CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1588 

 

 

n°1588
 
" Sans mobile apparent "

 

 

(1971)-(Fr)(1h36)  -       Policier   

 

Réal. :     Philippe Labro   

 

 

Acteurs:  J-L.Trintignant, D.Sanda, S.Distel,

J-P.Marielle. ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Film solide, efficace, sans chichi, qui retrouve le meilleur du polar noir. Labro a intelligemment digéré et retranscris à Nice les influences venues des États-Unis. Les acteurs sont très bons, et la musique de Morricone souligne sobrement le tout.

Je n'avais encore jamais revu ce film à la télévision, bien qu'en ayant gardé un bon souvenir lorsque je l'ai découvert au cinéma. Ce touche à tout de Philippe Labro (78 ans en 2014) n'a pas réalisé beaucoup de longs métrages, et c'est bien dommage car celui-ci est une pure merveille : on ne s'ennuie pas une seule seconde dans cette aventure policière que n'eut pas renié Hitchcock. D'ailleurs, comme le maître du suspense le faisait, Philippe Labro apparaît subrepticement dans son film...Et puis, il n'a pas hésité à palier ses lacunes de réalisateur en demandant des conseils à son ami Melville, jugez du peu. Le titre résume bien l'intrigue du scénario : un tueur en série assassine froidement des personnes apparemment sans lien entre elles, et on n'en voit pas tellement les raisons... Mais le commissaire incarné par Jean-Louis Trintignant ne va pas tarder à dénouer le fil de cet écheveau digne d'un Simenon. C'est bien construit, bien raconté, et on a hâte de connaître le dénouement que je ne dévoilerai pas.

Excellent polar avec ce qu'on aime de cette époque, des acteurs solides qui savent en pas en faire trop, un scénario sans trou et une mise en scène au service de l'histoire et pas le contraire. Ce n'est pas impressionnant mais le travail sonne juste de bout en bout. On peut regretter le choix d'être trop contemplatif par moment mais ça ne gâche vraiment rien. Très bon polar.

 

L'influence de Raymond Chandler sur le cinéma policier a été profonde puisque le cinéaste Philippe Labro avait rendu en 1971 un bel hommage au grand maître du roman policier! Dans "Sans mobile apparent", il y cite en effet cette phrase de l'écrivain: "Notre histoire est l'aventure d'un homme à la recherche d'une vérité cachée"...On est confronté ici à une histoire assez alambiquée qui dèbouche sur une critique sociale presque banale! Mais l'excellente prestation de Jean-Louis Trintignant qui exprime bien la solitude et l'amertume, sans oublier les belles actrices de l'èpoque qui l'accompagnent (Dominique Sanda, Laura Antonelli, Stèphane Audran, rien que ça) valent le déplacement! Un thriller à l'amèricaine plaisant et jamais ennuyeux...

Un solide polar français des années 70 qui emprunte beaucoup au roman noir américain,comme ceux de Raymond Chandler(dont une phrase est même citée en préambule). "Sans mobile apparent"(1971)épate par son montage inspiré et par son atmosphère anxiogène en parfait contrepoint avec les décors ensoleillés de la ville de Nice. Jean-Louis Trintignant n'a pas à forcer son talent pour être crédible en inspecteur mutique et antipathique. 4 meurtres successifs sans explication apparente donnent du corps à une intrigue,en définitive décevante. Philippe Labro ne parvient pas à donner du rythme à son film qui se fourvoie trop souvent dans la contemplation ou la trivialité. On dénombre aussi de multiples incohérences. Malgré tout,le charme opère et le suspense demeure,en grande partie grâce la nouvelle partition saisissante d'Ennio Morricone(qui a composé 26 scores cette année là). Et le casting n'est pas désagréable,entre les jeunes actrices en vogue ou la star populaire(Sacha Distel).

Un polar de Labro qui montre ici ses limites de metteur en scène. Il dispose d’un casting de choix et d’un scénario plutôt bien foutu et il parvient à rendre son film un peu mou et trop contemplatif donnant une image un peu caricaturale de Trintignant que l’on a connu meilleur. La scène où ce dernier traverse en courant le port de plaisance de Nice pour rattraper le tireur d’élite qui vient de tuer sa fiancée est une réussite. A noter une probable apparition de Bacri assis au fond du commissariat. Avoir Marielle et lui donner un si petit rôle est un crime de lèse-majesté. Enfin l’apparition torride toute poitrine ouverte de la sublime Stépane Audran réveillerait un mort.

Labro transpose à Nice un roman new-yorkais d'Ed McBain ; Sans mobile apparent est un solide polar efficace par son histoire et sa mise en scène (bien qu'elle manque légèrement de punch). Le type même de film qui ne va pas révolutionner le cinéma mais qui nous fait passer un excellent moment de plus le casting est très bon et Morricone comme à son habitude signe une belle BO.

Philippe Labro s'est essayé au cinéma américain à suspense sans atteindre le niveau du maître Alfred Hitchcock. Ce film manque cruellement de rythme et de rebondissements spectaculaires, d'autant plus que la nonchalance coutumière de Jean-Louis Trintignant ne contribue pas à soulever l'enthousiasme. Les quelques rares moments d'action ne contribuent que peu à l'intérêt du film. Le scénario est toutefois intéressant tant l'inspecteur Carella s'évertue à démêler l'écheveau de cette intrigue policière dont il cherche le mobile. Pour ma part, hormis Trintignant qui domine le film, j'ai trouvé les seconds rôles plutôt ternes, notamment, Sacha Distel et Jean-Pierre Marielle. Je préfère de loin "L'alpagueur" ou "L'héritier" du même réalisateur et j'aurai préféré un Lino Ventura ou un Belmondo à un Trintignant lancinant. 

Un film très daté, à la réalisation plutôt molle et aux personnages caricaturaux (y compris Trintignant). Reste tout de même le charme de l'ensemble, la Riviera du début des seventies, et quelques répliques bien senties. Pour le reste, les mécanismes de l'histoire sont archi connus.

Ce qui distingue ce film très daté d'un téléfilm, c'est le plaisir de retrouver des acteurs comme Trintignant, Dominique Sanda, Crauchet, Marielle, Audran, bien que ces trois derniers n'aient que de tout petits rôles. Les seconds couteaux sont dans l'ensemble mauvais, la mise en scène médiocre. Quant à la bande son, on est surpris d'apprendre qu'elle est l'oeuvre de Morricone car on croirait entendre de la musique d'ascenseur ou de grande surface. Le scénario n'est pas non plus très ingénieux. Bref, ça se laisse voir, sans plus.

 

Le problème de ce film c'est que tout est surjoué...... Tout est mélodramatique à souhait, de la réalisation au jeu d'acteur de Trintignant qui en fait des tonnes dans son rôle de bad cop solitaire et incorruptible...... Labro croit a l'indépendance et au pouvoir de la presse..... en 1970 pourquoi pas....... seuls surnagent Marielle et Antonelli dans deux tout petits rôles.

J'ai revu ce film à la télé avant-hier ouh la la! que c'est nul et daté! Labro n'a jamais été un bon metteur en scène, c'est un journaliste mondain et prétentieux. Dans ce film à la musique de supermarché (du Morricone, mais composée pour Auchan), à part la nostalgie du Nice et les paysages des années 70, on s'ennuie ferme. Trintignant passe son temps à courir et tire la gueule durant tout le film, Dominique Sanda est charismatique comme une huître fermée et ce pauvre Sacha Distel est pitoyable. Bon vous l'aurez compris, l'intrigue est nulle, les personnages sont nuls et les acteurs jouent mal à part Marielle Et le comble, la démission de l'indestructible inspecteur Carella/Trintignant à la fin c'est un grand moment comique. une vraie daube.

 

 

 

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