CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1579 

 

 

n°1579
 
" Mank "

 

 

(2020*)-(Am)(2h12)  -      Drame, Biopic  

* sur Netflix

Réal. :     David Fincher  

 

 

Acteurs:  G.Oldman, A.Seyfried, L.Collins ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Rarement un film de plateforme n’a à ce point donné envie de retourner en salle !

La grande qualité de la réalisation de Fincher réside principalement dans le soin quasi maniaque apporté à la reconstitution hyperréaliste de l’âge d’or hollywoodien, mais aussi dans la manière dont il fait revivre très fidèlement plusieurs figures qui ont marqué leur temps.

David Fincher fait de Mank, film miroir de Citizen Kane , un film tout aussi monumental et phénoménal. Un chef-d’œuvre de cinéma et de cinéphilie admirable.

"Mank" est une lettre d'amour cinéphile fascinante, mélancolique, créative, exigeante et ensorcellante. Un des plus beaux tours de magie de David Fincher.

Le nouveau film de David Fincher, le moins grand public de sa carrière, se dévoile sur Netflix dès vendredi. Et c’est une merveille.

Avec ce film incroyable en noir et blanc, David Fincher signe son propre « Citizen Kane ».

Visuellement prodigieux, techniquement virtuose, « Mank » a finalement vu le jour sous la forme d’une lettre d’amour magistrale à un Hollywood disparu, doublée d’une satire sur la création.

Une fiction éblouissante incarnée par un acteur en état de grâce, Gary Oldman.

Au-delà de la forme rétro du film, véritable régal pour les cinéphiles, "Mank" est une réflexion captivante sur l'industrie des rêves et ses coulisses pas très reluisantes.

Si Fincher rate sans doute la case « grand film », il y a fort à parier qu’il s’en fiche, et a pris un plaisir immense à réaliser son onzième long-métrage, d’une élégance et d’une maîtrise rares, qui peut toutefois laisser son spectateur sur la touche.

Que Fincher choisisse le portrait des monstres plutôt que l’ode au cinéma que chérit Tarantino, rien d’étonnant. A ce titre, Mank roule donc à un carburant très "fincherien". Mais, comme figé par des années de réflexion, par le poids du souvenir de ce père auquel il rend hommage, Fincher assèche son film.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Quel plaisir de retrouver du cinéma pareil, même sur petit écran. Le travail sur les images, les acteurs, le montage, c'est simplement prodigieux. Je ne vais pas mentir, je suis resté un peu en dehors de la plupart des dialogues qui évoquent une époque et un univers que je ne maîtrise absolument pas. Mais tout reste incroyablement jouissif à suivre, dans ce sacrifice humain au profit de l'art et l'utilisation de l'art politique. C'est une leçon de cinéma qu'on ne compsrend pas toujours si on n'en a pas les codes mais qui est impressionnante.

Mank est une pure réussite. Encore une fois, David Fincher prouve l'étendu de son talent, d'une précision hallucinante. Il rend un hommage appuyé au cinéma de l'époque à travers une réalisation millimétrée et assène une violente critique du monde hollywoodien moderne et passé.

Fincher montre avec une certaine ironie une période de la vie du scénariste Hermann Mankiewicz frère du célèbre réalisateur du même nom. Le film qui suit une période relatant la construction du scénario de citizen Kane et qui nous montre ce dernier (Welles, ainsi que d'autres personnalités comme le célèbre Louis B. Mayer en autre) assume un rythme assez lent avec des dialogues plutôt bien senti dans l'ensemble. Fincher n'est jamais dans la démonstration (mise en scène très Sobre) mais plutôt dans une certaine maîtrise de vieux briscard qui nous éloigne de certains films de sa filmo. Pour résumer pédagogique et appliqué.

 

Film très personnel de Fincher qui a donc réalisé un vieux projet qu'ils avaient eu avec son père. Je trouve que la forme est bien réussie, on s'immerge dans les années 1920, l environnement est bien filmé, Gary Oldman est très bon mais je n'ai pas trop compris le scénario entre jalousie, politique et bien sur l'ecriture d'un film. J'ai été vite perdu au niveau des personnages et je n'ai donc pas pu apprécier certains dénouements, j'ai trouvé que c'était un peu confus parfois voir ennuyeux. Cest quand même un bel hommage au cinéma et au scénariste de Citizen Kane de Orson Welles mais je n'ai pas trop apprécié le scénario et le manque de suspense, de rythme.

La mise en scène fait preuve d'une virtuosité indéniable et la reconstitution de l'époque est bluffante. Le script est très riche mais parfois assez impénétrable. Ceci explique peut-être que, en ce qui concerne les émotions, le film laisse un peu le spectateur de côté.

La mise en scène, tour à tour inventive ( Gary Oldman, génial par ailleurs, passe plus de la moitié du film alité ou assis ) ou virtuose ( tous les flashbacks), la somptuosité des décors, la précision de la direction d'acteurs, son final grandiose, font de Mank le film le plus abouti de David Fincher en termes d'images. C'est au niveau du scénario de papa Fincher que le film pèche un peu, le who's who du Hollywood des années 30 qui en constitue le casting et le contexte politico-social de l'époque sur fond d'écriture chaotique de Citizen Kane qui en fournit la trame, perturbant parfois le spectateur non cinéphile compulsif ou peu connaisseur de l'histoire américaine. Et bien évidemment, le film se voulant le biopic d'un auteur ( et " On ne peut pas raconter la vie d'un homme en 2 heures", dixit Herman Mankiewicz himself ), on pardonnera la tendance des dialogues à la logorrhée.

Exercice de style réjouissant, nous immergeant dans une ère hollywoodienne particulière, Mank se démarque également par sa dimension personnelle, aisément perceptible, ainsi que par l'interprétation impeccable d'un Gary Oldman nécessairement en empathie avec son personnage pour des raisons intimes touchantes. Le reste du casting au diapason (Charles Dance et Tom Burke en tête) confère de même à chaque personnage une densité appréciable. Cependant la froideur des images ainsi que le besoin de familiarité avec ce microcosme des années 30 nous placent en spectateurs d'un monde étranger et parfois hermétique. Un pamphlet teinté de mélancolie plus délectable pour les connaisseurs.

 

De bien belles images, une histoire intéressante et un Gary Goldman mais que c'est dur à suivre ce bazar! la narration est étouffante, les nombreux personnages et références pointues de l'époque bien mal identifiés. on finit par perdre le fil et c'est dommage.

Ce film est ennuyeux, tout simplement. Et c'est dommage, car Gary Oldman est exceptionnel, comme d'habitude depuis "Les Heures Sombres" de Joe Wright. Ici il ne se passe rien, les flash back incessants sont insupportables, ils brisent la narration de l'histoire, on aurait préféré un montage façon biopic, avec une suite chronologique. De plus, l'acteur qui joue (mal) Orson Wells n'apparaît que trois fois deux minutes sur deux heures de film et on ne nous dit rien des corrections qu'il a apportées au script de Citizen Kane. Cela nous aurait intéressé beaucoup plus que de voir les trop nombreux désordres alcooliques du personnage central. Bref, un film trop long et sans passion. Fincher aurait dû s'inspirer des Heures Sombres, justement. Mais je terminerai par une touche positive en évoquant Amanda Seyfried (Marion) qui est juste resplendissante.

Les uns après les autres, de grands réalisateurs, ou prétendus tels, présentent leurs films sur Netflix plutôt que dans des salles de cinéma. Ce coup ci, c'est le tour de David Fincher avec ce film sur Herman J. Mankiewicz, le grand frère de Joseph, en train d'écrire le scénario de "Citizen Kane". Pour rester dans l'atmosphère de cette époque, David Fincher a tourné son film en Noir et Blanc, et, esthétiquement, c'est magnifique. Par contre, la prétention du réalisateur suinte du début à la fin, Fincher reprenant à son compte la forme du récit émaillé de flashbacks. Problème : il a beau faire, David Fincher n'est pas Orson Welles et, en plus, il plonge les spectateurs dans un ennui profond en nous montrant une ribambelle de personnages pour lesquels il ne prend même pas la peine de nous les présenter "proprement". Ce qui aurait pu être un film passionnant sur le Hollywood des années 30 n'est finalement qu'une sorte de "name dropping" sans âme dont on ressort totalement épuisé.

Ma première déception chez Fincher, clairement à aucun moment je ne suis vraiment rentré dans le film, à aucun moment le film n'a inspiré autre chose chez moi qu'un ennui poli face à une œuvre qui manque tout simplement de vie et de folie. J'ai trouvé ça gentillet entre les moments qui crient "cinéma" où tout est trop beau et parfait pour être réel et ceux qui n'ont juste pas l'impact nécessaire, le tout avec un discours assez convenu sur la politique, la presse et le cinéma.  Le sujet a beau être passionnant et ça a beau être réjouissant de voir Hollywood dans les années 30, Fincher n'en fait rien d'autre qu'un film maniéré, propre sur lui mais où il a oublié d'y insuffler une once de vie. Mais ça se regarde, parfois je souris, mais rien de plus. J'attends tellement plus de Fincher. Le plus triste c'est que je trouve le film tellement peu captivant et intéressant que je n'ai même rien à dire. Demain je l'aurais oublié.

 

 

 

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