CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  158 

 

 

n°158
 
" Fitzcarraldo "

 

 

(1982 )-(Al,Péruv.)-( 2h35 )  -    Aventure 

 

Réal. :     Werner Herzog 

 

Acteurs  :  K.Kinski, C.Cardinale .... 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Fresque sublime de la folie excentrique d'un homme porté par ses rêves les plus fous jusqu'à réaliser l'impossible pari de faire passer un bateau au-dessus d'une montagne en pleine forêt amazone. Herzog explore encore plus loin les limites de la folie incarnée à merveille par un Klaus Kinski toujours aussi hallucinant. De plus la photographie et la mise en scène ne peuvent que bercer le spectateur dans un spectacle virtuose entre aventure, opéra et beauté plastique. Un grand moment d'évasion.

Une oeuvre éclatante de courage et d'ambition. Peut-être l'un des films les plus impressionnants de l'Histoire du cinéma. Il aura fallu plus de trois années de préparation à Werner Herzog pour qu'il accouche de ce chef d'oeuvre inestimable...Si l'on fait fi des multiples dangers que l'équipe technique et les acteurs ont rencontré durant ce laborieux tournage ( deux crashs d'avion, nombreux blessés), on ne peut que s'incliner devant une telle maîtrise et une telle adaptation à l'environnement du film. Fitzcarraldo est le résultat d'un travail colossal, un monument du cinéma réalisé par l'un des réalisateurs les plus extraordinaires. Le personnage de Fitzcarraldo (interprété par Klaus Kinski, d'une rare intensité ) rejoint les grandes figures du Septième Art.

Nous ne sommes pas encore à l'époque du numérique où l'ordinateur peut faire l'inimaginable. L'inimaginable Herzog l'a fait en faisant passer un bateau par dessus un mont amazonien. Fou excentrique Klaus Kinski est totalement lui même. Une magnifique fresque dans les paysages de la jungle guidée par la musique d'opéra célèbres. On peut penser ce qu'on veut de la mégalomanie d'Herzog et de l'homme Klaus Kinski, il n'empêche que ce film est un magnifique et insensé pari .

En 1972, sortait "Aguirre, la colère de Dieu" et dix ans plus tard, voici que sort "Fitzcarraldo" qui empreinte à nouveau au thème de la démesure de l'homme, récurrent chez Herzog. Précisément, de la démesure d'un homme, Brian Sweeney Fitzgerald dit Fitzcarraldo incarné par Klaus Kinski, dont la folie lyrique trouve un écho inattendu auprès d'une peuplade indigène perdue au bout milieu de la forêt primaire péruvienne. Ce film ne pourrait plus être tourné aujourd'hui : les moyens entrepris seraient par trop discutables. C'est peut-être aussi cela qui en fait un chef-d'oeuvre.

A l'image du personnage de Fitzcarraldo, le cinéaste allemand repousse toutes les limites naturelles et semble pouvoir mettre en image ce qu'il veut, atteignant le paroxysme de son pouvoir lorsque le bateau à vapeur passe (réellement) par dessus la montagne. La puissance des images, tour à tour grandioses, réalistes et fantasmagoriques (ce parapluie voguant seul) parachève la grandeur de ce film d'aventure brut à la force mystique et aux relents presque sardoniques, où Klaus Kinski est une fois de plus totalement formidable.

Peut-être le meilleur film de tous les temps. En tout cas le film de tous les défis, de toutes les épreuves. Herzog est un guerrier.

 

J'en attendais plus de ce "Fitzcarraldo". Si la performance d'acteur de Klaus Kinski est à la hauteur de mes espérances, il n'en est pas de même de l'histoire et du scénario qui n'offrent pas la puissance émotionnelle et humaine prévue. Ce long métrage de Werner Herzog est trop lisse et pas forcément passionant d'un bout à l'autre. On passe un agréable moment à suivre cette aventure mais sans plus.

1982.Poursuivant sur la veine de l'utopie mégalomane,Werner Herzog avait la folie des grandeurs.Il retrouve pour l'occasion son acteur fétiche,Klaus Kinski,plus incontrôlable que jamais."Fitzcarraldo" est resté célèbre pour la séquence surréaliste où un bâteau est hissé au sommet d'une colline..Dommage que Herzog juge bon d'étirer ses scènes de paysages à l'extrême à la manière de Terrence Malick.Pour moi,c'est l'antithèse du cinéma qui se doit d'être vivant,en perpétuelle interaction.C'est sûr que les images du bâteau descendant l'immense Amazone sont impressionnantes,mais vaines.Kinski lui-même semble irrégulier dans sa prestation, comme si on devait subir ses humeurs quotidiennes du tournage. La fin, un peu trop optimiste,me semble en décalé avec le sujet. Beaucoup d'imperfections encore pour un Herzog auquel je n'adhère décidément pas.

J'ai pas vu beaucoup de fictions d'Herzog, mais j'avoue que ce Fitzcarraldo m'a un peu déçu (un peu, disons que j'en avais entendu tellement de bien que j'espérais un truc de la trempe d'Aguirre, avec la même folie. Alors certes je ne vais pas nier que ce film est également fou, mais la folie me semble moindre, car c'est une folie créatrice, pas une folie de destruction (bien qu'il y ait également de la destruction) et quelque part je m'identifie plus à Aguirre qu'à Fitzcarraldo. Enfin... Je ne vais pas dire beaucoup de mal du film, j'ai rien à lui reprocher, je trouve ça juste fou comme histoire, d'avoir réussi à faire un tel film.

Werner Herzog pourra remercier Klaus Kinski d’avoir un grain car, en grande partie, ce film tient grâce à lui. Pour être plus juste, c’est Kinski qui apporte le petit plus car, au fond, ce film est quand même bien mené, présente une aventure assez prenante, et dont la conclusion met pas mal les choses en perspectives. Pas forcément convaincu la première fois que je l’ai vu, me voila finalement, et avec le temps, bien davantage conquis.

 

Porté par Kinski, certes impressionnant, le film de Werner Herzog ne m’a pourtant pas vraiment emporté. Les lenteurs ne sont pas vraiment un problème. Mais on ne voit pas vraiment où ça mène. Premier film que je visionne de Herzog, et ça me fait un peu l’effet d’un sous-Kubrick. La même volonté de faire une œuvre mémorable, mais le résultat n’est pas à la hauteur.

 

 

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