CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1565 

 

 

n°1565
 
" Mektoub, My Love "

( canto uno )

 

(2018)-(Fr)(2h55)  -      Drame romantique  

 

Réal. :     Abdellatif  Kechiche   

 

 

Acteurs:  S.Boumedine, O.Bau, S.Kechiouche ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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On découvre de magnifiques comédiens qui ne l’étaient pas hier. Hafsia Herzi est de retour, dix ans après la Graine et le mulet, en jeune tante indulgente et drôle. L’intérêt n’est pas dispersé. Les émancipations se transmettent par voix de mères. Et de cinéma.

Un hymne solaire à la vie, à l'amour, aux corps, à l'avenir, dans lequel le réalisateur filme avec une intense sensualité un groupe de jeunes le temps d'un été lumineux à Sète. Le cinéma comme on aimerait qu'il soit toujours et partout.

C’est un grand film sur la jeunesse, sur le rapport aux autres, sur la volonté de vivre paisiblement. "Mektoub my love", il fallait de l’amour dans le titre, car c’est bien le fil d’Ariane du film : l’amour de la vie.

Pour son sixième long-métrage, Abdellatif Kechiche ouvre en grand les fenêtres de son cinéma et plonge dans un tourbillon de scènes dont le caractère extensif n’a d’égal que la sensation de plénitude, créant un appel d’air si intense qu’on parvient à peine à y reprendre son souffle.

D’un matériau de grande qualité – le roman de François Bégaudeau salué par la critique, "La Blessure, la vraie" – Kechiche tire un film au style naturaliste dont il a le secret, pour un récit d’apprentissage sensible.

De cette volonté de filmer une sexualité crue et assumée, en passant par cette si rare justesse à dépeindre l’adolescence comme une période où se côtoient la vacuité et le sublime, jusqu’à la révélation d’une France multiculturelle ; c’est sans doute ce dernier axe, qui confirme, une fois de plus, l’indispensable place de ce réalisateur dans le paysage cinématographique français.

Kechiche cache sous un film mineur une ambition énorme : filmer la vie lorsque rien de spécial ne s’y passe mais que toute nouvelle journée est chargée de la promesse vague, lancinante qu’il pourrait arriver quelque chose.

Après la Palme d’or et le succès, en 2013, de La vie d’Adèle, le cinéaste revient avec un film consternant.

Il n’y a rien à raconter, rien à résumer, le film empile des digressions interminables qui poussent le spectateur au supplice, éveillant l’espoir de recevoir un coup de fil pour échapper à ce traquenard.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Une ode à la jeunesse, à capter ces moments de vie, dans l'instant, avec envie. Abdellatif Kechiche ne fait rien de plus. Le scénario, c'est la caméra qui le dessine. Un sourire, un regard piquant, des décolletés endiablés, de la sueur, du chagrin, de l'ivresse. La célébration des 20ans, et l'insouciance qui va avec. Une plage, un bar, un restaurant, une boîte de nuit, une ferme. L'unité de lieu est balisé et les personnages y évoluent en territoire reconnu. La famille et le groupe d'amis. Amour de vacances et amoureux transi, difficile de ne pas s'identifier au rôle d'Amin - Shaïn Boumedine - pour ma part. Il y a du sexe aussi, parce que le cinéaste est gourmand. Gourmand de ces instants qui font que l'homme se met à nu face à ses désirs. Le style Kechiche, c'est nous faire comprendre qu'en chacun d'entre nous il y a ces mêmes doutes et appréhensions, pas abordés de la même manière, mais qui résulte d'un but unique : l'envie d'être soi. 

Un bon moment, une réalisation toujours aussi soignée et propre à Kechiche, des acteurs époustouflants. Puis quel plaisir de retrouver ceux de la Graine et le Mulet ! On ne voit pas passer les 3heures. Par contre on se lasse bien vite des plans sur les fesses mais on sent bien là une intention volontaire du réalisateur. Le film d'ailleurs continue de nous faire réagir même quelques jours après

Un film d'une grande fraicheur, les scènes sont si naturelles que l'on pourrait penser qu'il n'y a pas de script. Encore du grand Kechiche qui nous fait vivre un film comme si on y était.

 

Pas emballé par Mektoub My Love, Un peu "voyeur" non ? Et puis un scénario un peu mince... Kéchiche connaît bien les jeunes et les observe avec bienveillance; il faut lui reconnaître ça, encore une fois. Mais cette fois, j'ai regretté des dialogues superficiels; il faut dire que de longues scènes en "boîte" ne favorisent pas les échanges riches de réflexion!!! Quelques scènes magiques (naissance des agneaux avec une musique de Bach, ne sauvent pas le film, à mes yeux. J'ai constaté que d'autres, crient "au chef d'oeuvre ???

Le sujet de Mektoub my love, c'est la contradiction entre une aspiration à la pureté (la lumière sous l'égide de laquelle le film est placé) et un regard attiré par l'opulent fessier d'Ophélie. Le regard de la caméra de Kechiche est plus voyeur que celui contemplatif de son alter ego Amin. Ce côté voyeur est parfois gênant. Amin, un artiste, fait dans le film son éducation sentimentale (avortée) et artistique réussie) Le personnage de Charlotte (la niçoise trompée par le cousin) est important. Personnage de Rohmer qui se serait perdu dans l'univers de Kechiche, elle offre un contrepoint bienvenu sur la conception charnelle et assez vulgaire qu'entretiennent les autres. Amin, tiraillé entre les deux conceptions, finira par choisir Charlotte. Une réussite malgré mes réserves et plusieurs longueurs.

Filmé par Harvey Weinstein : des culs et des paires de seins filmés à leur hauteur pendant presque 3h. Il y a quelque chose de vraiment étrange, pas loin de malsain, dans cette façon de montrer des femmes comme de la viande, certes belles, mais de la viande (les corps des hommes n'ont pas le droit à ce traitement de faveur). MAIS, ce film avant tout anthropologique (pas vraiment de récit), offre, malgré la gêne, des séquences d'un réalisme troublant (la force de Kechiche), d'une grande beauté (une basse lumière souvent sublime et des comédiens/comédiennes sublimes de fraîcheur). Son cinéma reste unique et va au bout du bout ici, ce que j'admire. A voir donc... au risque de s'ennuyer ou d'être gêné(e) surtout quand on est une femme.

 

C'est quoi l'idée ? A part de la minette qui s'agite dans l'eau ou sur le dance floor ça n'a jamais fait un scénario ! Par contre ça flatte un certain voyeurime que doivent aimer les critiques qui voient ce film comme une réussite. Et dire qu'on nous annonce une suite ! Pas pour moi merci je me suis suffisamment ennuyé durant les scènes interminables.

Absolument nul, le film se résume à une série de scènes tournées en boite de nuit, je ne comprends pourquoi la presse y a vu un excellent film peut -être à cause du metteur en scène , pour ma part j'ai trouvé l' intrigue inexistante je me suis ennuyé comme ce n'ai pas possible.

Je fais partie des spectateurs qui ont eu du mal à tenir jusqu’à la fin, j’ai failli plusieurs fois quitter la salle après une heure un quart de dialogues que j’ai trouvés bien pauvres, de gros plans jusqu’à l’exces, en attendant le début d’une histoire .....rien, je suis passé complètement à côté de ce film, si tant est qu’il ne s’agisse pas là d’une sorte de masturbation intellectuelle où l’on crie au chef d’oeuvre pour se donner l’illusion d’avoir un intellect cinéphile au dessus des autres....sic ! J’ai espéré jusqu’à la fin un petit quelque chose....grosse déception !

Catastrophique, ce film n'a aucun intérêt , on n'a en images que le faux cul d'Ophelie qui se balance sans arrêt pour exciter .... au lieu de balancer leur porc les nasnas devraient revoir leur comportement ! quelle déchéance !

Extrêmement décevant. Autant nous avions aimé la vie d'Adèle de Abdellatif Kechiche, autant ce fil nous a ennuyé et semblé médiocre. Les critiques dithyrambiques de la presse sont incompréhensibles. Snobisme intello ? ce n'est pas exlu. Scénario insipide, bande son calamiteuse : tout le monde crie et parle en même temps dans un bruit de fond assourdissant, mais c'est peut-être voulu car les dialogues sont indigents. Manière de filmer détestable : caméra à l'épaule sautillant comme le film de vacance super 8 d'un amateur débutant, gros plans quasi permanents. 3 heures pour montrer aussi peu de choses et aussi mal ? c'est difficile à croire. Il y a quand même une scène très belle : celle de la naissance des agneaux qui est une sorte de contraire de tout le reste du film : calme, silence, cadrage posé. Un film à oublier.

 

 

 

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