CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1598 

 

 

n°1598
 
" Valmont "

 

 

(1989)-(Am,Fr)(2h17)  -      Drame romantique historique  

 

Réal. :     Milos Forman   

 

 

Acteurs:  C.Firth, A.Bening, M.Tilly ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

 On ne peut que s'incliner devant la beauté de ce film et de son intelligence. Comme le disait quelqu'un, ce n'est pas le libertinage qui est dangereux, mais la jalousie amoureuse, si on ne comprend pas ça, on passe à côté du film. Et puis comment oublier la présence magnétique d'Annette Bening, incarnant la sulfureuse Marquise de Merteuil ? Comment oublier aussi la scène de la dictée de la lettre dans laquelle Valmont embrasse les fesses de Cécile ? Au fait, Danceny n'est pas très bon, il fallait bien que le film ait un petit défaut…

UNe adaptation magnifique du roman épistolaire de Laclos. Voilà une reprise qui a l'intelligence de se démarquer de ses prédecesseurs... On ne saurait en vouloir à Milos Forman tant la liberté qu'il a prise est astucieuse et cohérente. Pourquoi un réalisateur n'aurait-il pas le droit, comme un metteur en scène, de s'écarter un peu du chef-d'oeuvre qu'il adapte (et qui plus est quand ce chef-d'oeuvre a été porté tant de fois sur le grand écran)? Les choix de Milos Forman se justifient. Ils montrent à sa manière, le paradoxe et les limites du libertinage au 18e siècle. 

Ce film très librement adapté des Liaisons dangereuses, mené parallèlement au film de Stephen Frears et sorti quelques mois après, a été très sous-estimé, rabaissé voire même violemment critiqué ; c'est très injuste, en fait il se sert des personnages du roman de Choderlos de Laclos qui sont rajeunis, pour donner une autre lecture, car ici ce n'est pas le libertinage qui est pointé du doigt, mais l'amour qui est l'ennemi du libertin, il n'y a pas pire pour un de ces individus que de tomber amoureux, c'est contraire à leur éthique. Sinon, le réalisateur d'Amadeus réussit là un film tout aussi somptueux.

Kubrick avait son Barry Lyndon et Forman son Valmont. Quel film magnifique où le jeu des sentiments mène au drame mais où le romanesque est follement habité par l'interprétation et le jeu des acteurs. Et que dire des costumes et des lieux de tournage qui forment un ensemble talentueux et d'une grande beauté.

 

Difficile de ne pas comparer "Valmont" avec "Dangerous Liaisons", autre adaptation des "Liaisons Dangereuses" sortie un an avant, avec un gros succès. A côté, le film de Milos Forman a quelques peu sombré dans l'oubli. Pour autant, il n'est pas déplaisant, bien au contraire. On apprécie beaucoup de voir un jeune Colin Firth incarner ici un séducteur arrogant et manipulateur, alors qu'il sera connu plus tard pour ses rôles de dandy sobre. Annette Benning campe quant à elle une Marquise de Merteuil pas si machiavélique, mais tout de même calculatrice et destructrice. Un grand soin est apporté aux costumes et décors, très jolis, et la mise en scène est assez esthétique. Le souci vient plutôt du scénario, qui a tendance à tourner en rond dans le troisième acte, pour se finir avec un dénouement brutal et un peu étrange. Néanmoins, un drame d'époque à découvrir.

Valmont est une adaptation assez libre du livre de Choderlos de Laclos, un film mal-aimé à sa sortie, un peu réévalué depuis, mais enfin jamais de façon très significative. Pour ma part c’est un joli film en costume, mais qui malgré son budget bien supérieur n’équivaut pas la version de Frears. Plusieurs raisons à cela, et la première formelle. Certes le film est beau, avec de jolies décors, une belle reconstitution d’époque, des costumes soignés, une photographie élégante, mais Valmont conserve un caractère engoncé assez gênant. Le film peine à dépasser le caractère papier glacé de ses images. Le casting est de qualité, mais ça manque d’émotion, de souffle, bien que le film n’en soit pas complètement dépourvu. Mais enfin, d’un livre si sensuel et méchant, c’est un peu dur de se retrouver avec un métrage si soft ! 

On reconnaîtra à Milos Forman un sens du panache visuel et un talent pour les films en costumes. Mais si son Valmont s'avère plaisant à suivre, il ne saurait soutenir la comparaison avec l’adaptation du même sujet par Stephen Frears, beaucoup plus respectueuse du livre dans la lettre comme dans l'esprit. La perversité des personnages semble un peu trop absente (Annette Bening fait une Merteuil bien moins redoutable que Glenn Close) et le romantisme a contrario envahir quasiment toutes les scènes, parfois bien mal à propos. En gros une "libre adaptation" qui ne manque pas d'intérêt, mais qui s'écarte trop de l’œuvre originelle pour être enthousiasmante.

Valmont est une adaptation très libre du chef-d'oeuvre de Laclos.A la fin,les victimes du couple Valmont-Merteuil s'en sortent plutôt bien,ce qui n'est pas le cas dans le roman.En réalité,il n'y a pas vraiment de couple Valmont-Merteuil dans le film de Forman car Valmont est lui-même une des victimes de Merteuil.Le film est centré sur lui et il est le seul à connaître le même destin funeste que dans le roman.Il faut ajouter à ces écarts scénaristiques le fait que la mise en scène de Forman souffre de la comparaison avec celle de Frears(bien plus subtile).Il est également difficile de faire oublier le duo Close-Malkovitch.Valmont est une adaptation honnête qui paradoxalement soulève l'intérêt principalement de par ses infidélités au roman de Laclos.

Comment dire, il faudrait en fait peut-être voir cette adaptation des "liaisons dangereuses" avant celle de Stephen Frears tant la comparaison tourne toujours à l'avantage du Stephen Frears tant sur le plan de l'interprétation que sur le plan de l'esprit du livre. Mais, une fois accepté l'idée que Valmont est en fait un bouffon, un peu comme l'était son "Amadeus", le film de Milos Forman ne manque ni de charme ni d'allant. Mais, tout de même, l'affrontement Colin Firth / Annette Bening (2 excelllents acteurs qui ont fait beaucoup mieux après) est bien fade par rapport aux échanges cruels échangés entre John Malkovich et Glenn Close.

 

Applaudir un tel film pour son scénario est une absurdité, sauf à vouloir saluer le génie d'un romancier tel que Choderlos de Laclos. Pourtant c'est là le seul point positif d'un film qui fait à mon sens preuve d'un complet contresens sur l'oeuvre : transformer une intrigue noire et immorale en un quasi-vaudeville (dont la fin est modifiée : merci monsieur Forman), voilà qui n'est pas commun. Un Valmont bouffon, une Tourvel niaise et une Cécile mièvre(loin de son évolution sulfureuse du roman). Seule Anette Bening sauve le casting et il faut encore que son personnage soit édulcoré.

Mortellement ennuyeux,on est trés loin de l’œuvre de Frears ,Milos Forman le réalisateur de trois excellents films "Vol aux dessus d'un nid de coucou" et deux films musicaux "Hair" et un historique "Amadeus",réalisera un an après celui de Frears les Liaisons dangereuses; Valmont une œuvre très libre du roman épistolaire de Laclos. Malgré la présence de Annette Bening dans le rôle de la Marquise de Merteuil et Colin Firth dans celui du beau Valmont ne sauveront pas le film du naufrage. Les second rôles sont d'une platitude lamentable avec des air pompeux agaçants et qu'ils ne volent pas très haut commencé par Fairuza Back très loin de la prestation de Uma Thurman dans le rôle de Céline de Votange,Meg Tily n'égalera jamais le jeu exceptionnel de Michelle Pfeiffer et Henry Thomas ne surpassera pas Kennut Reeves dans celui du Chevalier De Drancy qui était bien meilleur. Seul les costumes et les décores sont intéressant et tracent bien l'époque du XVIII siècles le reste est d'une médiocrité,un film soporifique indigeste en remplaçant une bonne tisane avant de tomber dans les bras de Morphée.

 

 

 

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