CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1660 

 

 

n°1660
 
" Deux jours à tuer "

 

 

(2008)-(Fr)(1h25)  -      Drame, Romance  

 

Réal. :     Jean Becker   

 

 

Acteurs:  A.Dupontel, M-J.Croze, P.Vaneck ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Grâce à un montage serré, il [Jean Becker] fait monter et redescendre les tensions avec une grande habileté, et permet aux non-dits de surgir entre les personnages qui s'affrontent.

Porté par l'interprétation sans faille d'Albert Dupontel, Deux jours à tuer est profondément humain, puissant et lumineusement émouvant.

Jean Becker tente un pari difficile car le spectateur n'est jamais en empathie avec le personnage qui occupe l'écran. Dommage que l'âpreté du thème soit servie par une mise en scène et des dialogues un peu plats.

A la virulente critique d'une société hypocrite succède une seconde partie où l'on retrouve l'univers plus conventionnel de Jean Becker. La prestation d'Albert Dupontel se résume en un seul mot : exceptionnelle !

Si Dupontel navigue avec subtilité entre rage et désespoir, le pétage de plombs sonne faux et n'évite pas les clichés.

Manque de chance, toute la dramaturgie du film, adapté du roman éponyme de François d'Epenoux, repose sur un mystère clair comme l'eau de roche.

On pourrait arguer que le personnage a plutôt raison sur le fond et tort sur la forme. Mais c'est justement l'inverse que soutient Jean Becker au terme d'une manipulation éhontée.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un film magnifique qui permet à Albert Dupontel de montrer tout son talent. Si le pétage de plomb semble too much et peu vraisemblable, si l'on se doute de dénouement très longtemps à l'avance, le message du film n'en demeure pas moins fort.

On ne retirera pas à Jean Becker son côté rustique ni même son utilisation récurrente de bons vieux archétypes scénaristiques qui peuvent rendre son cinéma pesant et assez grossier. Mais la sincérité est toujours au rendez-vous. L'auteur parle de tout son cœur, animé qu'il est d'envie et conviction. Il trouve de plus en Albert Dupontel le parfait médiateur de ses sentiments, les autres paraissant d'ailleurs bien fades à ses côtés (seul Pierre Vaneck parvient d'ailleurs à tenir son rang). Au final, on apprécie de ces "Deux jours à tuer" qu'ils savent se faire courts là où d'autres se seraient étendus des heures, qu'ils savent faire sobre où on aurait pu charger la dose ; bref, on apprécie un film assez moderne et ouvert pour un Becker, ce qui n'en fait la surprise que plus agréable. A voir donc, et même pour ceux qui s'estiment blasés par la cinéma à la française.

Certainement la plus belle interprétation de Dupontel à ce jour, au service d'un drame simple et touchant dont on comprend le fin mot du pétage de plomb au fur et à mesure que le scénario avance. La scène du repas d'anniversaire est simplement jubilatoire et n'est pas sans rappeler l'immense "Festen", en outre Jean Becker ne fait jamais dans le larmoyant et cette fuite en avant d'un homme perdu, en quête de réponses avant le grand voyage émeut et passionne jusqu'à la dernière minute, notamment grâce à cette relation particulière tissée entre un fils et son père qui prennent enfin le temps de se comprendre après tant d'années perdues. Un film poignant au casting parfait, à voir et à revoir.

Deux jours à tuer est une vraie pépite française avec beaucoup de qualités! Les acteurs sont irréprochables, surtout Albert Dupontel qui livre une performance inoubliable. Le film possède des moments très drôles, surtout lors du repas de l'anniversaire surprise avec d'excellentes répliques, mais aussi des moments touchants et tristes. Il est difficile de s'ennuyer devant Deux jours à tuer car Jean Becker ne laisse place à aucun temps mort durant cette oeuvre magnifique.

Le chef d'oeuvre de Jean Becker avec Albert Dupontel , Marie-Josée Croze, l'acttrice franco-brésilienne Cristiana Reali !!! Par le réalisateur de l'Eté meurtrier, Elisa, les Enfants du marais, Un crime au paradis , Effroyables jardins ,Dialogues avec mon jardinier, la tête en friche , bienvenue parmi nous !!!

je suis comme tout le monde émerveillé par ce film et la prestation énorme de albert dupontel. la scéne du diner est à mon avis d'anthologie et je pése mes mots. tous les acteurs sans exception sont formidables. le seul défaut pour moi c'est la durée 1h25,j'en aurais bien pris encore plein la gueule. la chanson du générique de fin est aussi merveilleuse,surtout écoutez la,dans son intégralité. film à ne rater sous aucun prétexte.

Enfin du vrai cinéma, c'est drôle trés drôle même et extrêmement émouvant.Albert Dupontel mériterait le césar pour sa prestation.Surement un des meilleurs film de Jean Becker.On avait presque oublié que le cinéma était capable de nous procurer ce genre d'émotion quand on voit les navets ambiants.

Bon sang que j'aime ce film! Il m'a ému, il m'a touché, il m'a renversé,il m'a bouleversé. J'en ai eu les larmes aux yeux tellement c'est fort et puissant. On devine la fin dès le début et ça rend le tout encore plus poignant. C'est beau, moche, lâche, courageux, réaliste, blessant. C'est énormément de choses. Et moi qui déteste A.Dupontel j'ai succombé. J'ai fondu.

Un film très court où on se laisse emporter dans un tourbillon. Pour une fois Dupontel est bien ! Les autres acteurs sont parfaits et justes. Le seul gros problème est la « tremblote » qui affecte gravement ce film. Les caméras sont tenues à la main par des parkinsoniens en phase terminale qui réussissent rarement un bon cadrage… A vous donner le mal de mer… Travail bâclé. Inadmissible. Je le reverrai avec plaisir malgré tout à la télé.

 

Avis mitigé pour ma part. Ce film est admirablement bien joué mais tellement dérangeant ! On a vraiment peine à suivre Antoine dans son auto-destruction. La fin éclaire l’œuvre et lui donne son sens. Mais il fut difficile de devoir passer par tout cela... c'est un de ces films qui divise selon les sensibilités de chacun, à essayer quand même.

Si la scène du repas possède toutes les qualités mordantes et prégnantes comme savent si bien le faire les films français, le reste du film n'atteint jamais l'intensité ou le niveau de mystère d'un "Je vais bien ne t'en fais" - dans le même registre.

 

Je ne partage pas du tout l'enthousiasme des critiques 5 étoiles, que du contraire, et je me demande comment quelqu'un qui, un jour, a dirigé Adjani dans 'L'été meurtrier' peut faire quelque chose d'aussi conventionnel et d'une manière aussi maladroite ! L'histoire est stupide, n'a aucun sens (un père qui dit à sa fille qu'il va quitter la maison puis qui lui dit "bonne nuit" puis qui vient la guetter au petit matin et voit ses enfants jouer gentiment dans le jardin avec le chien, c'est tout de même un peu "fort de café" ). Dupontel joue vraiment comme un pied et je n'y ai pas cru du tout à son personnage de déprimé. Affligeant !

Voilà un film qui veut nous faire croire qu'un type qui a bossé pendant 15 ans dans la pub, c'est à dire le milieu le plus pourri, puant et arrogant qui soit, découvre à ce terme qu'il mène une vie de con. Le même film veut nous faire croire à la fin que non, c'est autre chose qui lui a fait se rendre compte de la vacuité de son existence... On croit rêver. On commence donc par une scène dans une agence de pub, scène tellement grotesque que même Les Inconnus n'auraient pas osé la faire. Puis vient la "fameuse" scène du repas, plus grotesque encore, digne du pire théâtre de boulevard, là où le héros règle ses comptes et balance ses vérités à chacun de ses amis (qui du coup ne le sont plus, ben tiens) à coups de "toi, qui es psychiatre" ou "toi, qui es avocat"... On l'aura compris, pour que le spectateur comprenne bien ce qui se passe, la mise en scène a préféré le kilo de plomb au kilo de plumes. Les dialogues, d'une lourdeur incroyable, sont tellement improbables qu'on se pince pour être sûr de ne pas rêver.

C'est du foutage de gueule ce film. Il fait preuve d'une hypocrisie incroyable. Sortir sa morale à deux balles pour finalement renier tout ce qu'il dit à la fin, c'est prendre les spectateurs pour des cons.

Un film détestable où Dupontel est tristement caricatural. Les valeurs, que semblent refuser le héros (réussite sociale, amis riches, biens immobiliers, modèle familial traditionnel), sont par la mise en scène et le propos du film de Becker montrées comme celles à suivre.

L’histoire de cet homme tourmenté s’avère ne pas tenir ses promesses de drame psychologique. Dans la première moitié, le principal souci vient du mauvais jeu des acteurs qui semble n’avoir pu être compensé que le surjeu devenant vite insupportable de Dupontel. Puis vient la fin qui est bien trop prévisible pour être émouvante. La seule bonne surprise est le jeu de Pierre Vaneck dans le rôle du père absent mais à qui trop peu de répliques sont accordées. Un triste sentiment d’inachevé plane donc de cette œuvre de Jean Becker.

 

 

 

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