CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1602 

 

 

n°1602
 
" Le repos du guerrier "

 

 

(1962)-(Fr,It)(1h41  -      Drame romantiue  

 

Réal. :     Roger Vadim  

 

 

Acteurs:  B.Bardot, R.Hossein, J.-M.Bory ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Réalisé un an avant le Mépris, toujours avec Bardot, ce "Repos du guerrier" reste pour moi bien supérieur à son aîné. Certes Bardot est éblouissante, tant par sa plastique que par son interprétation, mais Vadim, au contraire de Godard, construit un véritable scénario peuplé de fulgurances et de scènes d'une grande beauté. Bref, j'adore ce film... Que dire de plus ?

Une histoire d'amour complexe et à la fois simple. C'est toute l'hésitation d'un homme qui aime sa liberté et qui tombe réellement amoureux ce qui signifie, à ses yeux, s'enchaîner à cette femme. Les personnages sont poignant et l'on se surprend à vouloir botter le cul à Renaud dans la façon dont il traite Geneviève. Deux magnifiques acteurs au service d'une mis en scène bien réglée.

Mal à l'aise sur le terrain psychologique, Vadim fait preuve en revanche de son élégance et de sa maîtrise habituelles sur celui de la pure mise en scène. Oublions certaines faiblesses, frôlant le ridicule, et dues aux servitudes commerciales attachées à son nom et à celui de Brigitte Bardot, pour ne nous souvenir que du style général de l'ouvrage. Un style souple, brillant, efficace, un style de conteur-né. Vadim a non seulement l'instinct du cinéma, mais un goût naturel pour le luxe et la beauté. Mieux que quiconque, il connaît l'art de séduire les spectateurs. Pourquoi nier qu'à plusieurs reprises, au cours de ce Repos du guerrier (et parfois à notre corps défendant), nous avons cédé à cette séduction ?

 

C'est un film d'acteurs, ou plus exactement c'est le film de deux acteurs qui forment un couple. Un couple bizarre, hétéroclite, grinçant, mais qui existe, auquel on croit, même si l'on estime quelque peu simplistes ses réactions. Un couple qui a de la " présence ". Entre Brigitte Bardot et Robert Hossein passe un courant qui éclaire tout le film.

Deuxième long métrage que je visionne du cinéaste Roger Vadim après "Barbarella" mais ici j'ai trouvé des choses biens et d'autres moins !! L'histoire d'une jeune femme de bonne famille qui se trompe de chambre d'hotel et tombe sur un homme sans agissement sur son lit voulant se suicider. L'héroine veut prendre des nouvelles de ce dernier auquel ils vont s'attacher jusqu'à s'aimer au point pour elle de laisser tomber pas mal de choses dans sa vie jusqu'à boire de l'alcool et se déchirer. La première partie de ce film est pas mal niveau mise en scène. L'autre bonne idée, c'est la façon de filmer Brigitte Bardot de façon sensuelle et elle rayonne l'écran avec à ses cotés l'excellent Robert Hossein. Mon problème, c'est la seconde partie qui traine en longueur avec le déchirement du couple qui est un peu lassant en répétition, d'ou ma note. Dans les seconds rôles, on reconnaîtra la présence de Michel Serrault, Jean Lefebvre ou Robert Dalban.

 

 On ne retrouve guère dans le scénario de Claude Choublier et Roger Vadim l'épaisseur et les nuances du roman de Christiane Roche-fort. Pourquoi Geneviève Le Theil, qui est belle, riche et promise au bonheur, se laisse-t-elle martyriser par Renaud, dont la muflerie, l'ivrognerie, le goût morbide de l'autodestruction et l'anarchisme enfantin rebuteraient une sainte ? Parce que, nous laisse entendre Vadim, elle connaît entre les bras de ce Renaud un plaisir que son gentil fiancé ne lui avait précédemment jamais donné. L'explication est parfaitement plausible, mais, une fois que nous l'avons admise, elle ressemble fort à un postulat, qui ne permet guère de développements psychologiques. Aussi nous lassons-nous assez vite de voir cette amante éperdue s'accrocher à ce pochard et restons-nous indifférents à sa " libération " finale.

Vadim s'est efforcé de rendre attachant le personnage de Renaud. De cet énergumène, il a fait une sorte de paladin de l'absurde qui, pour préserver sa propre liberté, refuse de vivre et même simplement d'aimer. Car Renaud aime Geneviève et lutte à sa manière contre cet envahissant amour. Il y avait certes là un intéressant élément dramatique, mais il est plus esquissé qu'exploité, et les larmes de Renaud ne nous touchent en définitive pas davantage que le rire vainqueur de Geneviève.

Quand Vadim se lance dans le cinéma d'auteur...c'est pas forcément top.

Un roman scandaleux de Christiane Rochefort, Vadim aux commandes et Bardot devant la caméra, voici un film qui sentait le soufre à l'époque. Un vrai pétard mouillé, surtout avec le recul du temps, et une oeuvrette ennuyeuse à périr où ce nihiliste de Hossein demande à BB de passer l'aspirateur dans le plus simple appareil (dont on ne connait pas la marque, de l'appareil, s'entend). Un film fait pour choquer le bourgeois où l'on se demande s'il y a une vie avant la mort en lampant de généreuses rasades de whisky. Même qu'à la fin la morale est sauve et l'amour triomphe du cynisme sous le ciel de Toscane. C'est trop beau.

Huitième film de Vadim (cinéaste plus que médiocre, connu pour avoir « lancé » Brigitte Bardot), Le Repos du guerrier, adapté d’un best-seller de Christiane Rochefort est tout simplement consternant : scénario inexistant, mise en scène d’une prétention et pourtant d’une platitude rarement atteinte, propos ridicule consistant en une accumulation de lieux communs censés combattre la bourgeoisie et les valeurs établies (comparé à Vadim, Chabrol, qui est pourtant souvent un peu lourd, fait figure de virtuose…) et - sommet du grotesque - une interprétation dont on ne voudrait pas dans le pire des patronages avec des acteurs débitant un texte auquel ils ne croient visiblement pas sur une musique pompeuse et où Robert Hossein réussit le tour de force d’être encore plus mauvais que Brigitte Bardot… Circulez, y’a rien à voir !

 

 

 

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