CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1732 

 

 

n°1732
 
" De rouille et d'os "

 

 

(2012)-(Fr)(2h00)  -      Drame    

 

Réal. :     Jacques  Audiard    

 

 

Acteurs:  M.Cotillard, M.Schoenaerts, A.Verdure  ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Par pudeur et par instinct, Audiard exprime l'essentiel entre les lignes et entre les images. Avec une évidence que l'on rencontre rarement, il capte des morceaux de vie dans un hasard organisé. A bien des égards, Audiard envisage le cinéma comme une réinterprétation du monde. Son inspiration est sombre, son art lumineux.

Après "Les Adieux à la reine", de Benoît Jacquot, "De rouille et d'os", de Jacques Audiard, devient le second meilleur film français de l'année.  Marion Cotillard est magnifique, Matthias Schoenaerts intense, l'intrigue charrie un romanesque à la fois doux et rugueux. Du mélo revisité, assumé, sublimé.

"De rouille et d'os" est traversé de puissantes émotions, d'éclats de rire, de larmes. Tout y est poignant, étonnant, et laisse des traces dans nos mémoires bien après l'avoir vu.

Une fois encore avec "De rouille et d'os", servi par une éblouissante maîtrise de récit et de rythme, [Audiard] dit comment des héros très discrets mais seuls, amputés du bonheur, vont réagir et se réparer. De battre, devant ce film âpre et sensuel, nos coeurs ne sont pas près de s'arrêter.

L'un des coups de génie du cinéaste consiste à plonger cet argument romantique dans un récit gigogne et dynamique, insaisissable, qui change de braquet en permanence. Cette matière narrative monstre, Audiard la malaxe avec un art qui n'appartient qu'à lui.

Sublimé par deux splendides comédiens, "De rouille et d'os" impose un lyrisme, celui de la musique, celui d'une image étrange, extravagante, expressionniste, qui prend le pouvoir sur un réel tragique, jusqu'à l'ennoblir.

La roublardise et le maniérisme du réalisateur ne se sont pas miraculeusement évaporés, son goût pour les effets un peu chic et mode non plus. Tout au plus trouve-t-on dans "De rouille et d'os" une forme d'optimisme salvateur qui viendrait faire la nique aux improbables coups du sort qui s'acharnent sur les héros de ce drame souvent trop démonstratif.

On retient son souffle à l'image de nos deux acteurs qui fluidifient un scénario un peu mécanique. On apprécie la mise en scène magistrale qui finit de convaincre sans pour autant enthousiasmer.

La manipulation est totale, et sous la joliesse des détails de mise en scène, ne recule devant aucune contradiction : finalement aussi inconsistant que son personnage, ce film-là est "opé".

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Eh bien moi j'ai adoré ce film très touchant certes cru par moment, violent, dérangeant les deux acteurs crèvent l'écran, Marion Cotillard tellement touchante, et cet acteur belge Matthias Schoenaerts charismatique que je découvre une histoire de renaissance, de reconstruction, de nouveau départ après un drame 2 personnages que tout oppose vont voir leur destin se rencontrer et se sceller, le pathos a été évité pour laisse la place à la sincérité, à l'espoir, un très bon film.

Une histoire d’amour moderne et touchante, portée par deux acteurs justes, pudiques et sincères. Comédienne très en vue, Marion Cotillard trouve ici un rôle qui fera date dans sa carrière et Matthias Schoenaerts, récemment découvert dans Bullhead, est impressionnant par sa force physique surhumaine et sa faiblesse intime tellement humaine. Pour son tout premier mélo qui évite le pathos et dépeint un climat social incertain, le réalisateur Jacques Audiard confirme qu’il est un prophète pour le cinéma français du XXIème siècle…

Une Marion Cotillard au sommet de son art, et Matthias Schoenaerts n’est pas en reste. Un film clairement porté par son duo d’acteurs, sur l’acceptation de son nouveau corps pour l’une et l’apprentissage de l’amour pour l’autre. En fait, de rouille et d’os est un film sur l’amour, un beau film sur l’amour, crédible et sincère.

.De rouille et d'os est tout simplement parfait. A mettre sur le même pied d'égalité que De battre mon cœur s'est arrêté, jusque là mon préféré du réalisateur. Sa mise en scène est juste ici puissante. Virtuose, maitrisée, simple et sophistiquée à la fois. Visuellement, il se surpasse même si les personnages sont bien le seul fil conducteur. Tous les plans sont magnifiques. La lumière superbe. Rarement Marion Cotillard a été aussi bien filmée. Quand elle est de dos dans la scène de la discution sur la plage, c'est juste beau à pleurer. La musique de Alexandre Desplat est aussi belle que discrète et efficace. Bien sûr le scénario est tout aussi fort. Une grande mise en scène ne se fait pas sur du vent. Et ne peut donner qu'une interprétation en adéquation. Marion Cotillard trouve donc là son meilleur rôle. 

Un très beau film filmé avec pudeur. L'histoire est réellement touchante et pas forcément prévisible comme on peut s'y attendre après avoir vu la bande annonce. Les acteurs sont archi convaincant et touchant. Audiard nous offre ici une réflexion sur la vie qui ne laissera personne indifférent. Un drame a fleur de peau a ne pas manquer!

Un film rempli d'émotions ! La vie peut parfois aller très mal, mais en trouvant une aide et en se soutenant mutuellement, elle ne peut que redevenir bonheur. Des acteurs grandioses, beaucoup, beaucoup d'émotions, on s'attache très vite aux personnages en situation difficile. Sortez vos mouchoirs !

Pour vous donner une idée de la qualité du film : Primo je ressors rarement satisfait d'un film français, j'avais conchié le pompeux "Les petits mouchoirs" que le public français adulait tant. Secondo, je n'ai jamais apprécié quelconque prestation de Marion Cotillard au cinéma, contrairement à une opinion commune dithyrambique. Donc quand je vous dis que De rouille et d'os c'est cool, c'est que c'est cool. Déjà la découverte de Matthias Schoenaerts, dans la peau d'un personnage ambigu et tout sauf nian nian, a de quoi emballer. Mais c'est surtout apprécier la Cotillard qui laisse un peu sur les fesses. Pas d’esbroufe comme dans la plupart des films hollywoodiens (voire français) où on la retrouve ; son jeu est beau, vif, naturel, et d'une telle justesse qu'on est immédiatement saisi par l'histoire. Ne craignez pas ce film en vous attendant à du pathos dégoulinant ... au contraire, c'est un réel appel à la vie et à l'espoir. C'est juste, c'est beau, c'est bien mis en scène, c'est touchant, et c'est à voir.

 

Audiard s'essaie à la romance cabossée avec un film âpre, rugueux, assez désagréable à regarder au niveau des émotions, mais à l'intensité dramatique indéniable. C'est même peut être un peu trop dramatique. Les personnages sont durs et violents, difficilement attachants, brisés chacun de leur côté. Leur amour particulier est une lueur dans leur misère. Une misère qui paraît parfois forcée. On subit avec eux toutes ces blessures tout le long du film, et lorsque la fin arrive il est difficile de ne pas se dire "il ne manquait plus que ça". C'est beau, c'est dur, c'est violent. Mention à Shoenaerts très crédible. Cotillard minaude moins mais en rajoute dans le drame jefaislagueule. Un film d'amour sans délicatesse et qui n'épargne rien ni personne, après tout pourquoi pas.

Audiard nous plonge au plus près des sentiments des personnages, dans ce drame remarquablement filmé nous offrant quelques beaux moments d'émotions. Petite déception quand même, j'attendais d'être un peu plus bouleversé que ça. Côté acteurs, Marion Cotillard joue très juste, Shoenaerts un peu moins ( on retrouve la même brute de Bullhead, est-il capable de jouer un rôle différent ? ) Je ne crie donc pas au chef d'oeuvre annoncé même si j'ai passé un bon moment de cinéma.

 

 Oui c'est le "super génie et talentueux" Jacques Audiard qui filme. Mais contrairement aux promesses dithyrambiques des critiques ... et de nombreux spectateurs, ce film ne dégage pourtant aucune émotion, les personnes principaux ne suscitent aucune empathie mais plutôt une profonde aversion, et cerise sur la gâteau pour un film que se voudrait réaliste, l'histoire est totalement pétrie dans ses invraisemblances. On s'ennuie ferme du début à la fin. Bon je sais bien, les goûts et les couleurs ... mais sincèrement là je n'ai pas fini de m'interroger sur tant de battage et tous ces avis ô combien positifs.

Je proposerais plutôt aux gens d'aller faire un tour dans les services de rééducation fonctionnelle dans les hopitaux, vous aurez la même chose et là ça ne sera pas du chiqué. Bref, je ne vois pas du tout l'intérêt de ce film de voyeur où il ne se passe rien et où surtout on ne ressent aucune émotion. C'est un film terriblement froid qui annihile finalement toute empathie à l'egard des personnages et qui traîne en longueur. A la fin, on ressent bien le questionnement du réalisateur qui se demande comment il va pouvoir rajouter un quart d'heure et trouver une fin.

Un drame sobre et froid signé Jacques Audiard, dans lequel on retrouve Marion Cotillard et Mattias Schoenaerts, la révélation de "Bullhead". Même si les deux acteurs nous livrent de belles interprétations, le scénario est faible et la narration est peu accrocheuse et trop superficielle. Il y a un réel manque d'émotion. La réalisation enchaine les maladresses. La fin est dans la lignée de l'ensemble du film : improbable et inutile.

Ce film est en quelque sorte un genre de tour de force: il réussit à nous présenter des scènes qui devraient nous tirer des larmes sans susciter le moindre début d'une quelconque émotion. L'ensemble des personnages est tellement antipathique ou sans intérêt qu'on se contrefout de ce qui peut leur arriver. Quand je vois la presque unanimité des critiques pour louanger ce film, je me pose de sérieuses questions ou bien sur leur compétence...ou bien sur la mienne à juger des films!! C'est un film qui part de rien pour n'arriver à rien, ça s'appelle le statisme, et en cinéma c'est d'un ennui mortel. On fait semblant de filmer caméra à l'épaule, on écrit un scénario qui part dans toutes les directions, on réalise des effets spéciaux bluffants (ça au moins c'est réussi), et au total on a fait quoi: un film? Non, un pensum pour les spectateurs!

Jacques Audiard nous livre un film creux profondément mysogyne (les femmes sont vraiment réduites au rang de vulgaires filles faciles tout au long du film), pimenté de quelques scènes de sexe et de violence. Il y avait pourtant matière à faire un bon film (sur le handicap et sa perception chez les valides, p. ex). Mais, à mélanger les genres, Audiard, qui n'a décidémment pas le talent de son père se mélange les pinceaux et nous livre un film fade et creux. A fuir.

 

 

 

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