CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  156 

 

 

 

n°156
 
" L'exercice de l'Etat "

 

 

(2011 )-(Fr)-( 1h52 )  -    Drame 

 

Réal. :     Pierre Schoeller 

 

Acteurs  :  O.Gourmet, M.Blanc, Z.Breitman .... 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Parce que Pierre Schoeller s'amuse avec brio à démonter ces mécanismes, "L'Exercice de l'Etat" repose en partie sur cette sensation, si plaisante pour le spectateur, d'accéder enfin à une réalité qui lui échappe.

"L'Exercice de l'État" est un film en tension constante, et c'est sa grande réussite. Ce film-là manquait. Il nous comble.

Cela fait bien longtemps que l'étude politique, au niveau individuel, n'avait été montrée avec autant de vérité et de brio dans le cinéma français.

Là où la classe politique ne montre que ce qui la met en valeur, Pierre Schoeller s'intéresse au pouvoir incarné par des hommes, combinant sens de la chose publique et intérêts privés bien compris.

Singulier par sa forme, étrange par son ton, crédible par son interprétation et fascinant par sa narration, cet "Exercice de l'État" nous force à regarder d'un autre oeil ces serviteurs de la nation.

Des séquences fortes et percutantes, des scènes dialoguées intenses, un rythme incessant, une nervosité stressante, une interprétation impeccable.

Si certaines performances paraissent sans grâce, le niveau général est à la hauteur des meilleures fictions politiques américaines. Le film se double d'un sous-monde originaire, instinctif, vraie prouesse de cinéma, qui produit un authentique cinéma d'action.

L'ambition balaie tout, y compris la mauvaise conscience. Tout est dit dans ce film fort, forcément sombre sur le pouvoir et ses petits arrangements.

Il y avait bien longtemps qu'un film n'avait saisi avec une telle acuité et un tel panache formel toute la démesure, la folie et l'étrangeté de l'exercice du pouvoir.

Parce qu'il ne parvient pas à s'extraire du point de vue de son personnage, "L'Exercice de l'état" n'est pas une critique du pouvoir mais un film fait du point de vue du pouvoir.

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

"L'Exercice de l'État" est une peinture de ce qu'est le monde de la politique à ce point réaliste, qu'elle nous donne la nausée. L'ambiance générale qui s'en dégage, donne au final une justesse incroyable et une efficace redoutable au film de Philippe Schoeller, en le rendant ainsi et malheureusement bluffant de vérité.

 

J'aurais aimé mettre 4 étoiles pour l'interprétation car je trouve Gourmet vraiment très bon, mais  à part le témoignage d'une vie trépidante voulue par ce métier exigeant et l'accumulation de scènes presque "documentaires" sur les événements plus ou moins tragiques à gérer, on a du mal à trouver une unité à l'ensemble.

 

A voir l’exercice de l'état on voit bien que le réalisateur qui est aussi le scénariste n'a jamais du mettre les pieds dans un ministère. Car tout est écrit avec les pieds. Des séquences qui ne sont que de vraies caricatures du pouvoir,où n’importe quel documentaire télévisé montre mille fois mieux,ce a quoi le politique est confrontée.Les dialogues sont bêtes,les situations sont a la limite du grotesque,et les interprétations sont lamentables.Comment prendre ce pauvre Olivier Gourmet,qui est le pendant de Mélanie Laurent au masculin,car tout comme cette dernière,il croit que pour jouer et incarner un personnage,il suffit d’être hautain,froid et distant. Son jeu est simplement ridicule..Le dessous du pouvoir et la donne des cartes n'est présenté dans ce film que très succinctement.

Les personnages principaux sont ennuyeux et plongent les téléspectateurs dans une grande torpeur. La scène d'ouverture à connotation porno chic n'apporte rien à l'histoire, elle révèle la médiocrité du film, le manque d'imagination et la perversité du réalisateur. Encore une femme nue mise sous les caméras pour combler une incompétence...pathétique.

Attiré par les critiques je loue ce film et là surprise j'ai trouvé cela mou et ennuyeux. Beaucoup de trous dans la dramaturgie des scènes qui trainent en longueur des plans superflus. Les enjeux ne sont pas là et le film n'aboutit pas ou n'abouti à rien. Le vide d'une époque qui n'a plus de réflexions sur le politique, le vide d'un auteur sur son époque.

Très déçue par le film, surtout après avoir lu la critique dithyrambique (et à posteriori incompréhensible) de Télérama. Le film alterne entre accidents de la route plus dégoûtants les uns que les autres, musiques de tams-tams assourdissantes, et rêves bourrés de symboles à en crever. Avec leurs blagues potaches et leur façon d'être vulgaires, ils ont l'air d'imposteurs au sein des magnifiques palais de Paris. Un film caricatural qui personnellement ne m'a rien apporté, je le déconseille.

La scène onirique d'introduction est très jolie mais son  symbolisme est lourdingue. Après un démarrage intéressant : le déplacement obligatoire du ministre, les propos de circonstances, la langue de bois, on s'aperçoit après une scène ridicule que rien n'est maîtrisé, entre des dialogues qui sonnent souvent faux et des invraisemblances de situations. Si on ajoute à cela un montage raté (on a parfois du mal à bien suivre), une musique grotesque et une fin bisounours, ben, c'est pas terrible !

Il y a des semaines comme ça où le décalage entre l’unanimisme forcené de la presse et la réalité d’un film est proprement surréaliste Je ne comprends pas cette hallucination collective. Le film de Pierre Schoeller est creux et ennuyeux, aussi raté quand il parle de son sujet, l’exercice du pouvoir, que quand il s’en éloigne. Ainsi la scène d’ouverture, grotesque, donne-t-elle le ton. Le réalisateur n’a semble-t-il pas compris que le rythme n’est pas juste une affaire de montage et que l’ellipse – couper les scènes au milieu d’une action, tronquer les dialogues ou changer de décor tout le temps – ne sert à rien si l’écriture ne suit pas. Malheureusement, le film ne se contente pas d’être médiocre. Il est également assez nauséabond dans sa volonté de montrer des images obscènes et sans rapport avec l’intrigue. "L’exercice de l’Etat" vient s’ajouter à la longue liste des films qui se prennent au sérieux et enfoncent des portes ouvertes sans la moindre once d’ironie.

 

 

 

 

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