CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1699 

 

 

n°1699
 
" Tony Rome est dangereux "

 

 

(1967)-(Am)(1h50)  -      Policier, Drame  

 

Réal. :     Gordon Douglas   

 

 

Acteurs:  F.Sinatra, R.Conte, G.Rowlands ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

C’est très bien filmé, super bien dialogué et il y a dans ce film un ton vraiment particulier que la suite (la femme en ciment) ne retrouvera pas. Cela en fait une sorte de rareté, Sinatra est remarquable de bout en bout, c’est pour moi sa meilleure composition. Je ne serais pas surpris d’apprendre que les différents réalisateurs de Nestor Burma s’en soient inspirés. Tony Rome est décrit comme une sorte de philosophe buveur et joueur particulièrement obsédé par les fesses de belles inconnues mais ne les consommant jamais. Il n’est pas interdit de penser qu’il en est incapable à voir sa conduite prés de Jill St John (la Tiffany Case des'' diamants sont éternels'') allongée sur le parquet et les soupirs d’envies qu’il adresse à son voisin de bateau Michaël qu’on finit par apercevoir exsangue. Les gros coups de zoom surprennent de la part de Gordon Douglas mais il ne faut y voir que de la dérision, les machistes s’en amusent beaucoup mais les femmes un peu moins. C’est vraiment un film pour hommes comme peut être, si on en croit l’auteur, la ville de Miami. Ce curieux policier a bizarrement peu vieilli; il faut dire qu’en 1967, il avait fait fort.

Frank Sinatra incarne avec plaisir Tony Rome un détective privé qui n'est pas du genre à se laisser faire quelque que soit la personne qui se trouve face à lui. C'est un bon polar avec une ambiance agréable, l'histoire n'est pas frappante pas son originalité mais l'intrigue est prenante et Tony Rome est un personnage attachant.

Vraiment, je me suis éclaté devant ce polar signé par l'excellent artisan de série B G. Douglas, qui réalisera une série de films avec la star F. Sinatra. Ici, ce dernier incarne un privé qui a toujours une remarque sarcastique au bord des lèvres, une ribambelle de punchlines qui font vraiment plaisir à entendre, et on se doute que ça a dû fortement inspiré un type comme S. Black. Embourbé dans une intrigue tentaculaire, au postulat pourtant très simple, Rome va vite voir s'allonger une pile de cadavres, le plongeant dans des situations pas possibles dont il se sort pourtant avec un air détaché et une coolitude qui force le respect. Le casting féminin est explosif, l'ambiance est sexy, violente, sombre et parfois déprimante, on erre dans des milieux interlopes qu'on avait pas l'habitude de voir, les acteurs sont très bons et l'intrigue reste lisible et assez facile à suivre, un petit exploit car sur le papier, c'est parfois très flou voire brumeux. Mais bon, la mise en scène est solide, avec quelques jolies idées de plans, le rythme est soutenu et ça reste un pur plaisir du genre, loin des chefs d'oeuvre du film noir certes, mais très plaisant quand même. De la série B certes, mais de la bonne !

Une énorme surprise que ce film, qui est une vraie pépite des 60's. Produit comme une série B , il a très bien vieilli et se transforme en 2021 en un nectar de grand cru. Tout d'abord Frank Sinatra est formidable dans ce rôle de détective privé , précurseur de tous les grands détectives du cinéma américain postérieur. Tout à tour désinvolte , charmeur, bagarreur , décontracté, malin, on y croit totalement et on se régale .Pas un temps mort dans le film . Gena Rowlands , égérie et femme de John Cassavetes, est aussi excellente , en JF parvenue mais loyale, impeccable chic, ensorceleuse . Un super rôle. Jill St John , jeune starlette qui ne fera pas une grande carrière est pourtant délicieuse , et charmante . Jouant parfaitement son rôle de fausse ingénue. Ensuite il y a la ville de Miami , magnifiquement filmée , peut -être le meilleur film sur Miami, empreint d' une nostalgie envoûtante , car la ville n'était à cette époque qu'un grand village ; les Hôtels deluxe ( superbe Fontainebleau) , la plage culte , la route vers les Keys , presque vide, filmée en hélicoptère. une maestria avec la caméra. Et puis enfin des thèmes surprenant pour l'époque , la consommation de drogues, les clubs interlopes, la bisexualité d’une strip-teaseuse, son amour saphique , la corruption des flics pourris . Un film beaucoup plus dense qu'il n'y parait au premier abord. Une vraie pépite à redécouvrir. 

Un film noir qui en aura inspiré beaucoup d'autres (Bullit...). Avec une réalisation efficace, un Frank Sinatra convaincant, une intrigue de Fraude a l'assurance et de meurtres intéressante et qui fonctionne. Et le film vaut surtout pour sa vision du film policier et l'originalité de sa réalisation, un des premiers qui filme une jeune fille droguée qui vient reprendre sa dose, qui va contribuer à fonder l'archétype du flic solitaire et aux méthodes fortes (Bullit, Inspecteur Harry...).

 

Sinatra campe avec beaucoup de conviction Tony Rome, un détective privé aussi drôle que malicieux. Si l'intrigue sur fond de bijoux volés, de chantages et de tensions familiales ne passionera guère grand monde, le film vaut beaucoup pour son ambiance ensoleillée et son acteur principal. Véritable bout-en-train, Tony Rome assure le spectacle et constitue un personnage fort attachant, au point qu'une nouvelle enquête lui soit confiée un an plus tard et toujours sur grand écran.

Une intrigue policière qui tourne assez vite à l'embrouillamini et dont on finit par s'en ficher royalement. Reste l'ambiance avec un Sinatra qui a fait beaucoup mieux mais qui campe un personnage complètement atypique et assez attachant pour que l'on regarde le film (à défaut de le suivre), Le reste du casting, hormis la superbe Jill St John ! (Whaouh ! Attention pour les zooms sur son postérieur), ne vaut pas tripette. S'il est clair que Frank Sinatra a d'abord cherché à se faire plaisir, le résultat reste assez moyen.

Ce n'est certes pas The Big Sleep avec Philip Marlowe mais le détective joué par Sinatra est sympa et les dialogues fusent. L'intrigue, complexe, importe peu. Regardez Miami en 1967 et les pépées aguicheuses d'avant l'ère #metoo.

 Si l’histoire manque hélas d’intérêt (comme dans beaucoup de films de ce genre), on regrettera surtout le manque d’épaisseur (voire d’intérêt) des personnages constituant la faune gravitant autour du privé. Un privé qui, pour le coup, sous les traits d’un Franck Sinatra, impeccable de cynisme et de « cool attitude », attire toute l’attention. Et c’est à travers ses yeux qu’on contemple une société glauque, une fois qu’on a gratté le verni du soleil de Floride se réfléchissant sur les voitures rutilantes, les villas clinquantes et les tenues chics de ces dames. Un regard désabusé où finalement rien ne semble trop grave : ni les coups tordus, ni les morts, ni les échecs amoureux. Si le parti-pris est intéressant, il invite cependant aussi le spectateur à tout prendre à la légère et à ne plus prêter intérêt à grand-chose, et notamment à ce qu’on lui montre. On finit donc par regarder tout ceci d’un œil presque distrait, appréciant l’ambiance générale, mais définitivement désintéressé par une intrigue décevante.Reste un film plutôt esthétique, agréable à suivre, parfois amusant et qui est aussi un témoignage nostalgique d’une époque entièrement révolue.

 

Frank Sinatra dans le rôle titre de ce polar, on en attendait d’avantage ! Hélas, il ne faudra se satisfaire que du strict minimum car Gordon Douglas ne parvient jamais à faire dans l’originalité. Tony Rome est dangereux (1967) est basé sur un scénario trop simpliste et pas original et où seul la prestation de Sinatra ne nous fait pas trop regretter de s’être attardé sur le film. A noter aussi, qu’il existe une suite, intitulé La Femme en ciment (1968), toujours réalisé par Gordon Douglas et avec Frank Sinatra dans le premier rôle.

 

 

 

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