CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1623 

 

 

n°1623
 
" La belle équipe "

 

 

(1936)-(Fr)(1h35)  -       Comédie  dramatique   

 

Réal. :     Julien  Duvivier  

 

 

Acteurs:  J.Gabin, C.Vanel, R.Aymos, V.Romance ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Ça met un peu de temps à démarrer, mais une fois le film parti on le l'arrête plus! Pendant plus d'une heure Gabin et sa Belle Equipe nous font aimer la vie et le cinéma! Beau et triste, un grand film.

C'est une reprise au titre encore plus évocateur aujourd'hui. Un beau film sur l'amitié, bien représentatif du cinéma français des années 30. Gabin et Vanel sont excellents. Avec en prime, la possibilité de voir 2 fins, l'une optimiste, l'une pessimiste, la meilleure.

J'en gardais un souvenir assez vague car vu il y a longtemps (et trop jeune) : le revoir a été un enchantement. Véritable emblème du cinéma du Front Populaire, « La Belle Équipe » a tout bon du début à la fin : cela paraît tout simple, mais Julien Duvivier montre ici une science de la réalisation, du récit rendant presque chaque scène touchante, voire franchement émouvante. Dialogues, enjeux, personnages, interprétation : tout est d'une juste incroyable, chaque mot, chaque échange semblant avoir été étudié pour toucher au cœur. Pourtant, pas de grandes phrases ou d'envolées lyriques, mais une vraie belle histoire d'amitié, d'une formidable générosité, où le cinéaste fait preuve d'un superbe esprit collectif.une œuvre magnifiquement représentative de son époque, emblématique d'un cinéma français alors au sommet de son art : une très, très belle équipe.

Un film charmant, désuet mais attachant. L'histoire qui nous semble cousue de fil blanc nous surprend au fil du récit et délivre quand même son petit suspense jusqu'au final dont on ne peut évidemment rien dire. Un lot de comédiens tout à fait excellents et la femme fatale parfaite..

Quelle bonne idée du festival Lumière 2015 à Lyon que de programmer une version entièrement remasterisée et avec une fin conforme à ce que souhaitait Julien Duvvier, de ce film qui, en 80 ans, n'a pas pris une ride. Sur fond de Front Populaire (jamais montré mais évoqué par quelques répliques sur les chômeurs), 5 amis chômeurs gagnent à la loterie nationale et décident de réaliser un projet en commun : une guinguette au bord de l'eau. Las, les avatars de la vie : accident, amour, passé criminel et surtout une femme vont peu à peu casser l'amitié et détruire le projet. Les acteurs, en particulier Gabin, Vanel et Viviane Romance sont parfaits. L'ambiance est bien rendue, souvent lègère, parfois grave ou tendue et à la fin, dramatique. On ne s'ennuie pas. Ce n'est pas intello, juste réaliste et ce film pourrait en remontrer beaucoup à pas mal de comédies à la française de ces dernières années. Du bel ouvrage !!

A la fois comédie et drame, ce film fait vraiment partie du patrimoine cinématographique. Le front populaire, la guerre d'Espagne, les guinguettes des bords de Marne et les rêves d'ouvriers et de chômeurs. Jean Gabin deviendra l'acteur héros de la classe ouvrière en interprétant la célèbre chanson "quand on s'promène au bord de l'eau, comme tout est beau quel renouveau, Paris au loin nous semble une prison..."

Un beau casting, Gabin, Vanel, Viviane Romance, la vamp de l'époque. Film sur l'amitié d'une bande de copains, où la femme y est vue comme source de problèmes, incarnant la tentation, le désir qui rend fou, facteur de dissolution. Long métrage sur la joie de vivre, l'espoir du front populaire (les apprentis vacanciers sont légions), sur la beauté des paysages naturels, teinté de pessimisme. Chez Duvivier, les relations humaines se décomposent souvent sous l'effet de la cupidité ou du désir. J'ai pu voir les deux fins, ce soir, au cinéma de minuit, sur France3. La fin pessimiste (retrouvée en Suisse allemande, d'où les sous-titres en allemand), originellement tournée, fut censurée par les producteurs qui pensaient, qu'en ces temps d'espérances dans le sillon du Front Populaire, cette fin n'était pas "politiquement correcte" ! Une deuxième version, optimiste, fut tournée, qui fut celle exploitée en salle. A noter, la réalisation moderne de Duvivier avec de nombreux mouvements de caméras (la scène d'exposition dans l'escalier est étonnante.), des travellings, des contre-plongées, bref, la marque d'un très grand réalisateur !

 

Difficile de juger ce film aujourd'hui. Si l'on peut apprécier le jeu des acteurs, en particulier celui de Gabin, les personnages sont désuets dans leur manière d'être et de réagir, en particulier celui que campe Vanel. La fin m'a semblé presque ridicule. Globalement, c'est un film qui n'a pas bien vieilli, tant les rapports entre hommes et femmes ont évolué en un siècle.

Un film social surtout intéressant pour l'éclairage qu'il donne sur son époque. Pour la technique rien à dire mais au final un film un peu ennuyeux.

Dans le style franchouillard et plein de gouaille parisienne de l'entre-deux-guerres, La Belle Equipe narre les aventures d'une bande de joyeux copains déchirée par les femmes, l'argent, les drames personnels. Entre petit vin, accordéon et bons mots, le casting emmené par un Jean Gabin dans ses vertes années distille une ambiance de joyeuse camaraderie et de bonne humeur contre l'adversité, dans un style quelque peu machiste et daté mais néanmoins efficace. La réalisation et le montage ont pris un sérieux coup de vieux, mais l'on suit l'affaire avec plaisir. A préférer quand même avec sa fin sombre.

 

A l'époque ce film se défendait certainement très bien. Mais maintenant on voit tous les défauts. Une histoire franchouillarde et pas crédible. Des acteurs qui surjouent la bonne humeur. Gabin simplifiera son style durant l'après guerre. Ça manque aussi cruellement d'humour et les acteurs trop nombreux se marchent dessus. Casque d'or, 20 ans plus tard sera bien meilleur.

Typiquement le film qui a vieilli : des personnages crédules au possible (la palme à Vanel), des bons sentiments ridicules. Complètement dépassé.

 

 

 

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