CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1709 

 

 

n°1709
 
" Mignonnes "

 

 

(2020)-(Fr)(1h35)  -      Comédie dramatique   

 

Réal. :     Mamouna Ducouré   

 

 

Acteurs:  F.Youssouf, M.El Aidi, E.Gohourou ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Un geste juste, de l’énergie vitale en rafale, un regard franc sur l’adolescence aujourd’hui. Ne manquez pas ce film sur grand écran !

Ni complaisant ni moraliseur, "Mignonnes" est une chronique intelligente et souvent dure.

La réalisatrice lance un cri d'alarme sur l'image de la féminité, la dictature du like, et la dureté des codes sociaux des préados.

Un film plein d'énergie et de sensibilité, porté par de jeunes comédiennes bluffantes.

Un joli récit d'apprentissage, juste et attachant, qui interroge aussi sur l'hypersexualisation de ces fillettes.

Avec une assurance et une inventivité plastique prometteuse, Maïmouna Doucouré déploie une mise en scène organique jusqu’au malaise, épousant au plus près les joies, les tourments, et les transgressions de trop jeunes filles, plus tout à fait fillettes, pas encore adolescentes, et jamais enfants.

Un portrait sulfureux, pailleté, honnête et courageux.

On est loin de La Boum. Les collégiennes remuent leur popotin avec une innocence qui touche.

Le fil était ténu. Maimouna Doucouré y évolue telle la plus douée des funambules.

S’emparer d’atours sexys (short, paillettes et poses langoureuses) est-ce s’affranchir ? Le film a l’intelligence de n’apporter aucune réponse stricte et observe avec un œil subtil les tergiversations de son héroïne. Cette dialectique est la qualité de "Mignonnes", mais c’est aussi ce qui l’empêche de se délester de son scénario, rendu ici trop lisible au détriment du pouvoir d’incarnation des images.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Magnifique film sur l'émancipation d'une jeune fille à travers le dépassement de la tradition familiale , de la culture traditionnelle et de la culture occidentale d'hyper sexualisation des jeunes filles. La petite Amy , extraordinaire comme toutes les comédiennes du film, trouve son chemin entre ces deux cultures et les réconcilient en quelque sorte. Film très courageux , féministe, plein d'énergie , de joie et de douleurs profondes mêlées . A voir au delà des polémiques stériles et stupides . Magnifique !

Déjouant tous les pièges de son sujet, ce joli film sur l'adolescence et l'identité culturelle est une réussite, bien servie par un scénario nuancé, un ton semi-documentaire et une jeune actrice bien dirigée. Une bonne surprise.

Ce film est un cri d'alarme. Il est tragique de voir ces jeunes filles se faire ainsi bouffer par un système qui fait d'elles des objets. Cet avertissement n'engage pas pour autant à retourner aux admonestations proférées par la tante (admirablement jouée par Thérèse Mbissine Diop qui avait été la première actrice noire dans La Noire de… de Sembène Ousmane) : Amy cherche sa voie entre l'aliénation traditionnelle des femmes au service des hommes et leur réduction capitaliste dans le monde des objets.

Prix de la meilleure réalisation à Sundance, “Mignonnes” est le premier long-métrage de Maimouna Doucouré. Le film suit l’adolescence d’Amy, qui doit s’occuper de son petit frère tandis que leur mère est partie pour une durée indéterminée. En parallèle, la jeune fille est fascinée par une bande de filles qui s’entraîne à des chorégraphies et a envie de les rejoindre. Entre premières amitiés, affirmations de sa personnalité et protection de son petit frère pour échapper aux services sociaux, “Mignonnes” est une chronique vivifiante et extrêmement touchante. Tout est si sincère dans cet apprentissage imposé qu’on a parfois l’impression d’être dans un documentaire. Très esthétique et mis en scène de façon très énergique, “Mignonnes” est une pépite que l’on doit également à des gamines qui ont saisi l’ampleur de leur personnage.

Maïmouna Doucouré voit un jour des filles de 11 ans faire un spectacle de danse lascive dans le 19e arrondissement, son quartier. Elle se questionne alors sur l'hypersexualisation de ces enfants et entreprend un travail d'enquête pendant un an. En résulte un film, ce film, "Mignonnes". Maïmouna Doucouré dit avoir casté 700 jeunes filles avant d'arriver à trouver les actrices de son premier long-métrage, et franchement on la croit, le résultat est solaire. On va du rire au malaise (recherché) en passant par la joie et la colère dans ce film d'une très grande puissance. Tout est juste, on ne tombe jamais dans le mélo, le moralisateur, le voyeurisme ou la fascination malsaine. On est juste là, dans la justesse d'une histoire dont on ne parle jamais au cinéma. Et c'est beau.

C’est un très beau film sur le passage de l’enfance à l’adolescence (on dirait l’âge adulte dans certaines sociétés où les filles deviennent femmes à l’âge des premières règles). C’est aussi un film sur l’influence des racines, et celle de la société de consommation actuelle où le corps de la femme est objectivé, et souvent sexualisé à outrance. Loin d’être immoral, le film réussit la prouesse d’être complètement amoral, ouvrant sur des questions importantes sans jamais donner de réponses prêtes à penser (d’où l’intérêt d’ouvrir l’échange à l’issue d’un séance). Le montage est remarquable, les cadrages souvent malins, et si les effets sont parfois un peu excessifs ou trops nombreux, on mettra ça sur le compte d’un désir de cinéma très fort pour un premier film qui s’avère tout de même très bien équilibré, et très élégant dans son regard sur les corps enfantins, filmés de très près, dans des scènes et des poses parfois plus que suggestives, sans jamais donner dans la concupiscence.

 

C'est le premier long métrage de cette jeune réalisatrice et scénariste sénégalaise qui avait fait précédemment des courts-métrages primés dans des festivals. Elle raconte l'histoire de cette jeune adolescente sénégalaise dans une banlieue parisienne près du quartier de La Villette qui veut faire de la danse avec ses copines. On assiste tout au long du film à la véritable métamorphose de cette jeune fille qui rompt avec les traditions familiales pour s'affirmer comme une jeune fille de son époque. Ce film est bien réalisé et plutôt réussi pour un premier long-métrage.

 

Le film m'a laissé perplexe. Le film dénonce l’hyper sexualisation des gamines mais en même temps on les filme de manière très rapprochée avec des scènes qui en mon sens ne sont pas toujours utiles. Trop c'est trop parfois, cela manque clairement de nuances. J'ai parfois senti un certain malaise alors que je suis très ouvert d'esprit (et je ne suis pas le seul vu les réactions dans la salle). Les actrices sont bien mais le scénario pêche avec des situations qui ne sont pas crédibles en mon sens...

Je n'ai pas tout apprécié, y compris dans les manières de filmer ni de stariser des filles très innocentes... pourquoi ? Il y a là un décalage notable, flagrant dont je serais peut être un des seuls, mal à l'aise avec ça....(?) désolé. Mais c'est trop, et c'est presque une injure à l'éducation que les scènes déplacées nous proposent sous des aspects ludiques, enchantées voire sympathiques. Je vais même pousser un peu... suis très étonné que nos pointilleux "gardiens du temple" d'habitude sensibles à ces aspects ont du aller respirer ailleurs (!). Je ne vous encourage pas à le voir - globalement nauséabond !!

 L’intrigue de l’œuvre avance à deux reprises par le biais des réseaux sociaux : lorsqu’Amy découvre une vidéo des danseuses rivales finissant par le dévoilement, faussement ingénu, d’un sein faisant de la sexualité un moyen de médiatisation et lorsqu’Amy poste une photographie de son vagin sur Instagram (non-censurée) pour palier à sa réputation d’enfant suite à l’apparition de sa culotte. Ces deux bouleversements sont rendus caducs par l’ignorance. Le film n’offre aucune réflexion sur la censure imposée au corps féminin et à la pédopornographie...

La cinéaste signe un film culotté certes sur un sujet plus ou moins tabou mais encore faut-il ne pas se prendre les pieds dans le tapis. Après un début juste et rafraîchissant on tombe vite dans un manque de subtilité qui a pour résultat de montrer exactement ce qu'on dénonce ! Ainsi la réalisatrice choisit de montrer des fillettes hypersexualisées pour dénoncer l'hypersexualisation des pré-adolescentes ?! Que n'aurait-on dit si le film avait été réalisé par un homme !?!

Attention, la bande annonce est trompeuse! Le film est très, très vulgaire et en aucun cas adapté à tout public! Il devrait être interdit au moins de 16 ans! De plus, il dépeint une image extrêmement sexualisée des jeunes filles de 11 ans des quartiers défavorisés de Paris! Choquant!

Je ne comprends pas que ce film, au prétexte qu il est réalis' par une femme ne soit pas interdit. C est tout simplement ecoeurant à regarder. Et pour tous ceux qui ont mis plus de 2 étoiles, merci de vous faire connaître auprès des services de police, et d y laisser vos disques durs.

 

 

 

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