CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1614 

 

 

n°1614
 
" Pauline à la plage "

 

 

(1983)-(Fr)(1h35)  -       Comédie dramatique  

 

Réal. :     Eric  Rohmer   

 

 

Acteurs:  A.Dombasle, A.Langlet, P.Greggory ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Avec Pauline à la plage Eric Rohmer capte d'une façon incroyable le langage de l'amour adulte, de l'amour adolescent avec ses tourments. Rohmer sait faire jouer les acteurs de façon-naturel et juste, Amanda Langlet (Pauline) alors toute jeune dans ce film y est incroyable tout comme Féodor Atkine (Henry) qui interprète un prédateur romantique, charmeur, faux, menteur troublant de vérité. Avec ces plages de Normandie des années 80 et ces couleurs simples et pétantes qui se cachent dans les vêtements, les décors, sur les murs ou sur les voitures Rohmer imposent une ambiance très agréable à regarder. Ours d'Argent du Meilleur réalisateur 1983 amplement mérité car un tel jeu d'acteurs sans direction d'acteurs (selon la légende) c'est simplement époustouflant. Rohmer fait des choses simples qui deviennent terriblement fortes. Martin, Le Frisson de la Pellicule.

Ah ce film ! Il a l'odeur de la peau de Pauline, la peau des vacances... Derrière la sitcom d'une adolescente qui vit pour la première fois - et en miroir - ce que font "les plus grands", il y a ce poids mêlé de dialectique de la raison à propos de l'amour et de sa liberté, à ce point de la raison lorsqu'elle est tiraillée entre l'ennui provoqué par l'attente d'un autre et la passion épineuse et trouble. Bien que le film perde sa finesse avec le marivaudage autour de ce qui s'est passé dans la chambre d'Henry, le discours autour du "dû sexuel", avec cette frustration à cran par les éléments érotogènes des deux nanas (plage, maillot, nus) est très plaisant. Il sied à merveille pour l'avenir de Pauline qui découvre déjà sa capacité à envoûter les hommes et les feintes de coutume. Nous aussi, oscillons dès l'été prochain entre le calme de la conformité et le chaos vivant ! Pauline, je t'aime !

 Rohmer dans des dialogues sublimes, offre une véritable thèse sur ce qu'est l'amour avec des répliques percutantes. Ainsi même si on entend: "Je ne tomberai jamais amoureuse de quelqu’un que je ne connais pas." on sait bien que "L’amour ça ne se commande pas." Au travers de ces dialogues et de ces histoires, un chose s'éclaire. L'amour, ce n'est pas juste, ce n'est pas rationnel et il faut l'accepter au risque de s'exposer à des souffrances inutiles. Ainsi, rien n'est plus vrai que cette phrase de Pauline s'adressant à Pierre: "Tu es insensé, tu veux dicter leurs sentiments aux gens." Plus le temps passe, plus on s'aperçoit que Pierre, le simili du mec bien, n'a rien compris. Il part effectivement de bonnes intentions mais sa jalousie et sa fierté lui obscurcissent la vue.  "Ce qui me met en colère, c’est de voir les gens s’obstiner à créer leur propre malheur. Je n’aime pas m’imposer. Je veux attendre qu’elle vienne à moi d’elle même." Il est inutile d'attendre, il est inutile de déplorer le comportement des autres. Au contraire, comme le rappelle Aristote dans l'éthique, pour être heureux, il faut agir !  Lorsqu'un homme se montre trop entreprenant avec une jeune fille, un bon coup de pied dans les burnes suffisait à clore l'incident. Ce n'était pas forcément mieux avant, mais Dieu que c'était sensuel !

 

Voici un Rohmer que je voulais voir depuis quelques temps déjà, on retrouve un thème que j'aime bien chez lui : les amours de vacances, et les grandes discussions sur l'amour. Ceux qui n'aiment pas Rohmer, avec ses grandes phrases, ses acteurs qui surjouent un peu vont détester, c'est du Rohmer tout craché, mais ceux qui justement peuvent se laisser séduire par ce verbe, par ces jeux entre les personnages vont passer une heure trente délicieuse. Alors certes ça n'est pas non plus un conte d'été (qui dans le genre amours en vacances fait très fort), mais c'est tellement rafraîchissant de voir ces personnages se juger, évoluer entre eux, voir naître les tensions, que certains perdent un peu la raison, agissent de manière incongrue. Et comme très souvent chez Rohmer, tout ceci n'est qu'un jeu, un jeu où tous perdrons à la fin, car l'été s'en va, il est temps de rentrer. Il y a quelques scènes assez touchantes avec la petite Pauline découvrant les mystères de l'amour, c'est je pense ce qui est le plus réussi dans ce film, mais le film possède un certain charme, malgré que ça soit un Rohmer tout à fait classique, ni meilleur, ni moins bon qu'un autre.

Très agréable à suivre, ce n'est pourtant pas le film que j'ai préféré en découvrant le cinéma de Rohmer... Sans être long, j'ai surtout eu une impression de déjà-vu, comme si ce film s'était appelé "La Collectionneuse 2" ; même cadre, même thème, mêmes couleurs, même ton monotone qui parcourt tout le film. L'aspect très théâtral des dialogues et du jeu des acteurs n'est pas un problème du tout, ça ajoute même un certain charme au film, mais lorsque les acteurs ont la langue qui fourchent ou semblent ne pas être convaincus par leur texte, c'est embêtant. Seuls Féodor Atkine et surtout Amanda Langlet (qui m'a vraiment fait penser à la jeune Sophie Marceau de La Boum) s'en sortent à merveille. Ceci dit, le film est comme une balade au bord de la plage : agréable, doux, savoureux, mais semblable à toutes les promenades du même style et, donc, rapidement oubliable.

Un été en Normandie, Pauline s'entiche de Sylvain, un jeune homme franc mais manipulable, tandis que Marion aime Henri, un tombeur incapable d'aimer dont les actes contredisent systématiquement les paroles. Pierre, l'amoureux qui s'illusionne, et Louisette, la marchande, complètent l'équation. Rohmer adopte le point de vue de l'ethnologue et met à l'épreuve la conception de l'amour de chacun de ses personnages dans un jeu de miroirs réjouissant mais aussi un peu cruel. Les dialogues sont superbement écrits et viennent sans cesse nuancer les rapports entre les différents personnages. Au final, les adultes persévèrent dans leurs erreurs quand la jeune Pauline, elle, tire des leçons de son expérience estivale : peut-être aimer honnêtement, profondément, mais sans idéalisme. À noter, tout de même : le jeune âge de Pauline, qui dérange quand elle suscite l'intérêt des adultes autour d'elle.

Du classique pour ce "Pauline à la Plage" avec les sempiternelles amourettes, ici de vacances, chères à Rohmer, des acteurs plus ou moins confirmés mêlés à d'autres, plus amateurs et des dialogues bavards, le plus souvent récités plutôt que joués. Le petit truc en plus ici est le quiproquo amoureux autour du personnage de Henri, assez détestable qui donne un intérêt tout particulier au récit en implantant jalousie, mensonge et hypocrisie à une intrigue trop légère et éculée à la base. Ce n'est toujours pas du grand art mais l'histoire un peu pus complexe qu'à l'accoutumée permet de tenir jusqu'au bout sans trop s'ennuyer pour un résultat somme toute assez sympa.

 

Une parfaite démonstration d'un film bavard, prétentieux et totalement inutile. A la française, le réalisateur fiche des dialogues qui sont interminables sur des têtes qui ne savent pas parler, les intrigues sont inintéressantes à souhait et le jeu des acteurs est tout simplement inadmissible. A brûler!

Le cinéaste reprend ses thèmes de prédilection que sont l'amour et l'amitié. Le scénario et les dialogues qui le compose sonnent bien creux et tout au long du métrage, j'ai eu l'impression de visionner un long épisode de sitcom. Ces jeux amoureux et leurs complications m'ont effectivement fait penser à du "Hélène et les garçons" ou un autre truc de ce genre. Bref, c'est mauvais, soporifique et peu intéressant.

Faisant partie du cycle Comédies et Proverbes de Rohmer, ce film raconte les histoires d'amour de 2 filles (Marion, interprété par Arielle Dombasle, et Pauline, par Amanda Langlet) avec des hommes rencontré en vacances. Le film, malheureusement, se perd dans toute ses histoires cherchant à les multiplier jusqu’à partir dans tous les sens. Une autre point négatif du film, selon moi, est l'interprétation vraiment très moyenne des différents acteurs qui joue sans grande conviction et se perdent lorsqu'il cherche à être plus profond. Au final, on a affaire à un film assez décevant qui aurait pût être mieux si le choix d'acteurs et le scénario avait été plus intéressant.

 

 

 

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