CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1745 

 

 

n°1745
 
" La liberté "

 

 

(2019)-(Fr)-(2h26)  -      Documentaire   

 

Réal. :     Guillaume  Massart   

 

 

Acteurs:  G.Massart, A.Mitterrand ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

 Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama     Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

La Liberté devient un film de parole, et par l’ampleur d’un cheminement qui porte jusqu’à la pointe d’un témoignage extraordinairement poignant, éclairant et puissant, un grand film de parole.

C’est un film terrassant tant il reconsidère le regard de nos sociétés sur les personnes incarcérées, une oeuvre essentielle pour penser notre rapport au mal avec plus de profondeur et de vérité.

Un grand film, ce n’est parfois pas autre chose que cela : la rencontre miraculeuse, de part et d’autre de la caméra, de deux besoins, ici entre un regard sondant l’indicible et une voix cherchant désespérément à déchirer le silence.

Des détenus pour agression sexuelle sur mineurs dans un centre ouvert se confient dans un documentaire ouvrant la voie à une parole rédemptrice.

Des témoignages de pédophiles (ces « nouveaux monstres », comme le dit l’un d’eux) viennent en renfort d’une charge subtile contre le système carcéral. Ils disent à quel point la prison est bien souvent un « outil de désinsertion ». On peut, toutefois, reprocher au réalisateur la complaisance avec laquelle il laisse certains de ses interlocuteurs se victimiser.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Quand un réalisateur accepte de se laisser emmener par son sujet et qu'il découvre que le film, qu'il tourne n'est pas celui qu'il projetait de tourner. On peut circuler dans l'horreur et néanmoins permettre qu'une rencontre fructueuse advienne. Ce film est exemplaire et illustre le processus transférentiel. Un cadre de rencontre s'institue. Une parole s'énonce. Un désir de dire s'adresse. La réception du dire engage celui qui prononce, mais aussi celui qui écoute. L'écoute n'est pas jugeante, mais elle s'engage. Le cadre n'est pas le préalable, il se construit à chaque instant. Même si ce n'est pas l'objet de ce film, c'est tout de même une belle démonstration du processus psychanalytique. Les détracteurs de la psychanalyse, qui affirment qu'elle n'est pas scientifique, n'ont pas tort. Leur tort, c'est de penser que l'ascientificité de la psychanalyse serait son point faible, alors que son efficace résulte précisément de cette rencontre un par un et qu'aucune garantie préalable que ça va marcher à coup sûr ne peut être fournie. Le réalisateur n'est pas psychanalyste, mais il sert la cause freudienne en allant explorer sans reculer là où on n'a pas envie de partir en excursion. Bravo pour ce projet, qui donne sa place à l'intime, alors qu'il expose sur un écran l'indicible et l'innommable. Une belle démonstration également de ce qu'est la sérendipité.

Je suis tout à fait d’accord avec la critique des inrock qui souligne des traits brouillons.
L’inceste est le sujet principal. Il manque une confrontation des questions de l’insertion et des moyens employés au travail d’introspection des auteurs de violences sexuelles à ce cadre si particulier qu’est ce lieux de détention.
Le grand mérite du réalisateur est de réussir à faire émerger la parole authentique des détenus, finalement grâce à son approche brouillonne

 

Déçue; mais si ce film a pu aider cet homme dont j'ai oublié le prénom, qui témoigne à visage découvert, victime et coupable d'un histoire atroce à s'en sortir alors merci pour ce film!
Déçue, car peu de témoignages sincères , les détenus se tiennent à distance , j'aurai aimé plus de psychologie, plus de dévoilement, il y a beaucoup de longs plans vides, je suis restée sur ma faim.

 

Je n’ai personnellement pas compris le niveau amateur avec lequel est filmé le film, caméra tremblante, mauvais cadrages, changement de scène brusques et j’en passe…difficile pour moi d’accrocher sur la forme.
Quant au fond, le documentaire s’intéresse a la parole des auteurs de violences sexuelles sur mineur, sujet interessant et important, cependant, malheureusement, le « cinéaste » semble vite se perdre (le ton de sa voix, ses reprises et formulations hésitantes en témoignent) et prendre presque parti de ces personnes jugées coupables. Le ton est victimisant pour les bourreaux et très généralisant (voire normalisant). ll m’a semblé que la volonté était de transmettre le message suivant: les bourreaux ne feraient que de répéter ce qui leur a été infligé et rien n’est de leur faute. En bref, un peu simpliste, très dérangeant et quelque peu dangereux. Je considère avoir perdu mon argent pour voir ce film d’assez mauvaise qualité (je m’attends à ce que des films produits et distribués, donc vendus, soient un peu plus travaillés d’un point de vue technique tout de même) et regrette aussi qu’il ne soit pas mentionné dans les résumés qu’il s’agit de ce type de « travail », il est plutôt vendu comme un doc sur une prison sans murs ce qui n’est absolument pas abordé dans le film (historique, comment est ce qu’un tel lieu peut exister…).

 

 

 

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