CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1740 

 

 

n°1740
 
" Floride "

 

 

(2015)-(Fr)-(1h50)  -      Comédie dramatique  

 

Réal. :     Philippe  Le Guay   

 

 

Acteurs:  J.Rochefort, S.Kimberlain, A.Marinca  ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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La mise en scène de Philippe Le Guay, discrète, circule avec grâce entre ces deux pôles, l’instabilité, l’imaginaire d’une part, le principe de réalité, la logique d’autre part. Il est l’un des rares cinéastes français à savoir faire du décor dans lequel évoluent ses personnages un environnement.

Quoique le scénario prenne sur la fin un audacieux raccourci, ce film inspiré de la pièce de Florian Zeller "le Père" se faufile de manière très touchante entre le drame et l'humour. Sandrine Kiberlain y est impeccable et c'est du Jean Rochefort pur jus. 

Difficile d'évoquer la maladie d'Alzheimer sans verser dans le pesant. C'est pourtant ce que réussit Philippe Le Guay. Grâce au formidable Jean Rochefort, l'émotion est double puisqu'il est impossible de ne pas faire le lien avec ses possibles adieux au cinéma.

L’adaptation un peu convenue du “Père” de Florian Zeller, dans la lumière du lac d’Annecy, avec un Jean Rochefort qui reprend avec brio le rôle tenu au théâtre par Robert Hirsch.

Face à Sandrine Kiberlain, impeccable en fille courage rudoyée en permanence, l’immense Jean Rochefort joue les funambules inspirés entre fantaisie malicieuse et cruauté mal embouchée.

Philippe Le Guay ("Les Femmes du 6e étage", "Alceste à bicyclette") a tiré une comédie qu’il a eu le tort d’augmenter de scènes appuyées et de flash-back inutiles, mais dont il a eu bien raison de confier le rôle principal à Jean Rochefort.

Les séquences s’enchaînent, les péripéties s’accumulent, mais rien à faire, le dispositif ne prend pas et ne parvient pas à faire oublier les faiblesses de l’ensemble

Franchement, on est gêné. On aurait préféré retrouver Jean Rochefort, toujours bon pied, bon oeil, ailleurs que dans cette adaptation (pas terrible) de la pièce de Florian Zeller. Sandrine Kiberlain, toute en émotion contenue, tente de faire contrepoint. En vain.

Il n'y a finalement aucun enjeu dramatique, aucun personnage intéressant, aucune scène passionnante, et les deux comédiens donnent l'impression de s'en être aperçus. Décevant, oui. Raté, surtout.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Après le beaux films "Les femmes du 6ème étage" (2011) et "Alceste à byciclette" (2013) Philippe Le Guay revient avec une autre comédie douce amère avec, pourtant, un sujet plus grave qui est la maladie d'Alzheimer. Encore une fois Jean Rochefort s'avère extraordinaire dans ce rôle touchant mais aussi à la fois léger et tragique. Si le scénario est bien écrit et montre bien la dégénérescence et la détresse qui en découle on peut trouver un peu inutile et lourd le concept de flash-backs et de flash-forwards. C'est donc un beau et bon film qui a lé mérite de ne pas s'apitoyer trop sur le drame tout en étant finalement un peu pessimiste.

Excellent film, très émouvant et juste, très bon jeu d'acteur, Jean Rochefort est exceptionnel . Je ne suis pas d'accord avec certaines critiques lues dans la presse, en particulier l.express et télérama. Jean Rochefort joue très bien l'homme vieillissant, malade , exubérant aussi, Sandrine Kiberlain, encaissant les coups mais ayant une vraie tendresse pour son père est touchante. Tout cela est bien vu et parle d'un sujet très actuel et cruel: mettre ses parents en. "Maison de vieux"

Bravissimo ! Le tandem Rochefort - Kiberlain est bluffant. Plus vrai que nature pour qui a malheureusement connu ces situations dans la vie réelle . Je tire mon chapeau à Jean Rochefort pour avoir osé et joué - a son âge - a la perfection cet homme atteint d'Alzheimer et a Sandrine Kimberlain pour son interprétation de la fille tiraillée entre son amour pour son père et la décision de le mettre en maison de retraite.

Ce film est un coup de coeur. Claude a 80 ans passés, il vit dans sa maison à Annecy, et commence à présenter des troubles de la mémoire. Sa fille très prise par son travail fait le maximum pour l’aider à organiser son quotidien. Mais les troubles progressent. Coup de coeur déjà pour le jeu exceptionnel et très touchant de Jean Rochefort, tantôt malicieux, drôle, puis grave, absent ou agressif, toujours très juste. Sandrine Kiberlain lui donne la réplique avec beaucoup de justesse aussi. Et puis l’histoire de ce déclin, mêlant réalité, imaginaire et souvenirs me semble coller de près à la réalité des questions posées par la maladie d’Alzheimer. Le très beau cadre de vie, comme la bienveillance sa fille, n’empêche malheureusement pas le déclin Claude. Seul l’univers qu’il s’est créé le protège d’une excessive souffrance. Un des meilleurs films sur le vieillissement que j’ai vu ces dernières années.

 

Deux points forts avec un très bon jeux d'acteur de Rochefort et Kiberlain et une restitution réaliste de la maladie d'alzheimer entre moments lucides où tout va bien et moments de confusion entre souvenirs et présent. Deux points faibles au niveau comique car le mauvais caractère façon 'tatie Danielle' de Rochefort finit par faire pitié plus que rire, et au niveau rythme dans une histoire où l'intensité dramatique met beaucoup de temps à grimper. On se ravit des cabotages de Rochefort et des atermoiements de Kiberlain, et en même temps, on trouve le temps longs en redites et manque de surprises et fantaisies.

Le film démarre comme une comédie douce-amère sur les ravages de l'âge et d'Alzheimer. C'est d'emblée la partie moins réussie car le réalisateur s'attarde sur le plus pathétique et le plus sordide de la maladie, sans pour autant parvenir à en faire vraiment rire. On est un peu gêné de voir l'immense Jean Rochefort dans cette inconfortable position, là où Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva illuminaient la caméra dans Amour de Haneke, dans un domaine certes différent mais des sujets voisins. Ce faux départ plombe le film en entier mais dans sa seconde partie, moins évidente, Floride se rattrape en offrant une réflexion intéressante sur la lourde responsabilité d'une fille (Sandrine Kiberlain, parfaite comme toujours) face à la maladie de son père.

Un film gentillet qui ne restera pas dans les annales. Jean Rochefort est très bien dans ce rôle de vieux qui perd la tête. Sandrine Kiberlain est également attachante, dans l'ombre de sa sœur morte. Mais il n'y a rien qui sorte vraiment de l'ordinaire. On a l'impression d'avoir déjà vu ça auparavant.

J'avoue qu'on s'y perd un peu soi-même surtout vers la fin, désir probable du réalisateur de nous faire voir le monde dans la tête de ce vieux monsieur atteint de la maladie d'Alzheimer, pas évident et on reste sur notre faim. Pourtant tout y est pour faire un très bon film et tous ceux qui ont côtoyé de près ces malades y verront un film plein d'une grande authenticité, tendre et émouvant. La direction des acteurs est sans bavures et on assiste à un véritable show de Jean Rochefort qui est tout simplement formidable, ce qui n'exclut pas l'excellent jeu de ceux et celles qui lui donne la réplique: rien que pour ça, le film vaut le déplacement!

Après des débuts un peu laborieux, Philippe Le Guay est devenu une des valeurs sûres du cinéma (relativement) grand public français, malgré quelques manqués (« Alceste à bicyclette »). Ici, sans atteindre des sommets de subtilité ou d'originalité (une fille confrontée à la maladie de son père), sans oublier quelques flashbacks mal intégrés et globalement loupés, le réalisateur parvient à éviter le piège du théâtre filmé en créant pas mal de situations intéressantes et surtout relativement crédibles, évitant assez habilement le pathos pour offrir une émotion plus brute, notre intérêt pour chaque personnage étant réel. Il faut dire que si les seconds rôles font bien le job, Sandrine Kiberlain est impeccable, éclipsée toutefois par un Jean Rochefort exceptionnel, sans doute l'un de ses plus beaux rôles. Du bon et du (un peu) moins bon, donc, mais une œuvre souvent touchante et joliment ancrée dans l'air du temps : il serait dommage de passer à côté.

 

On ne peut pas reprocher à un film sur le grand âge d'avoir un rythme un peu ralenti, mais celui-ci manque tellement de souffle qu'on a l'impression de faire un long marathon sans fin. Le sous-titre aurait pu être : Le film qui vous donne envie de mourir jeune. Qu'est-ce que ce grand duo d'acteurs est allé faire là dedans. Jean Rochefort surjoue et Sandrine Kiberlain s'ennuie.

Le sujet est abordé de manière récurrente ces derniers mois dans le cinéma français. Cela tourne au drame dans "Le combat ordinaire" de Laurent Tuel, pas plus tard que cet été. Mais ici, on balance entre comédie et tragédie. Le Guay se retrouve dans un sujet dont il se dépêtre maladroitement. Le film est faible sur le scénario, faible sur le style et très faible sur la cohérence.

Philippe LEGUAY qui ne nous avait pas vraiment convaincu avec "les femmes du 6ème étage" nous confirme ici son maigre talent. Partant d'un scénario vu et rebattu, le naufrage de la vieillesse, et s'appuyant pourtant sur des acteurs de grand talent, il s'entortille sur des situations sans surprise en laissant Rochefort cabotiner et Kiberlain patiner dans des dialogues sans surprise. Aucune place à la fantaisie, on ne voit qu'une succession de répétitions et redites qui ne laissent aucune place à la fantaisie. On finit par bailler d'ennui avant la fin tellement téléphonée qu'on en pleurerait.

 

 

 

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