CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1573 

 

 

n°1573
 
" Drive "

 

 

(2011)-(Am)(1h40)  -       Thriller d'action   

 

Réal. :     Nicolas  Winding  Refn  

 

 

Acteurs:  R.Gosling, C.Milligan, B.Cranston ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Une sensation unique ce polar met le spectateur en apesanteur dans un conte urbain dont une citée tentaculaire est l'écrin.

En défendant la fantaisie pulsionnelle contre la vraisemblance de rigueur dans le polar motorisé, Refn propose un type d'immersion inédit, comprenant que la réussite de l'action ne tient pas à la surenchère en elle-même, mais aux forces qui la contrebalancent.

"Drive" dépasse ses atours d'"actioner pulp" remarquablement troussé : chaque silence, chaque ralenti, chaque poursuite, chaque fusillade, chaque baiser, suinte de poésie mélancolique et prend des dimensions émotionnelles que seul le grand cinéma est capable de créer. Un chef-d'oeuvre intemporel, universel, inépuisable.

A ce niveau cinglant de réussite formelle et thématique, on peut aisément parler de film instantanément culte. Mieux de film référence !

Le thème de la vitesse et de la route contraste idéalement avec une mise en scène contemplative, à la retenue parfois presque bressonnienne.  Le plus beau film américain de la rentrée.

Le réalisateur danois, très cinéphile, connaît ses classiques signés Michael Mann, Peter Yates ou Martin Scorsese, les réinterprète avec classe et adrénaline. Un film crépusculaire, électrique et romanesque.

Du style mais aucune vision, de belles idées de plans et un sens incontestable de l'épate mais aucune idée de fond, un sens de la surface et du design mais aucune densité.

Truffé de clichés, ce thriller à la réalisation très asiatique (surtout les scènes de violence) a remporté le prix de la mise en scène à Cannes. On se demande bien pourquoi !

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un seul mot à dire : « WA-OUH ! » Un film comme ça, moi, je peux en parler des heures tant il y a de choses à dire dessus. Et pourtant, quand il s'agit de résumer comme c'est le cas en ce moment même pour rédiger cette critique, je n'ai presque plus grand-chose à dire tant ce genre de chef d'œuvre formaliste ne tient sur presque rien. L'histoire est classique, le genre plus que codifié, mais "Drive" m’a malgré tout emporté, et cela c'est grâce à la maestria de sa mise en scène (enfin un prix cannois dans lequel je me retrouve : il y avait longtemps !). J'y suis allé sans rien en savoir si ce n'est que le film était de ce cher Nicolas Winding Refn. Or, pour moi ce mec, c'était celui qui m'avait enivré avec son "Pusher" et embourbé avec son "Valhalla Rising". C'était pile ou face. Tout ou rien. Or, pour ce "Drive", il ne m'a fallu que cinq minutes pour comprendre que j’allais avoir droit au côté clair de la force. Et quel clarté justement ! L'introduction est un symbole de maîtrise, de construction d'univers, d'élaboration d'ambiance. Pas de caméras qui ont la bougeotte, pas de vacarme assourdissant, ni même de bla-bla. Tout est dans la pureté, dans l'esthétisme. Tout est tellement équilibré, cadencé, millimétré, que j'ai succombé au charme. Voilà une perle sans défaut, un bijou. Bref, j'ai pris mon pied, tout simplement...

Les 5 premières minute du film sont magiques, j'ai rarement était aussi happé par un début de film. Les acteurs sont excellents, Ryan Gosling en tête. La BO est superbe notamment le titre Nightcall de Kavinsky pour lequel j'ai eu un coup de cœur avant même de voir le film. Et l'image... juste magnifique, splendide. Je rêve de ce genre de film et j'apprécie réellement le choix du réalisateur de donner une parole à ces plans. Les personnages ne sont pas bavards et alors tout est dit par l'image. Tout en esthétisme et en poésie, peu de dialogues, un rythme lent et intense en même temps, Drive est voué à devenir culte. Du grand, du très grand cinéma.

Contrairement à ce que suggère la bande annonce, "Drive" n'est ni un film de bagnoles, ni un film de gangster. Il s'agit plutôt d'une sorte de rêve contemplatif au rythme lent, parsemé d'excès de violence brefs, mais d'une brutalité extrême. Dans "Drive", le scénario est secondaire. Un cascadeur, un braquage qui tourne mal, une histoire d'amour à l'eau de rose... Ça aurait très bien pu être le scénario d'un nanar quelconque avec Jason Statham. L'important se situe plus au niveau de l'atmosphère qui se dégage de ce film. Une ambiance calme, zen, poétique. Un peu comme le "Gosth Dog" de Jim Jarmush. Chaque plan est un artwork d'une beauté époustouflante, éclairé qui plus est par des lumières crépusculaires magnifiques et épaulé par une bande-son enivrante

Le meilleur film de l'année pour moi! Un coup de maître, grâce a sa une mise en scène hyper soignée, on est tout de suite happé dés la fulgurante scène d'ouverture qui est d'une frénésie ravageuse. L'histoire est très bien traitée, c'est très virtuose et Ryan Gosling joue très bien son rôle de héro à la fragilité émotionnelle proche de l'autisme, mais complètement déchaîné. Une très grosse claque qui fera date!

Lui, Ryan, je l'apprécie vraiment, c'est quelqu'un qui parle peu mais qui ressent beaucoup. On peut dire que, dans le film, c'est une personne entière qui va jusqu'au bout. Ce film est véritablement criant de courage, de fiabilité et de vérité. On suit avec solidarité, ce gars discret qui prend sous sa coupe une jeune maman adorable. Moments de courage, de force morale et de tendresse s'entremêlent pour le meilleur. Un de mes personnages préférés qui suscite le respect... et que je comprends bien. Ne passez pas à coté de ce film, une décharge d'émotions brutes et intenses vous y attend. En tous cas, en ce qui me concerne, c'est exactement ce que je recherche dans un film. Il faudrait beaucoup plus de gars comme lui.

 

 

 Un personnage troublant, mais finalement assez vide et un grand nombre de personnages menant à de nombreux virages scénaristiques suffisent à nous faire perdre les pédales quand même. Malgré sa plastique d'une rare finesse, l'intrigue m'a semblé légèrement confuse de temps à autre. Mais le gros défaut, c'est évidemment la conclusion. Après une montée d'adrénaline et de violence, le final fait franchement l'effet d'un pétard mouillé. Je m'attendais à un truc qui déboîte, un truc fun mais non ! L'auteur préfère rester dans sa maîtrise totale et son esthétisme figé. Bref, un bon film auquel il manque pourtant un grain de folie. J'en ressors assez frustré.

 

Quelle grosse déception en voyant ce film pourtant encensé par les critiques presse et spectateurs. Plusieurs sentiments m'habitent après avoir vu ce film. Tout d'abord, Nicholas Winding Refn n'a absolument rien compris au cinéma. Lorsqu'on tourne un film avec un rythme aussi lent, il faut qu'il y ait en contrepartie un scénario en béton, avec de multiples rebondissements, comme dans la plupart des thrillers classiques. Or ici, le rythme du film est vraiment très lent (à tel point que j'ai du lutter contre le sommeil) et le scénario est vraiment très classique, vu et revu dans de nombreux films. La fin est ultra prévisible, ce qui est préjudiciable quand on veut faire passer le film pour un chef d'oeuvre. Et que dire du jeu d'acteurs ? Les seconds rôles sont plutôt bons mais dans la seconde partie du film, on ne voit plus que Ryan Gosling, qui a la particularité dans ce film, d'être totalement inexpressif.Je pourrais continuer longtemps comme cela à décrire les défauts de ce film. Beaucoup de personens verront un film raffiné, tourné intelligement (en tout cas plus que certains films comme "le transporteur"). Pour moi, c'est une belle perte de temps. 

Encensé par la critique et le public ce film est une bonne alternative au Temesta. Ryan Gosling se la joue genre beau ténébreux, les minettes et les cougars craquent et font la promo du film. Nous avons droit à un prégénérique prometteur qui nous fait nous installer bien comme il faut dans notre fauteuil. Mais catastrophe, il ne se passe rien pendant une demi-heure et quand il commence à se passer quelque chose on y comprend pas grand-chose (une histoire de faux hold-up assez embrouillé) mais on s'en fout un peu, tellement c'est chiant et les personnages inintéressants. Et c'est lent, lent, exagérément lent (mais les critiques adorent ça et ils nous parlent de film contemplatif).Quant à la B.O., la musique d'un film n'est bonne que quand elle se contente de porter le film, quand on s'en sert comme d'un collage, elle est inopportune. Bref un film qui ne mérite en rien ni ses honneurs ni sa réputation.

Très grosse déception. Sous un emballage ultra léché, rien, que dalle. De belles images travaillées, mais des personnages sans la moindre épaisseur. Une succession de longueurs ou de scènes mal écrites (en fait pas écrites du tout) pour meubler entre deux poursuites (plutôt bien filmées) et beaucoup de scènes de violence gratuite. On nous dit que Nicolas Winding Refn emprunte au cinéma Japonais ou Coréen, il n'en a visiblement retenu que le plus mauvais. Voir la formidable Carey Mulligan réduite à ce point à un rôle de potiche est exaspérant. Ryan Gosling, en brute taciturne inexpressive, n'est lui non plus guère en mesure d'exprimer son talent dans ce très mauvais polar beaucoup trop surestimé par la critique.

Beaucoup de bruit pour rien : Refn déçoit gravement les attentes suscitées par son "Guerrier silencieux" et nous livre ici un polar soporifique et creux. Le film se la joue en permanence mais ne tient pas la route : la mise en scène n'est qu'un mauvais copier-coller de plans vus et revus (en particulier chez Michael Mann : le héros taiseux qui erre comme un fantôme dans les éclats bleutées de la ville...) et échoue à filmer une rencontre amoureuse (ou alors sur le mode involontaire de la parodie). Des dialogues ridicules finissent par rendre le tout parfaitement indigeste. A fuir !

 

 

 

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