CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1690 

 

 

n°1690
 
" The Best Offer "

 

 

(2014)-(It)-(2h11)  -      Drame    

 

Réal. :     Giuseppe  Tornatore   

 

 

Acteurs:  G.Rush, J.Sturges, S.Hoeks ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Entre thriller et romance noire, le dernier film de Giuseppe Tornatore est une réflexion brillante sur l'art de la mystification.

La mise en scène de Tornatore développe une atmosphère de raffinement feutré, pleine de silence et de vertiges, qui entraîne le spectateur vers un romantisme fantastique, captivant.

description d'un monde feutré, un lieu policé et fascinant où le désordre du monde semble rejeté dans les ténèbres extérieures. Le récit mystérieux  poursuit son cours dans la description d'un retour à la normalité qui n'en cache que provisoirement le dérèglement des phobies secrètes et de l'autisme.

Renouant avec l'un de ses thèmes favoris, l'amour de l'art, Giuseppe Tornatore hésite entre les genres et les styles, mais offre à Geoffrey Rush l'occasion d'une performance habitée et élégante.

L’ampleur romanesque que vise alors le scénario, tout en rebondissements grotesques et digressions anecdotiques (l’analogie pesante entre l’art contrefait et l’amour), clôt le film sur un air de démonstration de force roublard et parfaitement vain.

A mi-chemin de Droopy et du Peter Sellers de "Bienvenue Mister Chance", Geoffrey Rush donne le ton de cette romance cotonneuse. Tornatore abandonne malheureusement, et très vite, le terrain de l'étrangeté hitchcockienne, pour celui, nettement moins stimulant, de Dan Brown et de ses crypto-intrigues.

Guiseppe Tornatore navigue entre romance, cours sur l'art et thriller sans parvenir à nous immerger dans son univers. Reste peut-être la performance de Geoffrey Rush en dandy introverti.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Il est rarissime que je qualifie un film de chef-d'oeuvre , mais là... tout y est: la forme, le fond, le jeu des acteurs, une grosse, grosse claque. Impossible de le décrire sans déflorer le(s) sujet(s); "La migliore offerta" est construit comme un tableau de maître: par juxtaposition de plusieurs couches faites chacune d'une multitude de petites touches. Il faut s'asseoir devant et en goûter tous les détails pour une expérience cinématographique extraordinaire. Du très grand art, comme seuls les Italiens savent faire, et dont l'un des traits de génie (pas le seul, mais non des moindres) est le casting Anglo-saxon.

Comment arnaquer en beauté un commissaire priseur maniaque et sûr de lui, misanthrope et misogyne, faisant référence dans le monde de l'art et capable de discerner sans erreur le vrai du faux ? Réponse : en mettant dans ses pattes une femme mystérieuse qui n'est finalement (en apparence) pas très différente de lui. L'arnaque est montée de façon magnifique et il tombe dedans de son plein gré, sans se douter de rien. C'est excellent. Les acteurs sont très bons et bien à leur place. Tous des inconnus de moi, à part bien sûr l'ineffable Donald Sutherland. Belle découverte de Jim Sturgess (semble-t-il pas parent avec John...) et de Sylvia Hoeks (une vraie beauté, dans un rôle mystérieux et chaotique à souhait). Comme quoi, un bon film, c'est avant tout un bon scénario, mais joué par de bons acteurs, c'est un sacré "plus". On a ici les deux : je recommande chaleureusement, malgré une longueur un peu excessive...

Un très bon thriller mêlant romance et suspens. Dés les premières minutes j'ai été prise dans l'atmosphère de ce film et suspendue tout au long . Une histoire solide, bien réalisée, qui maintien le spectateur en haleine du début à la fin avec un final inattendu. Du très bon cinéma.

Franchement je découvre ce cinéaste et je dois dire que mon choix c'est fait plutôt pas défaut, pour éviter les gros budgets américains du moment. Bluffé! par le film qui n'a pas eu de promo mais dont je vais assurer le bouche à oreille. Du bon cinéma, bonne histoire, bons acteurs, un final surprenant, nous sommes deux à avoir beaucoup aimé. Je serai désormais attentif aux réalisations de cet italien.

Excellent film ! Geoffrey Rush toujours parfait. Les autres acteurs ne sont pas en reste non plus. Geoffrey a réussi à me transmettre sa passion pour les tableaux de maître,moi qui ne suis pas vraiment sensible à l'art. Humour British, émotions, suspense, tout est réuni pour faire de ce film un des meilleurs de l'année. Courez le voir avant qu'il ne soit trop tard !

 

Très bien joué avec un Geoffrey Rush excellent, très joli visuellement, l’art est partout mais l’intrigue se perd assez vite et le temps devient long. Un twist final appréciable bien qu’attendu et sans réelle explication sur le mobile, inutile.

"Dans chaque contrefaçon, il ya quelque chose de réel», disent-ils. Avec Giuseppe Tornatore on comprend mieux le romantisme et l'illusion d'un film. Reconnaitre des contrefaçons nécessite des compétences réelles. Commissaire Priseur Virgil Oldman est un maître dans l'art de les identifier, un homme qui peut repérer un trésor caché sous des couches de saleté . Son génie, cependant, l'a laissé seul et irascible, impatient avec les défauts des autres. A la fin de chaque jour, il rentre chez lui à s'asseoir dans une salle secrète avec les seules femmes qu'il ait jamais aimé - les beautés inestimables capturés dans des peintures. Virgile, qui a toujours été plus à l'aise avec l'interprétation d'un artiste , se retrouve progressivement obsédé par une femme qu'il ne peut pas voir, mais dont il est convaincu est quelque part dans la maison. Une partie du métier de faussaire consiste pas simplement à dupliquer les images mais aussi à reproduire les traits que l'on trouve dans l'original. Le film de Tornatore fait un usage habile de cliché cinématographique pour conduire les téléspectateurs en erreur. Ceci est magnifiquement réalisé , avec une cinématographie magnifique qui nous distrait facilement  de détails révélateurs. La seule mauvaise note, sont les explosions de tempérament de la femme mystère qui traînent parfois en longueur, et sont un peu exagérées. Un film inegal mais envoûtant, surprenant ,sinueux. 

 

Pour reprendre la critique de "Fan-De-Minions!!" : "On s'attend à beaucoup et on a rien au bout du tunnel. Dépitant !" C'est exactement ce que je me suis dit au bout du tunnel. Je ne peux pas dire que je m'attendais à un conte de fée mais pourquoi tout gâcher de manière si prévisible sans aller au bout des choses ? Vraiment déçu. J'ai pourtant beaucoup aimé l'intrigue.

Bof. Le seul intérêt que je trouve à ce film c'est de voir un commissaire priseur de génie dans son travail méticuleux et passionnant. Son univers ? C'est l'art sous toutes ses formes physiques. Son talent ? Dénicher des chefs d'oeuvre oubliés. Son secret ? Se les accaparer par la tromperie. Le reste, l'histoire d'amour improbable entre ce commissaire priseur du 3ème âge et une jeune cliente mystérieuse traîne en longueur et est aussi captivante que le vol d'une mouche. C'est embêtant parce que cette pâle romance constitue les trois-quart de cette oeuvre bancale et un brin pompeuse. Même la surprise finale, bâclée, ne sauve pas les meubles de cette oeuvre où l'art se résume à la collection de notre expert amouraché.

Qui de mieux que Geoffrey Rush pour interpréter un dandy qui escroque les plus riches (et bêtes le plus souvent)? Dans ce film chacun à sa phobie : alors qu'il à des tiroirs à gants grands comme des armoires (pour l'"hygiène"), il rencontre une jeune femme qui est, quant à elle, atteinte d'agoraphobie. Ils se toisent, se méprisent, et commencent même par s'apprécier... Et par s'aimer, bien sûr. Il y'a de la passion dans la réalisation, mais peu d'animations ni de surprises réellement troublantes qui accompagnent un suspense tiré par les cheveux, qui tente de nous surprendre en plaquant des idées abracadabrantes qui sont, en fait, des sources d'ennuis. Rajoutez à cela une fin soûlante et un casting qui sonne faux. On s'attend à beaucoup et on a rien au bout du tunnel. Dépitant!

The best offer est un thriller extrêmement raté qui part pourtant sur d'excellentes bases. Il faut dire que les qualités esthétiques (cinématographie et musique sont particulièrement réussies) du film sont évidentes et que la présence du grand Geoffrey Rush aide grandement. Malheureusement on comprend tout bien trop rapidement. On voit absolument tous les fils de la toile et la frustration est immense car le réalisateur ne prend même pas la peine de les tisser entre eux à la fin. On a donc la confirmation de ce que l'on avait compris depuis une heure sans en comprendre les dessous. Pour résumé, ni l'intrigue ni les personnages plutôt antipathiques n'arrivent à capter l'intérêt du spectateur jusqu'au bout. A éviter.

Un acteur principal insupportable, une histoire tirée à la ligne comme ça ne devrait pas être permis et qui ne décolle jamais, un scénario absurde. A quoi se raccrocher ? Je me le demande encore !

Tournatore hésite entre Dan Brown, hitckcock et Dino Risi et "âmes perdues". Le résultat est bancal. Et même si on n'a pas forcément prévu exactement la fin, on est guère surpris. Un film maniériste et sans âme.

 

 

 

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