CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1722 

 

 

n°1722
 
" La chute de l'empire américain "

 

 

(2019)-(Can)-(2h03)  -      Comédie policière  

 

Réal. :     Denys  Arcand   

 

 

Acteurs:  A.Landry, M.Morin, R.Girard ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Denys Arcand signe un polar haletant.

Le nouvel opus de Denys Arcand est une odyssée. Une parabole sur notre époque, phagocytée par l’argent. Un travail ambitieux et réjouissant, pour un film qui mêle les humeurs et raconte cette planète de dingue.

"La Chute de l’empire américain" commence comme un film de Quentin Tarantino, avec son braquage raté et violent ("Reservoir Dog"). Il se poursuit tel un film des frères Cohen comme "No Country for Old Men". Il continue enfin comme du pur Denys Arcand dans le démontage perspicace de faits de société, sur un ton de comédie débridée.

Un mélange de polar, de comédie et de drame social aux fins d’une satire politique de haute volée.

Lorgnant du côté du cinéma d'action et du documentaire (Michael Moore, sort de ce corps !), le film de Denys Arcand se révèle difficile à cerner. Mais la pertinence du propos et l'humour pince-sans-rire hissent ce troisième épisode pas loin du niveau des deux premiers.

Suite improbable des "Invasions barbares" et du "Déclin de l'empire américain", cette satire de l'argent roi est amusante, à défaut d'être édifiante, généreuse en clichés, dialoguée avec vivacité, bien rythmée et interprétée.

Le rythme est relâché, parfois paresseux, le propos (la corruption par l’argent) est démenti par le scénario. Reste quelques trouvailles de scénario et le portrait d’un pays vu par un vieil homme qui ne le reconnaît plus.

Le résultat est un pensum, à moins que ça ne soit que son masque, et qu’en dessous se cache un petit polar présentable qui, en s’assumant, aurait été non seulement un film plus sympathique, mais peut-être même un bon.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Ce film est particulièrement excellent à tous les niveaux. C'est passionnant, c'est bien réalisé et bien joué, aucun moment d'ennui pendant deux heures. Cette histoire est audacieuse, réaliste, dénonciatrice du pouvoir de l'argent. Ce film réussit parfaitement ses deux missions : divertissement et réflexion.

C'est excellentissime, intelligent, pertinent et très bien interprété. Sur fond de film policier ,on retrouve tous les sujets bouillants sur le clivage social et le pouvoir de l'argent. Magnifique et touchant.

Dès les premiers dialogues j’ai accroché dans l’histoire. Je n’avais pourtant pas vu les précédents films de ce réalisateur dont celui-ci clôt la trilogie. J’ai donc porté un regard neuf et amusé sur cette histoire pas très morale mais rondement menée. Tous les acteurs sont formidables, ce héros philosophe au grand cœur, son amoureuse au vécu sulfureux mais à la belle âme, ce sorti de prison finalement honnête et cet avocat sympathiquement cynique. N’oublions pas les flics moralistes mais humains, quant aux vrais voyous, ils ont la fin qu’il méritent ! Le rythme de ce film nous laisse à peine respirer et nous ne connaissons pas l’ennui à travers tous les rebondissements de cette histoire des temps modernes.

A 77 ans, Denys Arcand pourrait logiquement lever le pied et pourtant, il conclut sa trilogie avec une ironie féroce et jubilatoire. « La Chute de l’Empire Américain » est une fable un brin angélique mêlée à un polar rocambolesque qui tire sur les méfaits du capitalisme et les dérives financières. Ce menu roboratif peut sembler indigeste, voir maladroit, il n’en est rien ! Comme par magie, tout fonctionne, parfois un peu trop gentiment mais ça passe toujours comme une transaction financière en Suisse. Le film fourmille de détails pertinents sur nos vies, sur notre acceptation de règles absurdes qui ne privilégient que les plus aisés, sur les moyens limités de la police et les conséquences que cela peut avoir… Les faits de sociétés sont démontés un à un, sur un ton à l’humour corrosif et réjouissant, qui finit tout de même par faire grincer des dents. La mécanique des montages financiers en prend plein les dents en or et c’est un véritable plaisir de retrouver Pierre Curzi en financier respectable et protégé par le système, alors que son métier consiste à favoriser l’évasion fiscale. Les autres acteurs ne sont pas en reste : Rémy Girard en motard magouilleur est parfait de cynisme et d’expériences de vie de malfrat. Alexandre Landry porte parfaitement le paradoxe de l’argent sur son visage. Enfin, Maripier Morin apporte son lot de surprises et fait office d’une très jolie cerise sur le gâteau dont les parts financières sont copieuse ! Mélange de genre réussi, ce film divertissant n’oublie pas de dénoncer notre rapport à l’argent jusqu’à éclabousser et corrompre des personnes pourtant altruistes et intelligentes. La chute est belle et bien là.

 

Pas grand-chose à critiquer, ni à louer, dans le dernier film de Denys Arcand qui vient clôturer une trilogie très informelle débutée avec Le déclin de l'Empire Américain (1986), et poursuivie avec Les invasions barbares (2003). Le film est une pochade sensible, baignée d'un mauvais esprit assez réjouissant. L'anti-héros de service (très bon Alexandre Landry) va à son corps défendant devenir propriétaire d'une énorme somme d'argent, qu'il va utiliser pour le bien commun en utilisant les possibilités de magouilles offertes par la finance internationale. Il sera épaulé dans son entreprise par un vieux briscard roué (Rémy Girard) et une call-girl aussi futée que sa plastique est attractive (l'étonnante animatrice télé Maripier Morin). On passe un bon moment à regarder ce conte totalement irréaliste, qui trouve son intérêt dans la véracité des réactions psychologiques des différents personnages. Certaines scènes (la discussion introductive dans le bar, le défilé des prétendants au blanchiment) sont franchement jouissives. Un divertissement sans prétention, à voir comme tel.

Je cherche encore l'ironie féroce et la critique mordante du capitalisme qu'on m'avais promis ... La charge la plus forte est elle cette exposition des mécanismes d'évasion fiscale ? Autant voir un bon documentaire ! Des bons moments, une première scène géniale mais dans l'ensemble le film reste trop gentil pour ne pas dire gentillet. En voulant mêler plusieurs registres, romantique, policier et comédie il n'est crédible sur aucun, et déroule finalement un scénario assez convenu.

Découverte de ce réalisateur, « La chute de l'empire américain » m'a intéressé par son histoire. J'ai passé un bon moment, mais j'ai trouvé que le rythme était assez inégal. Un chauffeur-livreur va se retrouver malgré lui témoin d'un hold-up catastrophique et va récupérer les sacs bourrés de billets. Comment faire pour « encaisser » cet argent sans éveiller les soupçons, tout en sachant que deux policiers mènent l'enquête... L'histoire est attrayante bien que par moments, j'ai trouvé le temps assez long. On y découvre les magouilles financières et l'envers du décor de l'évasion fiscale, mais aussi le contraste entre les plus riches et les plus pauvres. Film sympa à voir, mais il ne m'aura pas marqué plus que ça.

Pas mal mais un peu long. Un jeune homme naïf va se retrouver avec beaucoup d'argent pour une histoire invraisemblable. .Le film explique le blanchiment d'argent et les mécanismes obscures de la finance. C'est assez drôle et un peu immoral, la call girl a un grand cœur, on peut aider les pauvres avec de l'argent sale. Les policiers sont un peu benêts et arrivent toujours trop tard. Ils sont tout a fait impuissants face à la fraude financière, c'est notre monde quoi !

Troisième volet du cycle," La chute de l'empire américain" est une comédie policière canadienne très agréable à suivre. Notre jeune héros, chauffeur livreur, désabusé par le capitalisme, va hériter d'une somme colossale après un braquage raté...et c'est là que les ennuis commencent. Il y a des situations rocambolesques pour blanchir cet argent et des moments de franche rigolade. Les dialogues entre un philosophe raté, une escort et un repris de justice donnent lieu à des moments savoureux. Le film aurait quand même gagné à être amputé d'une demi-heure.

 

Le film démarre sur les chapeaux de roue mais s'enlise rapidement dans des discussions interminables sur ce que le héros va pouvoir faire de son argent, entrecoupées de critiques sur les paradis fiscaux, la bienveillance du gouvernement canadien envers les dictateurs africains richissimes etc. etc. j'ai fini par m'ennuyer...

Malgré le plaisir de retrouver certains acteurs des autres films, j'ai été déçu par le fil conducteur sur l'argent, l'honnête citoyen qui vole de l'argent sale c'est pas très original, mais là c'est grand guignolesque. A la fin on a perdu la notion des bons et des mauvais, et on ne sait plus si l'argent fait le bonheur ou pas. Enfin moi je ne savais plus...

C'était nul, le but de ce genre de comédie est de se divertir tout en regardant ces canadiens québécois, dans cette région géographique ci, ça parle le même langage, voyons la suite de l'histoire, qu'est-ce que ça parle. Il y a de la tchatche et n'y apporte rien d'extraordinaire à signaler, c'est extravagant, prétentieux, ça dépeint les clichés pris sur le vif du sujet ultra-libéral capitaliste Nord-Americain à outrance pour les nuls, penser au dépôt coffre-fort pour les vacances argentées. Ça va s'effondrer la mise en scène imminente de cette réalisation même plus assez drôle, sa scène de torture de guerre laisse sur la touche du carreau, coupez !

 

 

 

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