CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1661

 

 

n°1661
 
" Ombres et brouillard "

 

 

(1991)-(Am)(1h25)  -       Thriller drolatique   

 

Réal. :     Woody  Allen   

 

 

Acteurs:  W.Allen, M.Kerby, M.Farrow, D.Pleasence, J.Malkovich, J.Foster  ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un très bon film de Woody Allen, inclassable ( s'agit t-il d'un film d'horreur ? D'un thriller cauchemardesque ? D'une comédie ? D'un drame psychologique ? ) et doté d'un prestigieux casting qui plus est. On ne peut s'empêcher, en visionnant le film du cinéaste juif, de penser à l'oeuvre de Kafka, et tout particulièrement au Procès: comme dans le célèbre roman ( adapté à l'écran par Orson Welles en 1962 ), un personnage se retrouve tiré de son sommeil par les autorités ( de surcroît, le personnage interprété par Woody Allen se nomme Kleinman, ce qui rappelle l'identité du personnage du roman de Kafka : Joseph K. ). On y retrouve également les ingrédients du cinéma expressionnistes des années 30 ( Shadows and Fog fait également penser à M le Maudit, le film de Fritz Lang, de par le cadrage et l'éclairage qui apportent au film un caractère oppressant ). L'interprétation de Mia Farrow est excellente, tout comme celle de Kathy Bates, de Donald Pleasence ou encore celle de John Malkovitch. Certaines scènes sont de véritables morceaux d'anthologie ( la scène où l'étudiant paye 700 dollars une avaleuse de sabres pour qu'elle couche avec lui ma bien fait rire ). Woody Allen mêle les différents genres, le comique au tragique, le cauchemar à la réalité et abandonne son spectateur...Pour notre plus grand plaisir.

Drôle, délicieusement déjantée dans le style "Delicatessen" de Jean-Pierre Jeunet, bref encore une bonne comédie écrite et mise en scène par Woody Allen. La réalisation N&B convient parfaitement aux décors brumeux et nocturnes de cette histoire. Son scénario fantastique nous offre des scènes cocasses ou burlesques. Marque de fabrique du cinéaste New Yorkais, les dialogues sont assez jubilatoires ; par contre la BO, même si elle se révèle de qualité, oublie totalement le jazz. Le casting de ce film est royal, avec des guests stars comme Kathy Bates, Jodie Foster ou John Cusack ; Woody Allen est comme toujours ahurissant dans le rôle de "petit-homme" le personnage central du film. Mia Farrow est belle et émouvante dans le rôle d'Irmy l'avaleuse de sabres et John Malkovich excelle lui aussi dans celui du clown.

Woody Allen nous embarque dans une petite ville d'Europe de l'est où un étrangleur rôde. Il incarne Kleinman, un employé sans importance et chétif, qui est recruté de force par la milice, et au fur et à mesure de la nuit, il fera la connaissance d'une avaleuse de sabre et verra certains éléments se retourner contre lui. Tourné en noir et blanc, ce qui va participer à l'atmosphère sombre du film, mais teinté aussi de très bonne dose d'humour noir. Le scénario est bien écrit et Allen arrive à nous captiver avec cette histoire originale et intéréssante. On sera emmené à divers endroit et malgré la noirceur du film, ça s'avèrera charmant par moment. Les interprétations sont bonnes, Woody Allen déjà dans un style proche de ce qu'il a l'habitude de faire, mais aussi Mia Farow ou encore l'apparition sympathique de Jodie Foster en prostituée quinze ans après Taxi Driver (même rôle à 13 ans). Un bon Woody Allen, original et sombre. Captivant.

Fan-ta-stique ! Avec ce film, Woody Allen démontre qu'il sait expérimenter tous les genres, et avec brio ! Ce thriller comique en noir et blanc est inattendu de sa part mais maitrisé à la perfection ... Du suspens et de la rigolade : ce film est absolument savoureux !!A !

ranger parmi les films majeurs d'Allen: l'histoire (ou plutôt les histoires, car il s'agit ici d'une oeuvre chorale) est drôle, enlevée, rythmée; la photo noir et blanc est de toute beauté; le casting fait rêver; et puis les références nombreuses donnent un charme nostalgique supplémentaire avec les hommages à Kafka, Murnau, Lang, au "freaks" de Browning, Fellini et peut-être d'autres qui m'ont échappé.

Woody Allen montre ici qu'il maîtrise tous les genres en tournant en dérision un thriller. Grâce au hors-champ et à la mise en scène, il arrive à faire naître un suspens déroutant. On apprend au bout de 47 minutes le nom du personnage principal pourtant on s'est déjà identifié à ce peureux maladroit.

Ce film réunit les thèmes les plus chers à Woody Allen : l'importance de croire aux illusions (Alice, le mystère du scorpion de jade) et son amour du spectacle (coup de feu sur Broadway, La rose pourpre du Caire,...). La mise en scène qui rend un hommage non dissimulé au cinéma expressionniste allemand (Lang, Murnau, ...) laisse éclore le romantisme et à la magie qui ponctuent si souvent la filmographie du new yorkais. Un vrai moment de grâce et une distribution hallucinante (Mia Farrow, Kathy Bates, WH. Macy, Jodie Foster, John Cusak, John Malkovitch, Donald Pleasence...). A ne manquer sous aucun prétexte.

 

Woody Allen nous a tous surpris avec cet étrange exercice de style dont la très belle photographie rappelle l'expressionisme allemand. Mais sous ses effets visuels d’inspirations aussi kafkaïennes qu’hitchcockiennes, on s’aperçoit que Woody n'a pas suffisamment travaillé ni sur l'humour de son scénario qui m'a fait bien moins rire que d'habitude, ni sur la vision très glauque qu’il cherche à donner de la vie nocturne puisque je ne suis pas sûr de voir où il a voulu en venir. L’intrigue de ce mélange de genres ne dégage aucune forme de suspense mais reste parsemé d'excellents dialogues qui s'échangent dans un casting préstigieux.

Si l'on peut saluer le travail esthétique réalisé par Woody Allen sur ce film, distillant une atmosphère vaguement surréaliste, on ne peut pas dire que l'enthousiasme soit de mise à tous les niveaux, l'écriture semblant un peu faiblarde sur le plan des dialogues et l'histoire souffrant de sautes de rythme. Pour le coup, le casting (quelque peu malmené car ne disposant que de peu d'espace) parvient à relever un peu la sauce malgré des rôles peu fouillés, et la mise en scène joue habilement des effets de lumière et des changements d'angle de vue pour enrober le récit.

Woody Allen s'est amusé à réaliser un film bourré de références, notamment à Nosferatu le vampire, Jack l'éventreur et M le maudit. On ne peut nier son habileté d'imitateur et il a fait appel à une brochette de comédiens exceptionnels. Malheureusement, c'est, comme souvent, très bavard et un peu prétentieux. La chute en queue de poisson nous laisse aussi sur notre faim. Bref, ce petit film n'arrive pas à la cheville du célèbre chef d'oeuvre de Fritz Lang dont il s'inspire. Ca se laisse donc voir agréablement, sans plus.

 

Un curieux millésime que ce Woody Allen."Ombres et brouillard"(1991)semble inclassable.Pas vraiment un film noir,ni une comédie,ni une tragédie,ni une réflexion.Un peu de tout ça à la fois.L'on voit bien les influences de Woody qui installe une ambiance de cauchemar kafkaïen(Le héros s'appelle Kleiman,pas innocent)dans une ville d'Europe Centrale déserte.Misant beaucoup sur la forme,Allen rend hommage à l'expressionnisme allemand des années 20,mais aussi à Jack L'Eventreur ou Nosferatu.Des influences louables,mais qui cannibalisent un film perdant du coup toute singularité.Et puis,avec cette meute de personnages folkloriques(magiciens,prostitués,gardiens...),on ne voit pas très bien où Allen veut en venir.Peut-être une vision décalée de l'holocauste? Quoi qu'il en soit,il ressasse ses obsessions(religion,mort,magie)et son personnage de craintif et veule,sans chercher à se renouveller.Un exercice de style vain.

Franchement de la part de woody je m'attendais à mieux. On ne ressent rien. Woody essaie de préfigurer sans faire comprendre. En essayant de supprimer les aspect les plus négatifs de ce qu'il ressent et de ce qu'il veut montrer mettant en avant son humour habituel et ses problème mentaux comme substitution au sexe, mais là ça ne prend pas parce qu'on sent que cette histoire le prend lui trop aux tripes. Ce qui n'est pas étonnant. C'est l'Europe centrale de l'entre deux guerre fantasmée comme elle peut être fantasmée par un juif new-yorkais d'aujourd'hui. L'antisémitisme est explicite, la préfiguration de l'holocauste incessante et tellement transparente que finalement le film en devient trés bancal, tout y est confusément mêlé

 

 

 

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