CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1740 

 

 

n°1740
 
" Kagemusha "

( l'ombre du guerrier )

 

(2015)-(Jap)(2h59)  -      Drame historique, Guerre  

 

Réal. :     Akira  Kurosawa    

 

 

Acteurs:  T.Nakadai, T.Yamazaki, K.Agiwara ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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(reprise en 2015)

Cette fable shakespearienne sur le pouvoir et ses faux-semblants est un sommet du cinéma épique japonais.

A part au Japon, la version internationale sortie par les producteurs exécutifs George Lucas et Francis Ford Coppola fut amputée d'une vingtaine de minutes. Cela n'empêcha personne de reconnaître en ce film incomplet un pur chef-d'oeuvre. Mais la version aujourd'hui distribuée, celle voulue par Kurosawa lui-même, nous permet de mesurer l'ampleur et la perfection inégalées de "Kagemusha".

Le dernier chef-d'oeuvre de Kurosawa est une fresque crépusculaire aux sublimes couleurs. Les scènes de bataille sont parmi les plus spectaculaires jamais filmées, mais c'est la tragédie de "Kagemusha", le "guerrier-ombre" qui donne au film sa grandeur shakespearienne.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

 

Akira Kurosawa n'est décidément pas appelé le plus grand réalisateur japonais pour rien, c'est à se demander si un seul homme a pu donner naissance à tant de chefs-d’œuvre. "Kagemusha" ne déroge pas à la règle et sur une intrigue parfaitement trouvée (un homme ressemblant traits pour traits à un seigneur de guerre prend sa place après que le seigneur soit mort pour que personne ne le sache), Kurosawa dépeint le Japon féodal avec ses guerre, sa cruauté, ses tromperies. Jamais on ne s'ennuie devant ce film admirablement mis en scène et interprété avec talent par Tatsuya Nakadai.

Quel chef d'oeuvre ! le ton est donné dès la scène d'introduction, magnifique, ou Kurosawa, par un long plan séquence, si loin du cinéma d'aujourd'hui, expose le seigneur et son sosie plus vrai que nature, dans ce Japon moyenageux, ou il est impératif de masquer ses faiblesses vis à vis de l'ennemi. Le film fonctionnera sur le risque pour son héros d'etre découvert à tout moment et sur la mise en scène de son autorité. La tension de ce récit shakespearien ne se démodera jamais. Plastiquement, là aussi, c'est superbe, des décors aux costumes en passant par le travail sur le son, exceptionnel. Les scènes de batailles sont suggestives, des silhouettes de guerriers sur l'horizon.

Génial et renversant ! Un film impressionnant qui traite de la futilité de l’existence et de l'abération de la guerre. Kurozawa, une fois de plus se joue de l’élitisme et de la rigidité de la société japonaise. L'histoire est grandiose, l'image est sublimes et les acteurs sont criant de vérité. Les scènes de bataille sont très réalistes. Un sommet du cinéma mondial. Incontournable.

Cette fresque épique grandiose est une magnifique image des guerres tribales japonaises durant la période moyenâgeuse très joliment dépeintes. Il faut y voir plus qu'un film d'action, il faut y voir la peinture d'une grande page de l'Histoire nipponne et de sa structure féodal dont le système reste présent de nos jours. En jonglant aussi habilement avec les scènes de batailles spectaculaires et le destin tragique de son personnage principal au sein du pouvoir héréditaire, Kurosawa nous prouve une nouvelle fois qu'il est le meilleur réalisateur du Japon et peut-être de toute la planète.

Au XVIème siècle, un chef de clan japonais décide d'engager un double pour le protéger... Récompensé dans de nombreux festivals et ayant obtenu le César du meilleur film étranger en 1981, " Kagemusha " s'impose comme étant une magnifique fresque mélant le drame et la guerre avec un talent comme seul Kurosawa savait le faire. L'histoire est bien agréable à suivre, même si elle est quand même inférieur aux films majeurs du cinéaste que sont notamment Les Sept Samourais ou Ran, et l'interprétation du casting est assez impressionnante - notamment en ce qui concerne Tatsuya Nakadai qui joue son double rôle avec un talent hors pair. Ce long métrage comporte quelques séquences assez marquantes - grâce évidemment à la magnifique photographie en couleur - dont celle de la fameuse bataille finale qui reste une des plus belles scènes que j'ai pu visionner dans la filmographie de ce cinéaste. En bref, une oeuvre hautement recommandable et qui se visionne à chaque fois avec le même plaisir.

C'est une plongée dans un monde totalement exotique pour nous autres occidentaux. Tout y est différent : les costumes, les relations entre hommes et femmes, entre maitres et serfs, les coutumes guerrières. Le réalisateur nous permet d'approcher cet univers historique fascinant. C'est parfois un peu lent, parce que leurs réactions sont tout sauf du tac au tac. Ils ne sont pas pressés comme nous.

Un des plus beaux films de Kurosawa, magnifiquement mis en scène et interprété. La photographie est également une splendeur, le rendu des couleurs atteignant la perfection. Les batailles sont filmées comme des ballets, à la fois irréelles et terriblement réalistes. Quant à la personnalité du voleur devenu "ombre", elle devient de plus en plus complexe au fil du récit, mettant en lumière l'humanité et la loyauté du personnage.

 

Non que ce ne soit un mauvais Kurosawa loin de là, "Kagemusha" (1980) reste avant tout un film épique aux moyens hollywoodiens. Outre cette caractéristique dérangeante, le cinéaste respecte ses partis pris de mise en scène, à savoir le jeu très théâtral caméra fixe (qui m'avait affreusement gonflé dans son chiant "Les Bas-fonds") et la richesse de son propos, en l'occurence le cas du double, finement exploité par des jeux d'ombres. On a une baisse de régime à mi-chemin que la longue fin vient couvrir par sa grandeur technique. C'est ici que peche le cinéaste. Car ces rangs de mercenaires se révèlent longs et inutiles et ne servent qu'au tape à l'oeil. En revanche la toute fin accompagnée de cette musique magnifique au rythme funèbre, est une scène magique ne montrant à aucun moment les soldats au front mais seulement une fois tous exécutés! Les dernières images avec ce guerrier déchu, fidèle à son armée... une merveille!

Intéressant sur divers points (la lutte du pouvoir, la double devenant le véritable guerrier, ou encore la superbe reconstitution de l'époque), "Kagemusha" souffre bien d'un manque de passion. Celle-ci, pourtant si présente à l'ordinaire chez Kurosawa, ne se ressent que par de brefs moments. Et si ces scènes envoutées sont d'une beauté indescriptible, elles ne permettent pas d'enflammer cette histoire passionnante. On regarde néanmoins ce film avec un réel intérêt, grâce notamment à une atmosphère singulière et à la prestation de Tatsuya Nakadai , qui demeure une véritable prouesse.

Il est toujours décevant de ne pas accrocher à un classique. Je m'attendais à un film de guerre épique, des affrontements furieux entre armées féodales déchaînées, pas à du théâtre filmé. Kagemusha est composé dans sa grande majorité de dialogues en plans fixes. Ce n'est pas une tare en soi, mais c'est un peu déroutant quand on s'attend à une successions de batailles. L'histoire est certes intéressante, les costumes sont somptueux, quelques décors sont magnifiques, mais, outre son statisme et sa longueur, le film pâtit également d'une photo très datée années 80, ce qui est aujourd'hui bigrement handicapant. Le choix de Kurosawa de laisser hors champ la bataille finale, tout justifiable soit-il d'un point de vue narratif, est assez représentatif de la frustation que j'ai ressenti tout au long du film. Restent quelques scènes magnifiques, comme certains plans sur fond de coucher de soleil rougeoyant (qui ont été repompés par Coppola, par ailleurs co-producteur de la présente oeuvre, pour les scènes d'intro de son Dracula), ou un long final apocalyptique. Kagemusha est peut-être un chef d'oeuvre que je suis allé voir avec des attentes non fondées. Mea culpa.

 

Je reconnais la beauté de Kagemusha, l'ombre du guerrier mais malgré sa splendeur et une interprétation de grande qualité le film souffre de longueurs, de plus certaines scènes pointilleuses à l'extrême deviennent ennuyeuses comme celle ou le soldat explique qu'il a lesté son fusil pour mieux viser. C'est le 1er film d'Akira Kurosawa que j'ai vu mais malgré ma déception je désire néanmoins voir ses autres films car celui-ci au niveau des combats n'a rien d'extraordinaire.

C'est loooong ! C'est simpliste, les scènes de bataille sont pathétiques : trois plans ; le premier consiste à montrer des assaillant courir : le second montre des gens tirer pendant une minute - aucune confrontation - et le troisième plan montre les morts. Bravo. C'est ce qu'on appelle une bande dessinée. On passe son temps a regarder parler des gens assis à genoux. Dur. Toujours intéressant culturellement quand il s'agit de voir une illustration en matière d'histoire-géo, ce que j'apprécie un peu. Mais sur deux heures et demie. Fiou, c'est difficilement supportable. Vraiment dommage, l'histoire n'était pas mal.

 

 

 

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