CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1568 

 

 

n°1568
 
" Loin de la foule déchaînée "

 

 

(2015)-(An,Am)(1h59)  -      Drame romantique, Historique  

 

Réal. :     Thomas Vinterberg  

 

 

Acteurs:  C.Mulligan, M.Schoenaerts, M.Sheen ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Le cinéaste a resserré l'intrigue sans l'appauvrir, en lui faisant au contraire gagner une forme de mystère, en renonçant à tout expliquer, à tout décrire, en gommant d'improbables coïncidences.

Si Thomas Hardy offre une vision plus sombre de la société anglaise que Jane Austen, il fait souffler un vent terriblement romanesque sur ce roman, somptueusement traduit à l'écran par la mise en scène naturaliste et lyrique du cinéaste Thomas Vinterberg.

Pari réussi : aventure, passion romanesque et décors bucoliques régaleront les âmes sensibles qui devraient par ailleurs succomber au charme espiègle de Carey Mulligan et au charisme de Matthias Schoenaerts, subtil mélange de sensibilité et de testostérone.

On n'attendait pas l'auteur de "Festen" et de "The Chase" dans ce genre de reconstitution historique. De toute évidence, le cinéaste danois a eu envie de se livrer à un exercice de style dont il se tire admirablement, tissant entre eux les multiples fils du récit où l'intrigue romantique laisse présager une époque charnière.

Malgré un excellent casting, dominé par Carey Mulligan, Thomas Vinterberg ne parvient pas à éviter la platitude.

Faute d'être vraiment transporté par le déchaînement des passions, on se laisse séduire par les charmes naturels d'une campagne anglaise joliment racontée par une caméra bienveillante.

On peine à reconnaître la patte de Thomas Vinterberg dans cette adaptation d’un classique de la littérature britannique très roudoudou les belles images. Comme si sa gniaque habituelle avait été étouffée sous les costumes et les draperies.

Un film superflu, n’ajoutant rien aux adaptations antérieures du roman (notamment à celle, très belle, réalisée par John Schlesinger en 1967) et qui semble comme une réponse plus ou moins indifférente à une commande de producteur.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un film superbe, dans la même veine romantique que "Raisons et sentiments" et "Orgueil et préjugés" mais peut-être moins "eau de rose". Les images sont magnifiques, les acteurs excellents et le rythme impeccable. Si comme dans tous les romans du genre, les évènements s'arrangent pour provoquer les sentiments, les tourments et les choix d'une femme "indépendante" face aux trois facettes de la masculinité (amant fougueux mais "inconstant", sécurité financière mais sans affection, solidité morale mais différence de "classe") m'ont semblé particulièrement bien rendus. Et finalement, même si la vie et les engagements sont sûrement plus simples à vivre aujourd'hui, les problématiques sont probablement encore les mêmes. Bref, un très beau moment.

Thomas Vinterberg ne s’attache pas forcément aux mots de Thomas Hardy, mais tout imprégné de l’état d’esprit du roman dont il s’inspire, voici l’auteur de « Festen » en pleine reconstruction d’un récit fort bien imaginé. Et tout aussi bien mis en images. Le dogme est oublié. L’histoire d’une pauvre bergère qui héritant du domaine de son oncle prend la ferme en main, et la dirige tout en montrant l’exemple. Son prétendant d’autrefois, à la fortune diverse est maintenant à son service, mais la belle ne l’entend pas plus que ça. Au joli travail d’écriture, la mise en scène légère et dynamique insuffle une vision nouvelle à la forme classique de cette littérature. Les comédiens, en toute liberté, sont parfaits.

Tous les amoureux de l’œuvre romanesque de Thomas Hardy se doivent de découvrir cette belle adaptation d’un roman magnifique. Non seulement Thomas Vinterberg ne trahit pas le livre, mais il lui offre un superbe écrin en se livrant à un travail d’orfèvre en matière de description des paysages, tout en abordant avec tact les enjeux moraux et sociologiques de l’œuvre d’Hardy. Bien entendu, il faut aimer ces intrigues tortueuses du 19ème siècle où des coïncidences peuvent déboucher sur des tragédies terribles, alors que le destin des personnages est déterminé à la fois par le climat (une intempérie et c’est la ruine !) et par leur position sociale, et non par leur plaisir personnel qui ne passe qu’en second. Si la réalisation est classique, elle sait surtout sublimer le jeu des acteurs, tous excellents, tout en évitant judicieusement de tomber dans le mélo.

Beau film, beaux paysages : un peu de Romantisme de temps en temps, et celui-ci n'a rien de mièvre ! Le film est une adaptation (fidèle ? Je n'en sais rien, je n'ai pas lu le roman : l'important, c'est qu'elle tient la route) du romancier anglais Thomas Hardy, fin XIXe s. Personnages bien campés (et interprétés avec nuance), portrait de femme dans une société d'hommes, on s'y attache, et à l'histoire. Un de ces voyages dans le temps que sait nous offrir le cinéma.

 

Adaptation d'un classique de Thomas Hardy, film d'époque en costumes, images superbes, réalisation soignée, jeux d'acteurs impeccables, "Loin de la foule déchaînée" est bien loin de "Festen", premier film de Thomas Vinterberg, également réalisateur de l'excellent "La Chasse". On sait dès le départ comment va se dérouler l'histoire. Bien sûr, l'adaptation essaie d'être la plus fidèle possible par rapport au livre en intégrant des ellipses, on se laisse quand même prendre au jeu face au très beau casting qui nous enchante. Carey Mulligan est fabuleuse, comme toujours. Une fois de plus, elle pousse la chansonnette et on n'est pas déçu. Matthias Schoenaerts continue son marathon de films auprès des grands actrices de sa génération et ce n'est pas pour nous déplaire. Ce rôle lui convient mieux que dans "Les jardins du Roi". Les décors, la réalisation, les cadrages sont superbes. C'est un bonheur pour les yeux. Maintenant, on aurait aimé un peu plus d'audace car le film ne se démarque pas vraiment de ce genre d’adaptation et c'est bien dommage.

Très académique adaptation d'un roman de Thomas Hardy, ce film accumule les passages obligés du genre campagnard anglais. Superbe image, cadrages majestueux, scènes de genre - mariage à la ferme, incendie, marché...-, violons langoureux et j'en passe. Ça repose du énième Madmax et parfois, on n'en demande pas plus au cinéma. Pour peu que Carey Mulligan sourie à la caméra plein-cadre, et on fond, transi comme tous ses soupirants, le bon, la brute et le...beau Schoenaerts. Des précédentes adaptations de ce roman, on n'a vu que Tamara Drewe de Stephen Frears et on en retire le même plaisir!

Après un début contenu et plausible, le revirement sentimental est trop attendu ou trop absurde, au choix ! On devine malheureusement où nous emmène le scénario, gâtant ainsi une deuxième partie soutenue en plus, par une musique trop présente et pesante. LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE tourne à la mièvrerie et on ne perçoit plus cet élan de liberté et d’indépendance, si séduisant auparavant. On reste donc sur notre faim, malgré un jeu d’acteur impeccable et une qualité esthétique irréprochable.

 

Carey Mulligan est vraiment superbe dans son rôle de femme forte et insoumise, elle le reste jusqu'au bout même si elle commence à devenir agaçante à ne pas savoir ce qu'elle veut. Le reste du casting est aussi à la hauteur, mais ce n'est pas le cas de l'histoire qui est un peu fade et contient trop de longueurs. J'ai lu que c'était adapté d'un roman plein de passion qui raconte une très belle histoire d'amour et bien à l'écran ça ne se voit pas, c'est même tout le contraire, c'est un film froid, sans émotion, beaucoup trop classique pour être captivant, il y a bien une belle photographique, mais l'ensemble est très inégal et devient même ennuyeux sur la longueur.

La campagne anglaise bien filmée c'est joli. Voilà à peu près la seule chose que je retiendrais de cette adaptation d'un classique de la littérature anglaise qui m a laissé franchement froid et qui m a autant passionné qu une soirée diapositive même avec de belles photos. Pour apprécier ce film il faut vraiment avoir un côté fleur bleu et romantique à l ancienne exacerbé car quand ça envoie les violons cela ne fait pas semblant, s en est presque assourdissant et pénible tellement la musique du film paraît sur utilisée. Même la présence de la magnifique Carrey Mulligan ne m'a pas fait apprécier le film.

 

 

 

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