus dérangeant avec "Romulus et Rémus", ce n'est pas le fait qu'il ait vieilli, car pour l'époque, c'est tout à fait convenable. En fait, le problème vient d'un manque de fidélité par rapport à l'histoire des légendaires fils du dieu Mars, et fondateurs de Rome.

 

 

 

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