CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1719 

 

 

n°1719
 
" L'alpagueur "

 

 

(1976)-(Fr)(1h50)  -      Policier, Thriller  

 

Réal. :     Philippe  Labro  

 

 

Acteurs:  J-P.Belmondo, B.Cremer, P.Fierry . ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un des meilleurs films policier français. Jean-Paul Belmondo est magistral comme à son habitude. La réalisation ne laisse aucune faille et le rythme ne laisse pas une seule seconde d'ennui. Bruno Cremer est intrigant dans son rôle de tueur froid.
A voir et à revoir...

Une pure merveille de polar noir emmené par une musique inoubliable, Belmondo a moins d'humour que d'habitude ce qui ne rend pas le film moins déplaisant, bien au contraire. Les apparitions de Bruno Cremer, finalement assez (trop ?) rares, sont glaçantes et l'affrontement final entre les deux héros est épique. Un des meilleurs Belmondo.

Bon polar qui a très bien vieilli contrairement à certains dire, très bonne mise en scène,belmondo égal a lui meme et bruno cremer excellent en tueur cynique l'intro est magistrale avec la superbe musique de Michel colombier Labro rend hommage à plusieurs cinéastes, Sam Peckinpah et la scène de fin est magistrale un clin d'oeil à Sergio Léone.

Philippe Labro aime le cinéma américain, il l'a toujours dit. Avec ce film, il tente de retrouver l'ambiance des polars US en transposant dans un univers français le personnage d'un chasseur de primes et un sujet de film noir. Son héros, ancien chasseur de fauves, agit autant pour l'argent que par goût du risque ou par défi. Belmondo lui donne une allure décontractée et une dimension de justicier solitaire, tout en n'évitant pas ses tics habituels, que Labro ne manque pas de valoriser dans une succession de scènes typiques de ce cinéma français des années 70. Il lui oppose un gibier de choix en la personne de l'Epervier, criminel impitoyable auquel Bruno Cremer donne une dimension inquiétante. On peut reprocher à ce film son manque d'étude psychologique, mais selon les critères américains, c'est une étude de comportement à l'intérieur d'un genre établi, et cet aspect là est intéressant. Le film est efficace, sans temps mort, mis en valeur par une mise en scène nerveuse et percutante, et soutenu par une excellente musique de Michel Colombier qui ressemble aux partitions que composait Morricone pour les polars de Verneuil.

Un des meilleurs polars 'hard-boiled' que Bébel a tourné (principalement dans les années 80, mais les années 70 en a vu naître deux énormes : "Peur sur la ville" et celui-ci), un polar efficace, haletant, dans lequel il assume pleinement son rôle de justicier à la Bronson, face à un Bruno Crémer, ma foi, très bon (je n'ai rien contre Cremer, même si ses "Maigret" m'énervent totalement). A voir.

 

Un des plus étranges des Belmondo période "Bebel", si ce n'est le plus étrange. L'humour n'y a pas sa place, et le film surprend par sa froideur, par sa noirceur et par une une lenteur déliberé. Il manque à Labro la profondeur nécessaire pour pouvoir extraire de ses personnages une véritable puissance dramatique. Belmondo aurait pu trouver ici un rôle assez exceptionnelle de chasseur déshumanisé qui ne se définit que par rapport à la proie qu'il traque, réduisant à néant la distance qui le sépare du tueur (excellent Bruno Crémer). Mais quelque chose manque qui fait de ce film une semi-réussite ou un semi-ratage selon votre humeur du jour.
Le film se termine, si je me souviens bien, sur une citation brillante autant qu'amère d'Oscar Wilde qui laisse présager ce qu'aurait dû être ce film.

Arrêter, appréhender, chasser les fauves les plus dangereux du monde...c'est à ça que carbure Jean-Paul Belmondo dans "L'alpagueur", un chasseur de tête, un mercenaire marginal tout ce qui y a d’illégal mais qui s'avère diablement efficace! Un rôle taillé sur mesure pour notre Bébel national dans une lutte acharnée et impitoyable contre le mèchent et très froid Bruno Crémer! En gros, vous travaillez deux heures avec ce dernier et il vous fait gagner une brique...avec quelques morts au passage (« Va y avoir des veuves et des orphelins »). Sous ses airs de divertissement du dimanche soir, le justicier infaillible qu'est Belmondo apparaît ici plus comme un héros de roman d'espionnage à bon marché que comme un avatar du privé! Ce qui n'est pas un défaut en soi puisque le succès fut au rendez vous (1,5 million d'entrées en 1976) avec une ambiance automnale bien rendue, des coups de fusil de chasse virils et une musique seventisée de Michel Colombier qui rappelle la mècanique sonore d'un manège....

Un bon film policier bien que l'histoire soit invraisemblable. Jean-Paul Belmondo est aussi bon que d'habitude avec beaucoup d'action mais moins d'humour. Bruno Cremer est également excellent, par contre Patrick Fierry n'est pas du tout crédible dans son rôle d'ahuri. La fin laisse également un goût d'inachevé.

Un polar totalement improbable. Que ce soient les péripéties, le personnage principal (un chasseur de primes employé par le gouvernement), ou le méchant (un steward tueur en série...), "L'Alpagueur" tient peu la route. Cependant, le film reste divertissant, surtout grâce à Bruno Cremer dans le rôle du tueur glacial, et à Belmondo jouant son rôle habituel de cogneur sympathique. Pas mauvais, mais loin d'être transcendant.

Ultra classique : des courses-poursuites, quelques répliques viriles, des gun-fights, de vilains méchants qui font la grimace. Rien de nouveau sous le soleil donc. Le film n'a d'ailleurs rien de bien palpitant, il n'y a pas vraiment de partie enquête. Le rôle du gros méchant tenu par Cremer est pas mal, il aurait été toutefois intéressant de creuser un peu son côté grande folle. La musique est bonne, digne d'un professionnel par exemple, bien qu'un peu trop répétitive. Les scènes de baston font bien rire par leur manque de réalisme, de même les morts par balle prennent un malin plaisir à faire cinquante pirouettes sur eux-mêmes avant de claquer, on va dire que c'est ce qui fait le charme de ce genre de films.

 

Il s'agit d'un polar poussif et improbable, aux influences américaines trop évidentes, à la croisée de Sam Peckinpah, "Dirty Harry" et Jean-Pierre Melville, intégrant une touche franchouillarde par le biais du héros national Jean-Paul Belmondo. Labro multiplie donc les séquences sans dialogue, rythmées par des sonorités inquiétantes, se référant tantôt au western, tantôt au film de casse ou d'évasion. Un patchwork assez indigeste, d'autant que le scénario est inutilement confus, l'écriture laborieuse, le discours sans nuances... Labro sait quand même tenir une caméra, mais cet "Alpagueur" ne mérite guère qu'on s'y attarde, affaibli par ses invraisemblances et sa mythologie hors d'âge.

 Labro utilise mal ses décors (par exemple le paquebot boîte de nuit « le Lydia » : une seule belle vue). Et enfin, l’ensemble donne une impression de désinvolture peu compatible avec un polar. Les autres défauts sont liés au contenu. D’abord le fait que l’on suive plusieurs actions préliminaires avant d’entrer dans le vif du sujet : cela casse le rythme. Puis l’absence de densité des protagonistes, ce qui fait que l’on n’y croit pas, malgré le jeu convenable des acteurs, qui y croient à peine plus que les spectateurs. A éviter.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA