CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1737 

 

 

n°1737
 
" Stefan Zweig "

( Adieu  l'Europe )

 

(2016)-(All,Aut,Fr)(1h46)  -      Drame, Biopic  

 

Réal. :     Maria  Schrader  

 

 

Acteurs:  J.Hader, B.Sukowa, A.Schwarz ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

 Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Fiches du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix   

 

Cette tragédie intime est filmée sans complaisance sentimentale par une actrice réalisatrice témoignant, par ses choix de mise en scène, d’une forte personnalité. Elle est épaulée à la caméra par le documentariste Wolfgang Thaler, ici convié à exprimer son sens aigu de la scénographie et à rester calé dans les rails du classicisme.

A travers six épisodes évoquant ses discussions avec des proches, ce film passionnant et très documenté nous éclaire sur les dernières années de Zweig jusqu'à son suicide en 1942.

La sensualité d’une image apte à faire ressentir la chaleur et la moiteur tropicales renforce l’impression d’accomplir ces derniers voyages avec Stefan Zweig, le découpage en scènes sans lien contribuant à la sensation d’étrangeté et d’errance.

La sensualité d’une image apte à faire ressentir la chaleur et la moiteur tropicales renforce l’impression d’accomplir ces derniers voyages avec Stefan Zweig, le découpage en scènes sans lien contribuant à la sensation d’étrangeté et d’errance.

Les bavardages dans lesquels s'égare parfois cette confusion des sentiments sont compensés par la sobriété d'une mise en scène aux plans composés avec soin.

Le film est un peu long, et adopte un regard quasi documentaire : pourquoi cet homme de talent a-t-il décidé d'en finir ? On sort de là avec la conviction qu'il faut relire Zweig, plus que jamais.

La réalisatrice explore le rôle des intellectuels dans la vie politique et questionne la légitimité de leur engagement, sujet passionnant et intemporel qu'elle semble avoir eu peur de tenir jusqu'au bout : les digressions sur la vie amoureuse de l'auteur sont un peu moins captivantes.

Ce sont ses dernières années que relate ce film guindé, qui ne parvient pas à en faire un personnage et ne nous apprend rien que nous ne sachions.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Formellement original, ce biopic évite les écueils habituels et se concentre sur le déracinement, l’épuisement et le détachement d’un homme qui voit le monde qu’il a connu se dérober sous ses yeux.  Un film passionnant et admirablement mis en scène.

Une chronique biographique remarquablement construite, d'une profondeur historique et d'une sensibilité artistique exemplaires.

Un film excellent et de grande qualité. Ce film nous montre son exil entre le Brésil et New York. La réalisation et l'interprétation sont de grande qualité. J'ai passé un excellent moment de cinéma.

Un très beau film qui a ses longueurs mais qui s'en sert pour créer une atmosphère particulière. Si vous aimez Zweig, vous aimerez ce film.

J'ai beaucoup aimé ce film car j'ai aimé lire les livres de Stefan Zweig. Ici, on le voit à la fin de sa vie au Brésil puis à New York, puis au Brésil. Il essaie de s'adapter à ces pays car il a du fuir l'Allemagne, étant juif. Écrivain déjà très connu quand il émigre, il essaie de s'adapter à d'autres cultures mais on sent chez lui, une nostalgie qui ne cesse de grandir. Quand la guerre est déclaré en Europe, on le sent perdu et amer. La dépression grandit avec les années malgré la présence de sa 2ème femme, très aimante. Le film est bien mis en scène ; il y a beaucoup d'humour dans l'adulation dont il est l'objet, en particulier l'interprétation du Beau Danube bleu par une fanfare locale. Toujours intelligent et fin, voici un film qui passionnera ceux qui ont lu et aimé Stefan Sweig.

Superbe biopic sur l’exil de Stefan Zweig en Amérique du Sud pour fuir la barbarie nazie. C’est poignant, authentique et d’une grande sensibilité. On y reconnaît la patte de Maria Schrader. L’interprétation de Josef Hader est magnifique, avec ce merveilleux regard bienveillant et mélancolique qui annonce son suicide quelques années plus tard. Ce film fort et intelligent donne l’impression exaltante de partager quelques instants avec un des plus grands écrivains du XXe siècle.

 

Belle reconstitution d'époque, belles séquences multilinguées qui montrent l'universalité de l'intérêt porté à S. Zweig et à son oeuvre. Le film situé à quatre ou cinq endroits différents, peine à retenir l'attention par sa forme narrative réitérée sans cesse sans relief. Le film s'inspire étroitement des nombreuses notes prises lors de ses prises de paroles et paraît particulièrement documenté, sans toutefois fournir la moindre anecdote, donnant ainsi l'impression de ne rien dévoiler de nouveau.

Film sur l'exil d'un écrivain juif pendant la seconde gueree mondiale. Il fuit à travers différents pays pour pouvoir sauver sa vie et celles de sa famille. Le film est intéressant mais il y a des passages où l'on s'ennuie énormément, des passages inutiles de dialogues incongrues. Au final on assiste à l'épuisement psychique d'un écrivain, qui ne peut plus vivre sa passion. a voir.

Le début est très ennuyeux ! Comment peut-on infliger au spectateur autant de discours et de réceptions ? Mais le personnage de l'écrivain modéré, pacifiste et de plus en plus fatigué de vivre est interprété de manière très émouvante par l'acteur principal au regard plein d'humanité.

Ce film est vraiment bien. On suit Stefan Zweig et son épouse dans leurs dernières années de vie, entre le Brésil et New York de 1936 à 1942. Pendant ces années, on va voir quelques moments précis. Deux passages sont plutôt rébarbatifs et ennuyeux mais l'ensemble du film reste très intéressant. Stefan Zweig était en exil, fatigué.

Le film choisit de présenter le prolifique (et éclectique) écrivain, la cinquantaine bien entamée, au temps de tous les bouleversements, alors qu'il connaît le plus grand succès, par ailleurs : vie nomade en Amérique (latine, surtout), après un début d'exil en Angleterre dès 1934 (il pressent l'Anschluss) - qu'il quitte en 1940, juste avant les premiers bombardements allemands, et nouvelles attaches sentimentales avec son ex-secrétaire, "Lotte" (de santé fragile), qu'il épouse alors, après plus de 20 ans d'union avec Friderike Maria von Winternitz (qui débuta comme liaison adultère avec cette mère de deux filles). Le projet est ambitieux : montrer en 6 tableaux (séparés sèchement au montage - volontairement), et un épilogue (ce qu'il y a, de loin, de plus réussi, sur le plan cinématographique - en plan-séquence) comment SZ est inexorablement entraîné par une mélancolie et un désenchantement mortifères vers la tragédie personnelle. Le résultat, impeccable formellement, et en dépit d'une distribution adéquate, est cependant d'une austérité (d'une simplification ?) de fond laissant le spectateur la plupart du temps sur le bord du chemin....

On pourrait qualifier ce film de documentaire scénarisé. Malgré quelques longueurs, et même si on n'apprend pas grand chose de nouveau sur cet écrivain, ce film reste néanmoins agréable à regarder et nous interroge sur l'exil et la politique. A voir.

 

 Le propos tombe à plat dès le départ, puisque l'écrivain affirme, par le biais du comédien qui l'interprète, qu'il ne souhaite critiquer aucun pays, pas même l'Allemagne nazie. De fait, les scènes se suivent, parfois longues, pour nous dépeindre un Stefan Zweig voyageant de Rio à Buenos Aires et à New York. Et après ? Bref, beaucoup de longueurs, un propos qui se perd parfois, si bien qu'au final on se demande quel est l'objectif véritable poursuivi par l'auteur.

Paradoxalement, Stefan Zweig, adieu l'Europe ne va intéresser que les admirateurs de la prose ciselée de l'auteur viennois et hélas rien ne leur apprendre de nouveau au fil d'un récit qui raconte de façon morne l'exil et l'errance d'un écrivain qui a fui le nazisme et la guerre. La question de l'engagement des intellectuels face à la barbarie est bien abordée mais sans passion, comme s'il fallait coller à l'humeur de Zweig dans les 6 dernières années de son existence entre le Brésil et New York, en passant par Buenos Aires. Sa vie sentimentale occupe également une partie de son film, sans qu'on y voit un véritable intérêt mais rien ou presque sur son métier d'écrivain. Pourtant, la prestation de Josef Hader est des plus convaincantes et l'on se réjouit de revoir la grande Barbara Sukowa. Mais la mise en scène est tellement plate qu'elle ne suscite, la plupart du temps, qu'un profond ennui. Mieux vaut (re)lire les nouvelles et biographies de cet immense auteur du XXe siècle.

Film extrêmement décevant. Amateur de Stefan Zweig, je n'ai pas pu résister à aller voir ce biopic retraçant les années d'exil de Zweig, malgré quelques critiques négatives. En dehors de quelques scènes croustillantes (en particulier une réception de Zweig par un maire de village de campagne, qui fait gaffe sur gaffe...), le film ne présente aucun intérêt: mise en scène statique, aucune réflexion, peu d'allusions à l'œuvre de Zweig... On est concentrés sur le quotidien de l'auteur. L'acteur qui joue l'écrivain ne parvient même pas à nous faire sentir qu'il déprime, et on ne le croit pas quand il explique qu'il broie du noir... Le tout donne un film sans émotion, où même la scène finale ne parvient pas à nous toucher. Un beau gâchis par rapport à une substance qui aurait pu être très riche.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA