CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1635 

 

 

n°1635
 
" Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait "

 

 

(2020)-(Fr)(2h02)  -       Comédie dramatique   

 

Réal. :      Emmanuel Mouret  

 

 

Acteurs:  C.Jordana, N.Schneider, V.Macaigne ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Dans ce délectable chassé-croisé amoureux, le cinéaste Emmanuel Mouret fait de la parole le terrain du cinéma d’où naissent vertige et charme dans un même élan conjoint.

Emmanuel Mouret filme la valse-hésitation de sentiments, la ronde vertigineuse des amours, dans un marivaudage rohmérien, exquis et délicat.

Pour son dixième long-métrage, honoré d’un label Sélection officielle Cannes 2020, Mouret signe un film-gigogne d’une étonnante fluidité, à la fois ludique et bouleversant, qui s’interroge sur les règles régissant l’amour et le plaisir.

Au fil d’un flirt sans issue, un homme et une femme relatent leurs amours contrariées. Le cinéaste joue à merveille de cette poésie du rendez-vous manqué. Sans jamais juger.

Alterité acceptée en amour, altération de soi dans le jeu d’acteur, ultime calcul dans lequel se laisser surprendre par la possibilité d’un abandon de soi : toute chose qu’une mise en scène digne de ce nom ne se lasse jamais de chercher elle-même.

Le cinéaste, qui a enfin connu un large succès avec « Mademoiselle de Joncquières », entrelace les récits amoureux avec un humour malicieux et une grâce infinie dans son meilleur film.

Un Mouret plein à ras bord. Et donc un peu indigeste. Trop de péripéties, trop d’histoire(s) : on s’y perd plus d’une fois. Difficile de savourer les dialogues brillants mais sous contrainte d’un débit rapide. Et le jeu bridé des acteurs n’aide pas.

L’interprétation remarquable des deux comédiennes, Emilie Dequenne et Camélia Jordana, ne sauve pas ce film de l’ennui, qui s’avère déconnecté de la réalité.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Film coup de coeur de cette rentrée sur le désir et l'amour. Avec finesse, Emmanuel Mouret présente des histoires de sentiments (et non d'amour), dans lesquelles les personnages semblent subir, plus que choisir, les rencontres qu'ils font et les émotions auxquelles ils sont en proie, qui s'avèrent souvent accidentelles et inattendues. " Pour qu'il y ait une faute, il faut quil y ait une règle. Mais quelle règle en amour?", tel est le postulat du film. On a beau dire ce qu'on veut, on ne décide pas vraiment quand il s'agit d'amour. Les acteurs ont le ton juste (Camélia Jordana, Niels Schneider, Emilie Dequenne, Vincent Macaigne), les airs de musique classique sont soigneusement choisis (Chopin, Mozart, Satie...) pour accompagner les débats philosophiques sur l'amour, chers au réalisateur comme c'était le cas dans ses films précédents ("L'art d'aimer" notamment).

Découvert en avant première ce soir, j'aimais deja les films précédenrs de ce realisateur mais cette fois ci le plaisir a été encore plus grand! Les acteurs sont naturels et emouvants, l'histoire file l'air de rien vers des choses de plus en plus profondes et pas simplistes. J' ai meme versé une petite larme, tant la délicatesse du propos est vibrante. Je le conseille vivement!! Ps : le choix des musiques est super, c'est tres beau.

La temporalité est au cœur du film d’Emmanuel Mouret qui prend intelligemment le temps de dépeindre avec finesse des amours qui naissent et meurent pour nous guider vers une impasse sublime d’un cœur qui n’a jamais dit son dernier mot. Véritable fil conducteur du récit, le temps demeure ici comme un juge inéluctable qui aura raison des sentiments et des promesses et ce, malgré la beauté et l’intensité des désirs. La durée néanmoins suffisante pour Emmanuel Mouret, de signer un grand drame, sensible et bouleversant qui n’a pas fini de nous chambouler. Chose dite, chose faite.

Le film est fort injustement maltraité et les critiques ne le notent pas au niveau qu'il mérite. Vrai chef d'œuvre, qui relève pour partie des moralistes français classiques comme La Rochefoucauld, cité dans le film, et de la comédie de mœurs à la Woodie Allen, mais sans la complaisance ou l’esbroufe de celui-ci. Le metteur en scène filme avec un sens aigu du "juste à temps" et du rien de trop. Belle maîtrise. Montage parfait. On ne s'ennuie jamais et les rebondissements ne cessent de faire rebondir l'intérêt, jusqu'aux dernières minutes. Tous les acteurs sont parfaits et parviennent à donner à leur personnage l'épaisseur humaine voulue. Pas de stars ni vraiment de personnage principal. Le héros est même celui qui en fait le moins, plus agi qu'agissant. Quelques vérités morales se dégagent : - l'amour est plus affaire de protocole que de sentiments, et le rapport de forces dicte le protocole - l'amour de l'autre compte plus que le sien propre - le désir brut est l'élément le plus subordonné dans la relation amoureuse. Dans ce film, les femmes choisissent. Elles sont d'ailleurs "modernes", libres financièrement et sans attache qui les contraigne hors de la relation amoureuse. Elles ne savent pas bien ce qu'elles veulent, et les hommes non plus. L'état final est une merveille. Les deux couples vont avoir un enfant, mais ce sont des couples de raccroc, formés sans avoir été également voulus par les deux partenaires. Et les deux enfants à naître seront, en conséquence, plus ou moins des bâtards. Les apparences et la respectabilité seront sauves, mais pour un observateur extérieur, ne connaissant pas le fond des choses. Une fable morale, à la fois drôle et tragique, pour rendre compte de la vraie vie, dans laquelle on ne verbalise pas.

 

Un film très bavard sur le thème de l'amour : qu'est-ce qui crée, provoque l'amour ? A vrai dire, le film d'un texte bien écrit , parfois saoulant à écouter. Les hommes n'ont pas de caractères, les femmes sont compliquées. Et parfois l'on est perdu. Comme le héro du film qui écoute les explications de son copain. Je n'ai pourtant pas dormi. A la télé, je n'aurai pas tenu. Bien joué, belle caméra et prises de vue, choix musical de piano excellent. Heureusement, les personnages sont attachants !

 

Le film bavard et pompeux comme Mouret les aime, ou comment s'esbaudir de sa veulerie de bourgeois. Tout tourne en circuit fermé: du cinéaste aux critiques, aux gogos qui iront voir le film au Saint André des Arts. Ou comment un film censé nous montrer les jeux de l'amour et du hasard en dit en réalité plus sur les divisions sociales du pays (ceux qui bossent / ceux qui passent leur temps en marivaudant).

J'étais super emballée par les premiers films d'Emmanuel Mouret. Il y avait de la fantaisie, de l'humour, de l'esprit... Un côté burlesque... C'était léger mais intelligent, subtil...Depuis quelques films, je n'y trouve plus mon compte. Je suis restée jusqu'à la fin mais je suis restée sur ma faim...

Ce genre de film un peu pompeux sur des banalités ne peut fonctionner qu'avec de bons acteurs.et là grosse erreur de casting avec camélia Jordana qui s est récemment improvisée comédienne mais n a pas compris que c est un vrai métier et que ce n est pas un jeu.elle n est absolument pas crédible.dommage.

Deux personnages qui se racontent leurs aventures sentimentales, où des hommes cherchent l'amour auprès de femmes qui toutes semblent ne jamais vouloir aller plus loin que le premier soir. Je ne suis pas resté jusqu'à la fin...

Ce n'est pas que ce soit mal scénarisé, mal réalisé ou mal interprété. Il y a un certain talent à tous les niveaux. Ce n'est pas que ce soit sans intérêt. Il y a de la réflexion et quelques subtilités sur les choses de l'amour C'est juste globalement une caricature. Une caricature du cinéma de Mouret by himself. Une caricature du marivaudage à la française. Le cinéaste navigue comme toujours entre Marivaux, Musset et Rohmer. Belle filiation. Mais il apparaît ici complètement décalé avec son temps. Dans son film, tous les personnages semblent être des philosophes de l'amour ; les dialogues, gorgés de passé simple, sont d'un artifice littéraire parfois risible. Et la musique lyrique (Satie, etc.) est servie à la louche pour appuyer les émotions. Bref, c'est suranné, verbeux, sursignifiant. Et interminable. On peut largement préférer la réalisation précédente de Mouret, Mademoiselle de Joncquières, adaptation de Diderot, film d'époque en costumes, où la verve du réalisateur pouvait s'exprimer en toute cohérence et pertinence. Ou encore le film d'avant, Caprice, plus contemporain, mais dans lequel l'humour contrebalançait certaines afféteries. Ici, point ou peu d'humour, mais du sérieux un peu pompeux.

Quel ennui ! Que de poncifs.... et on veut nous faire croire que le magnifique Niels Schneider qui fait des yeux de chien battu est un loser patenté. Je n'ai trouvé aucun intérêt à ce marivaudage démodé. Ca sonne faux du début jusqu'à la fin, mais c'est sûrement parce que je suis blasée.

Le film est incroyablement mauvais. Rien ne marche, Niels Schneider est d'une immense platitude et Julia Piaton irritante. Faible direction d'acteurs. Les dialogues sont très élégants, super pour être lus, beaucoup moins pour être entendus dans la contemporanéité de notre siècle. Trop souvent ça sonne faux et les personnages sont ailleurs, dans un autre monde. Le film est déplaisant à suivre et quand arrive la fin, c'est l'immense soulagement. La bande son est tapageuse, avec son florilège de morceaux classiques usés jusqu'à la corde. 

Un film interminable qui se veut rohmérien mais qui n’atteint pas la subtilité ni l’intelligence des dialogues d'Eric Rohmer. Il ne s’agit pas de marivaudage mais de coucheries aux prétextes pseudo-amoureux où les hommes sont montrés comme des êtres soit patauds, soit bêtas et les femmes miraculeusement éprises de ces êtres sans charisme…bref, un monde improbable. Seule Emilie Dequenne brille par son intelligence et Camilla Jordana par son charme sensuel mais néanmoins maniéré. Vincent Macaigne apporte un peu de vie grâce à son humour décalé. Niels Schneider surjoue l’écervelé un peu nunuche et nous pousse à l’endormissement. 

 Les dialogues sont plats comme une limande, superficiels: descriptifs, certes parfois des sentiments, sans analyse, ni poésie. Avant de quitter la salle avant le fin du film (j'espérais un rebondissement original), je regardais le décor au lieu d'écouter et regarder les personnages... C'est dire à quel point je m'ennuyais. Superficiel et superfétatoire. Je m'interroge par conséquent : le réalisateur est -il un jeune naïf cultivé décrivant son milieu ou bien un cynique requin aux dents longues en recherche d'un filon ?

Tout simplement raté ! Un film d'un ennui presque mortel. Le temps est long, très long et on sent passer les 2 heures que dure le film. Le jeu des acteurs oscille entre le "bof" et le "moyen". On ne s'attache pas aux personnages. Il ne se passe pas grand chose. Les images ne sont pas laides, mais plates, dignes d'un téléfilm. La musique est jolie, ça occupe un peu l'esprit. On sait que l'on regarde un film français, car on entend bien les bruits de respiration. Surtout celle de Camélia Jordana. J'inspire fort - je dis ma réplique. J'inspire fort - je dis ma réplique. Un film à fuir.

 

 

 

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