CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  160 

 

 

 

n°160
 
" I...comme Icare "

 

 

(1979 )-(Fr)-( 2h00 )  -    Thriller, Policier 

 

Réal. :     Henri Verneuil 

 

Acteurs  :  Y.Montand, M.Etchevery, R.Planchon, .... 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Thriller politique passionnant et assez intense, ce film un peu oublié est une évocation à peine cachée de l'assassinat de JFK, à voir en complément du chef d'oeuvre de O. Stone. Ici, Y. Montand est le procureur teigneux qui réfute la version officielle et qui va enquêter de manière élaborée et minutieuse sur le complot. La mise en scène de H. Verneuil est parfois ronflante mais les acteurs apportent beaucoup de tempo et le choix des décors est pertinent. Une scène finale inoubliable qui vous scotche à votre fauteuil et vous laisse KO, surtout avec la musique, magnifique, d'E. Morricone. Un film engagé, qui vous fait réfléchir et qui s'avère bien plus subversif qu'attendu.

Le film de Henri Verneuil montre du doigt la dangerosité de certains politiciens et met en évidence les conspirations de ceux-ci pour accéder au pouvoir. La bande originale signée Ennio Morricone accompagne l'enquête de Yves Montand tel le sifflement d'une balle fracassant une vitre pour atteindre l'intégrité et l'honnêteté en la personne du Procureur lors de ce final mémorable à l 'instar de Icare se brûlant les ailes en se rapprochant du soleil qui est vérité...Une très belle réussite...

I comme Icare est un très bon film et nombreuses sont les scènes mémorables, comme par exemple celle où l'on procède à l'expérience de Stanley Millgram. Yves Montand crève l'écran, il incarne avec une exactitude incroyable le rôle du procureur qui s'est mis en tête de découvrir la vérité, ou plus précisemment la grande vérité! I comme Icare est sans conteste un film culte qui aujourd'hui encore se regarde sans déplaisir. Du bon, du très bon cinéma.

Un film puissant sur l'autorité et la quête de vérité. Avec un Yves Montand magistral, un suspens parfait et une intrigue historique qu'à moitié fictive superbement ficelée. Génialissime!

Un grand classique des années 70. Henri Verneuil, réalisateur plutôt classique, de bons polars ,avec des acteurs vedettes , s'attaque à un film plus politique , inspiré par l' assassinat de John Kenendy. Le film jouit d'un gros budget et transpose les faits, pour pouvoir garder une certaine liberté . La mise en scène est robuste, le film parfois un peu lourd , mais l'interprétation de Montand est magistrale, un de ses meilleurs rôles. Un film fort qu'il fallait oser faire.

"I...comme Icare" est une enquête policière prenante pour les amateurs du genre, et d'autant plus quand elle se confronte à l'expérience de Milgram en dénonçant les méfaits de la soumission à l'autorité. C'est d'ailleurs la présence de cette expérience qui m'a grandement donné l'envie de me pencher sur ce film, et c'est sûr que sans ce passage, l'intensité du film serait moindre. Un film qui donne une leçon et dont on ressort plus instruit sur ce comportement humain qui ne cesse de fasciner.

 

Le film n'est pas vraiment à classer dans les grands films du réalisateur. On a même du mal à croire qu'un réalisateur de sa stature ai pu réaliser le début de ce film tellement c'est mal fait: mauvais cadrages, mise en scène molle, très mauvais dialogues et une direction d'acteur absente où ceux-ci semblent presques improviser en direct comme dans une mauvaise pièce de théâtre. Bizarrement cela ne dure pas et le film s'améliore de scène en scène. Surtout à partir de la reproduction de l'expérience Milgram faite dans les années 60 à l'université de Yale et qu'on a recement redécouvert à la télé dans "Le jeu de la mort". On termine donc le film sur une bonne impression, qui rattrape un début catastrophique.

Ce n'est sans doute pas la meilleure réalisation de monsieur Henri Verneuil mais il faut admettre, malgré ses défauts, qu'elle va droit au but. Cependant, pour y parvenir si bien, le réalisateur n'a pas hésité à simplifier au maximum l'argumentaire qui paraît in fine très caricatural et même simpliste. Du côté des acteurs et de la mise en scène, nous sommes dans le neutre et même par moment le minimum syndical. Le côté reportage voulu par le réalisateur donne un film réaliste et convaincant mais aussi très froid.

La réalisation n’est pas exempte de défaut, à commencer par des effets de mise en scène datés (le ralenti final, le rythme parfois un peu plan-plan…) voir d’erreurs grossières (la vidéo amateur de l’attentat qui bénéficie d’un montage et d’angles dignes d’un professionnel… on est loin des found footage d’aujourd’hui). On pardonne, cependant, bien volontiers ces défauts au vu du sérieux avec lequel Verneuil a su restituer cette atmosphère anxiogène, par des décors exploités de façon épatante (difficile de croire qu’on se trouve à Cergy-Pontoise !), de musique oppressante (le fantastique Ennio Morricone à la baguette) et de silences assourdissants, avec, en point d’orgue un final extraordinaire à tout point de vue.

Un film qui traîne en longueurs, peu crédible dans sa construction. Verneuil a probablement été inspiré par l'assassinat de Kenedy, mais JFK a été bien mieux réussi. Quelques passages visionnaires sont cependant à retenir.

 

Pas d’étoile pour le peu de crédibilité du scénario, dans le sens où les événements sont grossiers et annulent l’effet de suspens. Le jeu des acteurs en est lui aussi affecté, car ils deviennent de simples pantins permettant ainsi la rapide résolution du film et le pourquoi du comment (I comme Icare). Montand essaye de tenir le film sur ses épaules mais cela ne suffit pas. D’ailleurs quand Montand écoute la bande, il est impossible qu’avec son matériel, ils puissent déformer les fréquences sans altérer la musique. Trop d’imperfections, le film me semble bâclé.

 

 

 

 

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