CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1739 

 

 

n°1739
 
" Une affaire de famille "

 

 

(2018)-(Jap)(2h01)  -      Drame    

 

Réal. :     Hirokazu  Kore-eda   

 

 

Acteurs:  L.Franky, S.Ando, M.Matsuoka ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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En filmant au plus près, tel un documentaire, et toujours avec la même finesse, le cinéaste livre une chronique à la fois drôle et déchirante.

Belle et subversive affaire de famille, très légitimement couronnée.

Le cinéaste, réalisateur et auteur du scénario, démontre une fois de plus son talent de conteur d’histoire et de créateur de personnages. Un film magnifique, plein d’espoir, pas au sens galvaudé de "feel good movie", mais bien plus sensible : solaire.

Cette saga de l'intime se transforme sans en avoir l'air en drame émouvant nourri par un suspense que personne ne voit venir.

Kore-Eda, dans un film qui donne la priorité aux liens du coeur sur ceux du sang, met à mal, l’air de rien, l’assise même de l’ordre social traditionnel. Dans un film tout de simplicité et d’émotion : un pur bonheur.

Palme d’or 2018, le portrait d’une famille confrontée à la précarisation de la classe ouvrière. L’art méticuleux et sensible de Kore-eda à son sommet.

A mesure que Kore-eda détricote les apparences qu’il nous a d’abord fait admettre et aimer, c’est l’aspect le plus douloureux, le plus poignant de son cinéma qui gagne la surface, achevant de faire de cette œuvre bouleversante l’un de ses meilleurs films.

Succès d’entrées au Japon, « Une Affaire de famille » est une palme poil à gratter, impertinente, qui raye sérieusement l’image lisse d’un pays. Il en ressort une émotion neuve, peu rencontrée au cinéma, qui bouscule le cœur jusqu’aux dernières images.

Si ce portrait d'une famille de laissés-pour-compte volant par nécessité offre une très émouvante première partie, la suite s'achemine vers un conte moral épris de bons sentiments.

L’affaire de famille apparaît plutôt comme une affaire de redondance. Bien souvent, Kore-eda procède d’une stricte répétition du même à travers une logique de création du lien : unifier pour désunifier, construire pour déconstruire.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Kore eda signe un film fort et engagé mais comme toujours porté par une poésie et une justesse infinie On ressort bouleversés par ce film, à la fois intime et universel Comme d'habitude le thème de la famille est abordé de manière passionnante mais cette fois de manière surprenante Une Palme d'or superbe et méritée, une des plus belle de ce siècle

Après s'être penché sur les cas d'enfants abandonnés à eux-mêmes (Nobody knows), d'enfants échangés à la naissance (Tel Père tel fils), une enfant qui découvre à l'adolescence qu'elle a 3 soeurs (Notre petite soeur), Kore-Eda nous revient avec l'histoire d'une famille de voleurs à la tire recomposée, misérables mais unis face à l'adversité et par l'amour, et où les liens du sang ne font pas tout. On est ému jusqu'aux larmes, on a mal au coeur au vrai sens du terme et on finit par les aimer plus que tout avec leurs fêlures et leurs blessures. Kore-Eda est ici touché par la grâce et nous livre son plus beau film.

Film d'une poésie rare qui pose avec subtilité la question des liens familiaux, entre consentement et acceptation forcée. Si les spectateurs occidentaux sont avant-tout touchés par la beauté des images et la délicatesse de la mise-en-scène, il faut imaginer à quel point ce film a dû faire l'effet d'une petite bombe dans la société nippone. Il montre une famille qui brise tous les tabous, vit à l'écart du monde, se nourrit de petit larcins, ne respecte pas les règles collectives et ose dénoncer l'hyper-sacralisation des liens familiaux dans le Japon contemporain. C'est une violence douce, un brûlot politique porté par un sourire, d'autant qu'Hirokazu Kore-Eda a une façon de filmer si gracieuse qu'il embellit tous ses personnages. Un petit bijou d'Art et d'humanité.

Waow ! Un film étonnant qui commence doucement, sous forme de chronique d’une famille « un peu »particulière. On se demande où le réalisateur veut nous amener. Le jeu des acteurs est parfait. La réalisation sobre et précise. La musique minimaliste. Puis d’un seul coup, les tournants de la vie s’accélèrent, la vie, l’amour à l’état pur apparaissent. On est scotché. Une palme d’or qui honore le Festival de Cannes, encore capable de révéler de tels chefs d’œuvres.

C’est l’histoire d’une « famille » qui n’a pratiquement aucun lien de sang, mais dont les membres sont réunis sous le même toit. Comme à son habitude, le cinéaste manie d’une main de maitre son récit, alternant en un claquement de doigt des moments très drôles à des situations plus dramatiques. Toutes les émotions y passent et on sort de la projection sur un petit nuage.

Hirokuza Koré-Eda dénonce la fracture sociale dans un pays qui cultive une image policée du bien-vivre et de la réussite, en posant un regard attendri et tranquille sur une drôle de famille dans laquelle on est voleurs de père en fils et on arnaque de mère en fille... Il s’acquitte facilement de toute amoralité, car dans cette famille de marginaux on se sent vite accueilli, attendri. Et quand Koré-Eda finit par nous révéler leurs secrets, on comprend que leurs petites magouilles ne parlent finalement que d’amour... Un film touchant réalisé avec une infinie tendresse.

Une magnifique synthèse du cinéma de Kore-eda entre réflexion sur l'idée de famille et réflexion sur les carences sociales du Japon. On reconnait plusieurs éléments de ses autres films mais ils se fondent très bien dans un récit mené avec une grande maitrise. La dernière demi-heure est très émouvante.

Une Palme d'or très méritée et fédératrice! Une Affaire de Famille représente la quintessence du cinéma de Kore-eda. Là où le festival de Cannes a parfois pu récompenser des films mineurs d'auteurs habitués à la sélection officielle, ce n'est pas le cas ici, sur ce bouleversant instantané d'une famille précaire. La tendresse infinie qui se dégage du film et l'amour qu'à le réalisateur pour ses personnages font de ce film un immanquable, surtout dans nos sociétés modernes de plus en plus déshumanisées. En somme, un film touché par la grâce et à ne pas manquer!

 

Moi en tout cas je ne suis pas une bobo intellectuelle pour reprendre une critique et la salle était archie comble car petite mais personne n'a quitté celle-ci J'ai trouvé le film bien dans l'ensemble et plutôt bien joué mais beaucoup trop long et un peu compliqué à comprendre ,j'avais adorer le premier film de ce réalisateur et suis un peu plus mitigée sur celui-ci j'avais tellement envie de le voir avec de si bonnes critique comme quoi des fois il faut ce méfier

J'ai trouvé ce film plutôt long et ennuyeux. Le thème, à savoir "qu'est ce qu'une famille ", est traité de façon intelligente et délicate. Vivant de façon précaire, et dans la pauvreté, la plupart des membres de cette "famille" essayent de s'en tirer comme ils peuvent, et tissent malgré la difficuluté et la part d'ombre que porte chacun, des liens de tendresse, de fraternité et d'amour. On sent rapidement qu'il y a des histoires cachées qui précèdent celle de la petite Youri adoptée/enlevée par la "famille" parce qu'elle était maltraitée et il faut attendre la deuxième partie du film pour avoir quelques explications sur le passé des uns et des autres. La fin reste ouverte et oscille entre résignation et optimisme. Malheureusement, même si la lenteur est voulue, même si l'espace où se déroule le film est réduit (un cabanon, une rivière, une aiutoroute, une voie ferrée, un magasin), l'émotion n'est pas au rendez-vous, car on a du mal à s'identifier aux personnages. Pourtant, les acteurs sont, de mon point de vue, excellents.

Fait on du bon cinema avec de bons sentiments? Non. Oui ce film est sympathique, oui les comediens sont bons, surtout les 2 jeunes enfants, oui les personnages nous ravissent....encore que les pseudo parents soient plus roublards que sinceres. Alors? Alors le scenario est un peu improbable, les ficelles un peu grosses, la fin un peu melo et facile. Etalee sur deux heures cette histoire se traine. On a vu un film plutôt agreable mais pas une palme d'or!

 

Un film d'un ennui abyssale, on passe à côté des personnages, ça traite de fric, de vols et de bouffe, c'est très froid et on croit pas vraiment à l'histoire (dont certains passages sont prévisibles 30 minutes à l'avance, genre on se dit "mais ce personnage là n'est pas encore décédé ? bizarre" ben ça arrive, ne vous inquiétez pas)... aucun intérêt, et la quantité de "nouveaux critiques" inscrits sur le site pour mettre 5 étoiles, confirme mon impression de produit formaté de festival qui panique à l'idée que la palme ne soit pas suffisante pour valider cette affaire auprès du public !

Je me suis beaucoup ennuyée pendant ce film qui dure 2h15.Peu d’emotion , peu d’ampathie . Il ne se passe pas grand chose et s’il est vrai qu’une famille » d'accueil «  peut parfois donner plus d’affection et d’attention que de mauvais parents,l’histoire est brouillonne et peu convaincante. Très déçue.

Kore-eda cherche à montrer qu'une famille dans laquelle les liens du sang sont absents, une famille construite sur des adoptions d'enfants qui étaient maltraités dans leur famille d'origine, peut se révéler meilleure qu'un "vraie" famille. Pas faux ! Pour accréditer sa thèse, il nous propose un film embrouillé sur les embrouilles de cette famille "composée". Embrouillé et, comme c'est malheureusement trop souvent le cas chez lui, ennuyeux et manquant d'émotion par la faute d'un montage qui privilégie sans raison objective des plans trop longs.

 

 

 

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