CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1569 

 

 

n°1569
 
" Les bonnes manières "

 

 

(2016)-(Bres,Fr)(2h16)  -      Drame fantastique   

 

Réal. :     Juliana Rojas / Marco Dutra  

 

 

Acteurs:  I.Zuaa, M.Estiano, E.Gomes ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Un enfant loup-garou déguise l’innocence en monstruosité et se fait dévorer par l’horreur sociale de la société brésilienne. Conte d’amour et de morale, Les Bonnes manières est engagé.

Un film mutant d’une grande beauté plastique, qui passe brusquement du drame psy au gore. L’hybride parfait entre film d’auteur et de genre.

Les Bonnes Manières a l’élégance de bâtir une tentative d’utopie affective et éducative, certes chahutée, mais dont le souvenir et les énigmes persistent longtemps après la retombée de ses propres frayeurs.

Récit de lutte pour la survie et la différence, le film enchante par les subtils glissements qu’il opère tout en gardant l’équilibre.

Juliana Rojas et Marco Dutra réussissent un pari risqué : celui d’intimement mêler le fantastique au réel, la question sociale au film d’horreur, les sentiments humains au conte initiatique. Un film singulier, d’une grande beauté plastique, au rythme lent et envoûtant.

Les Bonnes Manières a quelque chose du conte de fées monstrueux, impur, bizarre, iconoclaste. Dans la banlieue de Sao Paulo, le mythe du loup-garou retrouve des couleurs.

Les réalisateurs substituent au conte fantastique, un précipité horrifique superficiel, fait de petits gimmicks dont la légèreté fait un peu grincer des dents.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Les critiques cinéphiles, qu’ils soient professionnels ou non, aiment à traiter des films en multipliant les références. Pour Les bonnes manières, film brésilien signé à 4 mains par Juliana Rojas et Marco Dutra, ce ne sera guère difficile : de Grave à Rosemary’s Baby en passant par Le loup-garou de Londres et Alien (pour une scène particulière, très spectaculaire) et même à Aquarius pour son côté social. Le film n’est pourtant pas aussi hybride que cela, quand bien même il est divisé en deux parties très distinctes permettant à son actrice principale d’évoluer sur un registre varié. Dans un Sao Paulo magnifiquement filmé et en grande partie fantasmé, ville divisée en deux, elle aussi, entre quartiers chics et populaires, le film dessine un portrait de femme touchée par l’amour puis métamorphosée par son rôle de mère. Les coréalisateurs du film parlent d’un « conte de fée » : soit, mais moderne, carnivore et horrifique alors (avec de gros morceaux de tendresse à l’intérieur). On ne sait si les amateurs du genre y trouveront leur compte et de même pour ceux qui apprécient en priorité les films d’auteur. C’est à la confluence des deux que se trouvent Les bonnes manières et c’est une belle réussite, singulière et tranchante.

Et pourtant, je n'apprécie guère les films d'horreur/surnaturel ... En fait je ne connaissais pas à l’avance cet aspect du film. Et justement, le film est une perpétuelle invitation à réviser ses attentes et à s’échapper du sens commun. Tous les rebondissements nous surprennent ! Dans un décor et une histoire banale et coutumière – ou presque – le surnaturel apparait insidieusement au long d’accumulations de situations choquantes. La quotidienneté du récit met en relief ces indices troublants de la survenance de faits extraordinaires. Reste les fortes questions posées par le récit : quelles sont les motivations pour élever, protéger un « monstre » ? Jusqu’où mène l’amour ?

Après une première partie très sensuelle, poétique et esthétique, ce film prend ensuite plus une allure de fable tout ausso poétique sur la différence et également sur les liens familiaux (aussi bien entre compagnes (en l'occurence) qu'entre une mére et un fils et c'est remarquablement réussi, les acteurs, les actrices, donc, surtout, sont d'une justesse incroyable et dégagent une réelle sensibilité, chaque plan du film est calculé et même les rares passages de comédie musicale qui, habituellement, m'horripilent sont ici très adaptés au film et pas du tout surjoué, ce qui est très agréable.

" les bonnes maniéres " récompensé dans de nombreux festivals dont celui de Gerardmer est un petit bijou. En effet le film est découpé en deux parties, la première partie s'attarde plutôt sur l'aspect social et dramatique de l'histoire revenant sur la lutte des classes sociales au Brésil , l'homosexualité, la différence de traitement entre les noires et les blancs la seconde partie se veut plus gore revenant sur le mythe du loup garou . Le temps passe à une vitesse folle grâce aux nombreux rebondissements.

 

Un film très curieux que je n'ai pas vraiment compris.....C'est un film d'allusions, certaines au cinéma (Alien, Hulk), d'autres à l'homosexualité féminine, dans un Sao Paulo dont on ne perçoit que l'oppression latente, soit dans des extérieurs disgracieux, soit dans l'incertitude psychologique des personnage, tous plus furtifs les uns que les autres.....J'ai cependant apprécie la lenteur du film et son discours où des dialogues font état de la misère humaine......Car c'est un film sur la misère, la détresse psychologique, l'enfermement dans la folie et la solitude.....Les messages sont flous , et le petit garçon très intrigant , velu comme un petit singe, et quasiment muet....Il est aussi question de maternité et de douleur, et même si la photo est parfois belle, le film m'a laissé une sensation mitigée par ses digressions parfois maladroites et de mauvais goût...

Les bonnes manières est un conte moderne fantastique. Cette réalisation est l’occasion de traiter du sujet de la lycanthropie d’une manière bien originale. On y trouve un mélange de genre qui va de la comédie, du drame au fantastique en passant par quelques scènes de comédie musicale. Ce qui marque le plus dans cette réalisation est le visuel. En effet, les bonnes manières est une réussite esthétique, c’est beau, très coloré; le film dispose d'une très bonne photographie. En revanche, les fx sont bien ratés. Le loup garou est tellement raté qu’il en est franchement ridicule. L’une des premières scènes sensé être horrifique est complètement désamorcé par un loup garou tellement mal fait qu’il en fait rire, on tombe dans le nanardesque.

C'est un film sud-américain un peu fourre tout, il traite de plusieurs sujets : fantastique spoiler:  , grossesse, rejet familial et amical, lesbianisme, pauvreté, richesse, classes sociales. C'est réellement un film original et spécial. Cette histoire se divise en deux parties et autant la première partie est bien, autant on ne s'attend pas du tout à la deuxième partie, on a pas vraiment l'impression de voir le même film et pourtant si c'est bien le même film, c'est la suite logique de la première partie. J'ai moyennement aimé.

Qu'il est difficile, parfois, de faire naître et d'élever des enfants... surtout à Sao Paulo !!! Ce film mélange les genres, à la fois thriller psychologique, épouvante gore, métaphore sociale et comédie musicale, on s'y perd un peu mais la réalisation ne manque pas d'originalité. Amusant.

J’avoue ne pas être fan de ce type de film, sauf lorsque un véritable talent est aux commandes (Rosemary’s baby...). Ici, ce film scindé en deux (avant puis après accouchement) est très bon dans la première partie , où un vrai climat d’angoisse s’installe, pour passer à une série b dans la seconde partie, avec ses effets spéciaux des années 80 (sans doute une question de moyens). Certes, il n’est sans doute pas facile de faire un film sur le mythe du loup garou, mais le côté gros sabots de la seconde partie, alors qu’il aurait été sans doute mieux d’opter pour la suggestion, met un peu tout par terre.

 

Un peu de poudre onirique, un peu de mystère, un peu de fantastique, un peu de contraste entre quartiers chics versus banlieue de Sao Paulo, un peu de relations entre les 2 femmes, mais par contre beaucoup de lenteur et de longueurs, et ça donne un dessert de fruits mixtes étrange certes, toutefois pas franchement accrocheur. La cerise sur la salade, c’est le loup-garou numérique, pathétiquement risible tant il aurait pu sortir tout droit de 5 rue Sésam’. Sans parler de la scène finale qui clôt le film en queue de poisson ou eau de boudin comme vous voudrez. Encore un exemple (mais pas des meilleurs) que les bonnes manières et les bons sentiments ne font pas toujours le poids devant la différence.

Rosemary's Baby devient Alien puis se transforme en Teen Wolf (junior) se faisant passer pour un chien et se termine comme une histoire d'origine pour le raton laveur dans Guardians of the Galaxy. Une perte de temps et d'énergie insensée vous laisse vous demander comment diable peut-on faire un film comme ça. La scène finale aurait pu être prise de Guardians of the Galaxy bien que les effets spéciaux auraient probablement laissé ce clip sur le sol de la salle de coupe du monteur du film.

 

 

 

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