CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1592 

 

 

n°1592
 
" L'homme qui rétrécit "

 

 

(1957)-(Am)(1h21)  -       Epouvante, Fantastique  

 

Réal. :     Jack Arnold   

 

 

Acteurs:  G.Williams, R.Stuart, P.Sington ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un chef-d’œuvre du cinéma fantastique qui accroche encore le spectateur 55 ans après sa sortie ! Un peu lent à démarrer, il prend un rythme haletant et bluffe par ses effets spéciaux qui ne doivent rien au numérique ! Un scénario bien ficelé, une angoisse communicative devant ce nouvel univers, une compassion qui nous saisit devant des situations quotidiennes…terrifiantes ! Et pas de happy end, pas d’antidote miracle pour film nunuche. Du grand art dans le genre.

Robert Scott Carrey et sa femme Louise part en vacances sur un bateau fourni par le frère du héros. Mais un nuage de poussière interrompt le voyage . Six mois plus tard, le héros du film commence à rétrécir.32 ans auparavant Chérie , j'ai rétréci les gosses ; ce film est un chef d'oeuvre fantastique d'une intelligence rare. Il devra affronter son chat et une araignée alors qu'il sera minuscule. Le combat contre l'araignée s'avère difficile. Il la tue avec une aiguille à coudre. Mais malheureusement , il restera minuscule et ne retrouvera jamais sa taille normale. Il devra l'accepter malgré sa détermination et son courage.

"Vers l'infini et au delà", cette maxime de Buzz l'Eclair sied idéalement à ce film de 1957. Mais ici il s'agit d'infiniment petit. Il y a quelque chose de vertigineux dans ce destin d'homme voué à disparaitre. Il y a du Kafka dans ce destin absurde et pourtant inéluctable. Le héros était "petit" par ses actes et son comportement puis il le devient au sens propre du terme. Cette fable retranscrite sous la forme d'une série B est un film incontournable.

Je m'attendais à un film un peu bébête, genre "Chéri j'ai rétréci les gosses" avec des effets spéciaux beaucoup moins bons. J'ai vraiment été surpris, en bien. Evidemment les effets spéciaux ont beaucoup vieilli (encore que les décors furent élaborés avec beaucoup de soins), mais le film vaut surtout par ses dialogues et son développement très fin de ce qui ce passe d'un point de vue psychique puis même spirituel chez le protagoniste principal.

Tout simplement exceptionnel!!!!!! L'homme qui rétrécit est un long métrage vraiment captivant du début à la fin. Le scénario écrit par Richard Matheson et tiré de son propre roman s'avère évidemment très fidèle et vraiment passionnant. Réaliser en 1957 par le metteur en scène Jack Arnold, il s'agit sans aucun doute d'un des meilleurs films de son époque, il faut dire que les décors sont vraiment fabuleux et que les trucages et les effets spéciaux sont remarquablement réussi ( notamment la fameuse scène où le héros combat l'araignée ). Au niveau de l'interprétation, l'acteur Grant Williams joue le rôle principal avec beaucoup de talent et on plonge avec lui petit à petit avec angoisse dans son nouvel univers. Voici donc un long métrage fantastique en noir et blanc à ne surtout pas rater et négliger car il est vraiment respectueux de l'oeuvre originale et qu'il se trouve être d'une intelligence rare.

Adapté du roman de Richard Matheson et écrit par ce dernier "l'homme qui rétrécit" est un classique du fantastique des années 50, mais reste un sacré bon film aujourd'hui encore par la qualité de ses effets spéciaux aussi variés qu'inventifs. Mais également par la qualité de sa narration qui suit l'évolution psychologique du personnage condamné à voir le monde de plus en plus grand, trop grand pour lui. La première moitié se suit déjà avec intérêt mais la seconde est une grosse surprise qui relance tout l'intérêt d'un script déjà bon. On change carrément de genre, pour virer au pur survival et qui dit survival dit leçon existentielle. Une pépite, un classique pour tout fantasticophile.

Régulièrement cité parmi les classiques de la science-fiction des années, un long-métrage qui s'inscrit dans la lignée de films comme "Le jour où la Terre s'arrêta" ou "Des monstres attaquent la ville" avec sa critique du nucléaire partagée entre risques inhérents et opportunités progressistes, assez loin du discours sombre de "Godzilla" et de son traumatisme guerrier. Après une longue première partie d'exposition, un second segment qui prend l'allure d'un film d'aventures plutôt plaisant, riche en suspense et inventif mais qui souffre dans sa globalité de pénibles longueurs. Un ensemble sympa mais qui a tout de même bien vieilli tant au niveau de la mise en scène que des effets spéciaux tout à fait honorables pour l'époque. Intéressant.

 

Chef d'oeuvre du fantastique? Pour l'époque, sans doute. Les tours de passe-passe devaient être considérées comme des prouesses à l'époque. Tout part d'une histoire finalement pas très élaborée: Grant Williams, dans le rôle de Scott Carey, est arrosé par une pluie argentée en pleine mer. Il s'avèrera par la suite que ce fut l'élément déclencheur de la décroissance du héros. Aucun médecin ne pourra expliquer son rétrécissement. Les remèdes s'enchaînent, mais rien n'y fait: Scott rétrécit irrémédiablement. Très vite aussi petit qu'une fourmi, Scott va faire montre d'une ingéniosité remarquable pour survivre face aux nouveaux dangers de son quotidien:araignées, chats etc. C'est cette partie qui apporte quelque chose de plus parfumé à la sauce concoctée par Jack Arnold. Ce dernier parvient ainsi à mêler avec subtilité action, fantastique, et philosophie. L'homme seul face à l'imposante Dame nature, réflexion sur la vie et la mort ponctuée par une superbe fin de film,

Un film qui était sans doute une gageure technique à son époque et peut sembler un peu vain et anecdotique aujourd’hui. En tout cas dans sa première partie, avant que le scénario ne tourne au film d’aventure microscopique, plein d’inventivité et de tension. La fin, même si elle arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, est assez audacieuse et achève de classer ce drôle d’objet au-dessus de la simple série B de science-fiction vintage. Pas un chef-d’œuvre pour autant de mon point de vue, mais un film qui a étonnamment bien vieilli.

Sur un scénario simple voire dépouillé, voici un film intéressant qui, loin de nous donner des explications, s'attache surtout à nous montrer le cheminement intellectuel d'un homme sortant de sa condition d'être humain "normal" et devant sans cesse s'adapter à cette situation tragique. Les effets spéciaux sont d'époque, donc plus franchement crédibles mais l'illusion est tout de même joliment entretenue. Le film n'en fait pas des tonnes, d'autant qu'il est court, et est très largement porté par son interprète principal.

 

Il y a des chefs d'oeuvre du cinéma qui vieillissent bien, d'autres plutôt mal... c'est le cas de ce film culte avec des effets spéciaux inventifs en 1957, qui paraissent puérils et mal fagotés en 2014. Film de SF au départ, puis d'épouvante (la plus belle scène est à mon avis celle du chat qui veut croquer le héros devenu grand comme une souris) et certains disent, film philosophique : l'homme est petit devant l'univers, mais il ne sera jamais zéro, car Dieu ne connait pas le zéro.... Comme Almodovar qui y rend hommage dans "parle avec elle" en plaçant une scène muette ou un homme tout petit danse sur le ventre d'une femme avant de disparaitre dans son sexe, j'aurais sans doute aimé être émerveillé et avoir peur en regardant ce film à sa sortie... A replacer donc dans le contexte historique, comme un écho dees rumeurs de l'époque sur l'invasions de soucoupes volantes et ses craintes d'attaques de l'URSS....

 

 

 

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