CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1571 

 

 

n°1571
 
" Le professeur "

 

 

(1972)-(Fr,It)(2h12)  -      Drame   

 

Réal. :     Valerio Zurlini   

 

 

Acteurs:  A.Delon, S.Petrovna, A.Valli, L.Massari ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Très beau film à voir en V.0 et très dénaturé en V.F. Delon y est grandiose comme dans ses plus beaux rôles et ce portrait d'un homme désespéré dans sa relation avec une jeune fille écorchée, interprétée par la belle et troublante Sonia Petrovna, est digne d'un roman de Stefan Zweig porté par la mise en scène exceptionnellement riche de Zurlini. A noter aussi la présence de Léa Massari et d'Alida Valli. Encore un grand film méconnu de Valerio Zurlini, cinéaste fascinant et auteur de peu de films mais mémorables ("Les jeunes filles de San Frediano", "Un été violent", "La fille à la valise", "Journal Intime", "Le désert des Tartares" et bien sûr "Le professeur".) Un cinéma particulièrement sensible, fiévreux et d'une grande justesse psychologique où règnent les non-dits. Il possède un sens aigu de l'image, des cadrages, et son oeuvre demeure toujours l'une des grandes oubliées du cinéma italien. La partition du "Professeur", signée Mario Nascimbene, est tout simplement magnifique.

Ce professeur là est une bonne claque, Alain Delon tourmenté, déchiré part un passé lourd, se laisse aller à l'espoir, l'espoir de croire en l'amour. Entre désir, naïveté de croire que l'on peut changer une personne, une femme que l'on désire mais qui est perdue. Une histoire avec des secrets mal enfouis, un casting qui colle à la peau du film, avec l'acteur italien bien connu Giancarlo Giannini de Casino Royale ou bien encore Hannibal et j'en passe. L'actrice fragile et envoûtante Sonia Petrova. La fin vous laisse amer, elle s'essuie dans votre esprit. Réaliste et dur

Je ne suis pas un fan d'Alain Delon, loin de là, mais je dois reconnaître que là il vient de me faire une forte impression. C'est simple, il tient son rôle d'une main de maître. Dans ce film, il est un professeur n'ayant rien à faire de ses élèves. Sauf une qui attire son attention. Cette jeune fille a une personnalité complexe: elle semble s'intéresser à tout et à rien, elle est pessimiste, oisive et cache en elle une profonde blessure difficilement décelable au début. Son professeur (Alain Delon) est un homme profondément désabusé, sans réelles ambitions qui cache son désespoir sous les traits d'un visage grave. Ce qui ne devait être qu'une simple idylle entre deux personnes amoureuses va se transformer en une situation délicate et dramatique. «Le Professseur», mélodrame misant tout sur les personnalités ambigües de ses protagonistes est une oeuvre méconnue dans la filmographie d'Alain Delon ce qui est dommage car il livre une excellente et surprenante performance dans la peau de ce héros intériorisé. A découvrir rapidement.

C'était l'époque ou le cinéma était encore un art. Les acteurs sont tous excellents. Les actrices sont toutes magnifiques. Le scénario connait toutefois quelques trous d'air. Un film à voir sans réserve dans sa version longue.

Pour moi, c'est le meilleur film d'Alain Delon, il y dévoile son grand talent d'acteur, bouleversant ! à découvrir absolument pour découvrir sa capacité à se mettre dans un rôle aussi complexe.

 

Il filme une Rimini triste et morne comme son personnage. Une ville italienne brumeuse et calamiteuse d’ennui. On dit que la musique que l’on écoute reflète notre âme. Ici Delon ne cache rien de ses pensées sombres et tristes comme pour rompre le mauvais sort de sa jeunesse dans cette villa délabrée. D’ailleurs tout est délabré comme les gens autour de lui et peut-être que justement cette étudiante sera celle qui va lui faire traverser cette dépression à moins qu’à la fin terrible, on n’y pense même plus.... Drame sombre et froid comme cette trompette qui égrène du Vivaldi comme un pleur sans fin.

Un film relativement méconnu avec un Alain Delon surprenant. L'acteur y joue en effet un professeur d'une grande sensibilité avec ses douleurs cachées. Si la très jolie musique nous berce pendant presque deux heures, ces dernières sont malheureusement inégales. En effet, les quelques jolis plans ne peuvent nous faire oublier une seconde partie de scénario franchement floue, avec une succession de scènes inutiles. C'est dommage, car le début est intéressant, et aurait pu donner un très bon film. A voir à l'occasion, sans plus.

Le Professeur" suit le parcours de Daniele Dominici (Alain Delon), un professeur fraîchement nommé à Rimini, qui va tomber sous le charme de l'une de ses élèves, Vanina (Sonia Petrovna). Le long-métrage de Valerio Zurlini est un film pour le moins singulier. En lisant le synopsis, on pourrait croire à un "Noce blanche" avant l’heure. Cela commence d’ailleurs comme un banal film "scolaire". Mais très vite, on s’aperçoit que le personnage joué par Delon est un professeur inhabituel, laissant ses élèves fumer dans sa classe ou seuls pendant qu’il va s’acheter des journaux ! Puis, il tombe amoureux d’une de ses élèves et alors le film change de direction pour consister principalement en un "Je t’aime, moi non plus" pendant une bonne heure entre Delon et son élève. J’ai trouvé cette partie assez ennuyeuse (d’ailleurs Delon a l’air lui-même de s’ennuyer dans certains plans) et il faut finalement que les deux personnages s’avouent leur amour pour que le film décolle véritablement. "Le Professeur" est un film moyen, avec un Delon pas trop dans son assiette, qui vaut surtout pour la partie règlement de compte (qui n’intervient qu’au bout d’1h30 quand même !).

Delon se montre d'une grande sensibilité dans ce rôle complexe où le professeur qu'il incarne cache lui-meme quelques blessures qu'il essaie de découvrir derrière l'ambiguïté de sa jeune élève Vanina incarnée par la belle Sonia Petrova. La première demi-heure est très intéressante mais s'ensuit durant 45 minutes des scènes d'un interet moindre. Il faut attendre le retour de Sonia Petrova pour se remettre dans l'histoire. Lea Massari, Giancarlo Giannini et Adalberto Maria Merli sont respectivement émouvants, sensibles et étonnants aux cotés d'Alain Delon et la réalisation de Valerio Zurlini est très jolie. La scène clé du film est très violente, surtout dans les dialogues (quand le personnage de Gerardo dit tout sur Vanina) et la fin est trop vite expédiée, confuse et pour moi, ratée. Le Professeur vaut donc pour l'excellente interprétation et quelques scènes dramatiques mais qui souffre d'une deuxième partie peu intéressante et qui ennuie, ainsi qu'une fin bâclée.

 

Voilà un film qui avait du potentiel avec un Delon un peu inhabituel mais on reste souvent dans le flou avec des rapports entre les personnages qui ne fonctionnent pas, trop rapides au départ puis pas assez approfondis, frustrant.

La partition de Delon est excellente. Seulement l'histoire n'est pas du même niveau. En effet ça part dans tous les sens, si bien qu'on finit par se perdre.

 C'est du Zurlini, et c'est donc malsain et vide - aucune filiation avec Fellini ! Comme ça se veut littéraire, Delon (Daniel Dominici) goûtera du tragique, comme le titre original semblait le promettre ("La prima Notte di quiete"). L'héroïne (une des ouailles du "Professeur" Delon, qu'il détourne, puisque mineure - bien que gâtée comme un fruit blet, depuis des lunes) a un prénom stendhalien ("Vanina") : nouvelle caution "littéraire". Rôle assuré par une autre Française, slave de famille et ballerine, Sonia Petrovna, aussi expressive qu'une poupée gonflable. Moralité : un film boursouflé, qui a très mal vieilli (sortie initiale en 1972) - et qui n'a rien gagné à ressortir en version restaurée, longue et originale (Delon doublé en italien : insupportable - comme la mélopée à la trompette, qui couvre souvent le dialogue).

Encore une fois on peut se demander si Valerio Zurlini n'est pas le cinéaste d'un seul et unique film (la fille à la valise). Le Professeur est totalement raté et très marqué années 70. Une sorte de L'important c'est d'aimer avec moins de sang et moins de passion. Il faut dire que le doublage est insupportable. Le film se passe entièrement à Rimini et, tous parlent français. Les acteurs italiens sont doublés. Etrange ouverture de film : un couple de touristes anglophones sur leur bateau demande à Delon où sont-ils. Il répond d'abord en italien, puis en anglais. Un début qui n'a rien à voir avec le film (?!)

 

 

 

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