CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1642 

 

 

n°1642
 
" La grande illusion "

 

 

(1937)-(Fr)(1h54)  -      Drame, Guerre  

 

Réal. :     Jean  Renoir   

 

 

Acteurs:  J.Gabin, D.Parlo, P.Fresnay, E.von Stroheim,Dalio... ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération    L'Humanité     Critikat.com     France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

(reprise 2012)

Là où Hollywood aurait pu en tirer uniquement un film de genre, une histoire bien menée de " grande évasion ", Renoir, lui, se concentre sur ses personnages et les idéaux qu'ils véhiculent. Aux combats, le cinéaste préfère la guerre des mondes et des classes

L'histoire est immortelle. Toutes les scènes de la "Grande Illusion" méritent de figurer dans le panthéon du 7ème Art. Du sublime et de l'évasion à chaque plan.

Chef d'oeuvre !  Un film immortel.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un très grand film de l'histoire du cinéma. Profondément humaniste, optimiste et même assez avant-gardiste sur son temps. J'ai du mal à croire que le film date de 1937 ! Remarquablement interprété que ça soit Gabin bien sur mais aussi Pierre Fresnay et Erich Von Stroheim.

La grande illusion, c'est celle qui consiste à croire que la position sociale et l'éducation sont capables de placer les gens bien nés au-dessus des réalités de la guerre, c'est celle qui consiste à penser également que la fausse camaraderie encouragée par la captivité dans un camp de prisonniers ne se heurtera pas aux réalités du monde extérieur, la grande illusion, c'est enfin celle qui consiste à espérer que cette guerre, celle de 14-18, sera la dernière... "La grande illusion" de Jean Renoir est bien l'un des plus grands films de tous les temps, un chef d'oeuvre d'humanité sur une guerre qu'il ne nous montre qu'à la marge, là où se trouvent contraints de cohabiter les différents belligérants avec tout ce qui les oppose, et surtout, ce qui les rapproche, là où la fraternité s'impose d'elle-même, sans haine ni ligne de front... "La grande illusion" est un film parfait, écrit avec les tripes et portés par des comédiens à la justesse ahurissante.

Une aventure humaine aussi drôle et légère qu'émouvante. 70 ans environ que Jean Renoir nous livrait ce film humaniste aux airs de chef-d'oeuvre du cinéma. Gabin et ses compagnons sont éblouissants, et incarnent de vrais personnages, profonds, comme on en voit avec beaucoup plus de mal aujourd'hui. Universel et film à message, La Grande illusion est aussi La Grande preuve de la beauté du cinéma français.

Orson Welles avait bien résumé la situation en déclarant "S'il n'y avait qu'UN seul film à voir, ce serait LA GRANDE ILLUSION!" disait-il. Sacré Orson, il avait tout compris depuis le début! La simplicité de la mise en scène, la beauté de l’imagerie en noir et blanc et le talent inouï des acteurs donnent une force incontestable à ce message de fraternité sur les plans tant sociaux que nationaux. De plus, savoir que le plus beau film humaniste et antimilitariste datait que quelques mois avant la seconde guerre mondiale peut sembler anecdotique mais prouve que ce chef d’œuvre s’avère surtout être un cri d'alarme universel plein d'espoir venant du plus grand réalisateur de films de l'époque.

Superbe ! Sans atteindre la flamboyance technique de La Règle du Jeu, ce classique du cinéma de l'Entre-deux-guerres installe déjà les codes du chef d'oeuvre de Renoir : ceux d'une mise en scène au service du langage. Obvieusement conçu pour le cinéma parlant La Grande Illusion réserve d'authentiques innovations linguistiques : jeux sur le langage donc, mais aussi sur les langues ( traductions, calembours, mises en parallèles...) et sur la diction du texte ( le phrasé gouailleur de Gabin, l'accent distingué d'Eric Von Stroheim...). Renoir n'oublie pas non plus de racer ses plans, composés dans la continuité pour la plupart ; le scénario et sa portée dignitaire font de La Grande Illusion un beau film fraternel, émouvant et folklorique : il en résulte un drame nostalgique à voir absolument sur un écran de cinéma, ne serait-ce que pour la magnifique séquence à travers laquelle on peut voir Von Stroheim venir demander pardon à son ami Pierre Fresnay, mourant à son chevet. Un grand film sympathique.

 

Assez déçu par ce film, c'est peut-être un monument du cinéma français mais il n'en souffre pas moins d'un cruel vieillissement. En effet, on voit bien que le temps est passé par là, non seulement avec la qualité de l'image(et encore ça c'est normal) mais surtout à travers les dialogues et les intonations de voix dont la plupart sont totalement dépassés de nos jours. De plus j'ai trouvé ce film un peu trop lent. Toutefois, je considère que ça reste un film à voir car il a inspiré un bon nombre de films de genre par la suite, notamment "La Grande évasion" qui lui est très largement supérieur. Par ailleurs, les acteurs ne s'en sortent pas trop mal. Une très légère désillusion.

Chef d'œuvre incontestable de Jean Renoir,"La grande illusion"(1937) est un film illustrant parfaitement le côté plus humain de la Première Guerre Mondiale. Il n'y a pas eu que les tranchés et le poilus,mais aussi de la camaraderie et du partage entre des prisonniers de nationalité différente. Renoir rêve de faire se rapprocher les gens,mais il n'est pas dupe que leur solidarité n'est que de circonstance,et que la vie normale reprenant ses droits,les fossés socio-culturels seront de nouveau creusés. Le jeu des acteurs reste étonnamment moderne pour un film d'époque,notamment celui du titi parisien Jean Gabin ou de l'aristocrate Pierre Fresnay. Visiblement,le sens du devoir n'excluait pas le respect en temps de guerre. Ce drame de mœurs a plus mal vieilli au niveau de sa mise en scène,de ses raccords ou même de son humanisme excessif.

 Il s'agit d'une fable onirique et nostalgique, émouvante, parfois sublime. La mise en scène est aboutie, maîtrisant pleinement son sujet, auteur d'images impressionnantes mais sachant aussi se refermer sur ses protagonistes. Pourtant, le scénario est basique, la tension dramatique peu étonnante et les transitions assez grossières. Le rythme n'est pas aussi fluide qu'il ne le devrait et le film ressemble parfois à une suite de saynètes décousues. La cohérence n'est pas toujours de mise mais force est de constater l'émotion puissante se dégageant de ce long-métrage.

 

Les Français de ce film sont de bons Français, et les Allemands de bons Allemands. ». Autrement dit, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. C'est bien là la limite de ce spectacle: des personnages trop typés, presque tous pourvus d'un grand cœur, et une ambiance qui est plus celle d'un camp scout que celle d'un camp de prisonniers. S'y ajoute une technique banale, avec des fins de scènes souvent trop abruptes. Le message véhiculé est double: les différences sociales sont plus importantes que les différences de nationalité; la fraternité des hommes ne parviendra pas à empêcher que les guerres se succèdent.

Ah ça ! C’est propre, c’est bien pensé, c’est bien joué. Mais bon, désolé, ce film ne m’a pas trop parlé. Encore une fois, le contexte de ce film permet de le rendre encore plus intéressant au vu de ce qui se passera après lors de la seconde guerre mondiale. Malgré tout, cette « Grande Illusion » - et elle n’y peut rien – m’a trop rappelé les académismes qui d’habitude me barbent dans le cinéma contemporain. J’arrive à le concevoir comme un film majeur de l’Histoire du cinéma mais – désolé car ça ne se commande pas – je n’arriverai jamais à le percevoir comme une expérience plaisante de découverte cinématographique…

 Dans ''La grande illusion'' le coté bien pensant et démonstratif frôle la complaisance, voire l'indignité. Traiter ne serai ce qu'un épisode de la guerre de 14/18 de cette manière, c'est vouloir à bon compte impressionner le spectateur et surajouter des détails fraternels comme les couples français/juif ou aristocrate/prolétarien, c'est se noyer dans la démagogie et même l'angèlisme. 

Presque tout le monde crie au chef-d’œuvre, personnellement je suis à l'opposé et une fois de plus je ne comprends pas les critiques tellement élogieuses de certains, je trouve ce film extrêmement vieillot, vraiment je me suis beaucoup emmerdé. Je n'ai jamais été fan de Gabin et ça ne changera jamais, pour ce qui est de Jean Renoir, étant donné que La grande illusion est censé être son meilleur film, c'est simple j'ai décidé de ne plus jamais voir un de ses films.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA