CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1552 

 

 

n°1552
 
" Le gouffre aux chimères "

 

 

(1952)-(Am)(1h51)  -      Drame   

 

Réal. :     Billy  Wilder   

 

 

Acteurs:  K.Douglas, J.Sterling, P.Hall ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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(reprise 2017)

Revoir aujourd'hui "Le Gouffre aux chimères", chef d'oeuvre ébène et acide réalisé en 1951, permet de vérifier combien Billy Wilder fut un cinéaste bipolaire, alternant comédies sophistiquées et perles noires d'une radicalité absolue.

Terriblement cynique Wilder, oui, mais son film n'en est pas moins lucide et d'une déroutante actualité soixante ans après sa réalisation.

Revoir aujourd'hui "Le Gouffre aux chimères", chef d'oeuvre ébène et acide réalisé en 1951, permet de vérifier combien Billy Wilder fut un cinéaste bipolaire, alternant comédies sophistiquées et perles noires d'une radicalité absolue.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Dixième film de Billy Wilder, « Ace un the Hole » est aussi celui qu’il préférait parmi tous ses films. Il nous fait suivre Charles Tatum, un journaliste sans scrupule qui va tout faire pour exploiter un scoop, celui d’un homme coincé au fond d’une galerie effondrée. Cela ne surprend pas de voir Billy Wilder s’attaquer à ce drame très noir tant il est capable d’explorer tous les genres, du drame à la comédie en passant par le film noir. Ici c’est l’un de ses films les plus sombres, il y dénonce le cirque médiatique, l’exploitation de la souffrance humaine, les méthodes des journalistes, la corruption, la foule attirée par le moindre scoop mais surtout la nature humaine et sa noirceur. 

Si Billy Wilder est efficace dans la comédie il l'est encore bien plus dans le drame, ace in the hole est assurément son meilleur film. Ce film est d'une noirceur et d'un cynisme rare,Willder va jusqu'au bout de ses personnages,pas d'happy end ici. Il met le personnage de Kirk Douglas face à ses actes et à ces conséquences. Dans cette perle de film noir qui en fait l'un des meilleurs du genre,une perfection d'un bout à l'autre,aucune longueur comme c'est souvent le cas chez Wilder.

Le rôle nèfaste de la presse à scandale a fourni à Billy Wilder le thème du très dur et très noir "Ace in the Hole". Plus de soixante ans après sa sortie, cette satire de la grande presse et de ses moeurs fait toujours aussi froid dans le dos! Personne n'oubliera cette « malèdiction de la montagne des sept vautours » . Non personne! Et encore moins la composition extraordinaire de Kirk Douglas qui rèussit à nous dègoûter, à nous faire frèmir et même à nous èmouvoir! On est d'ailleurs èpuisè de couvrir cet acteur de louanges! Son Chuck Tatum, cynique et sans scrupules, est inoubliable! Aujourd'hui considèrè comme une oeuvre essentielle du cinèma amèricain, "Ace in the Hole" fut loin de faire l'unanimitè à sa sortie! En effet, le film fut un èchec financier et artistique complet pour le metteur en scène du mythique "Some Like it Hot". Qu'importe, devant tant de vèritè, de cruautè et de modernitè on reste pantois! Chuck Tatum est un personnage complexe, Wilder en a fait un arriviste dont l'heure de gloire ne sonnera jamais! L'èmotion, comme le malaise, nous submergent à tout jamais...

Chef d'oeuvre visionnaire du grand Billy Wilder, The Big Carnival reconstitue par son petit humour acerbe le regard d'une foule sentimentale de petits charognards, excitée par un petit sensationnalisme morbide lui-même provoqué par un petit cynique à la petite ambition... Ouf ! Vous l'aurez compris : l'homme chez Wilder s'écrit sans majuscule et se contemple de haut, au bord d'un gouffre de chimères et de vanités égotistes. Kirk Douglas y campe Chuck Tatum, écrivaillon sans scrupules convaincu de pouvoir tirer profit d'un misérabilisme généralisé en enquêtant sur une étrange affaire d'éboulement précédée d'une chasse aux crotales... Personnage complexe, mégalomane et suffisant Tatum annonce à sa manière le héros cynique du Shock Corridor de Fuller, réalisé douze ans plus tard : voyeurisme et appât du gain, de la gloire et du pouvoir sont visiblement les valeurs capitales du héros wilderien, pourriture spectaculaire s'il en est. The Big Carnival est sûrement l'un des films du cinéaste les plus en avance sur son temps, véritable critique du système médiatique et judiciaire américain. Un très , très, très grand film.

Un des chefs-d’œuvres de Wilder. Un film sombre mais lucide, magnifiquement interprété par un Douglas égoïste et calculateur. Une peinture vraie et visionnaire d'une société moderne impitoyable et pathétique inspirée de faits réels. A ne pas louper.

Un exemple frappant de film qui ne vieillira jamais.Tout simplement car ses thématiques sont résolument contemporaines,en présentant un monde cynique et opportuniste,peuplé de personnes mal intentionnées derrière leur façade avenante."Le Gouffre aux chimères"(1951)fut un échec critique et commercial abyssal,car trop avant-gardiste pour cette époque où l'on se voilait la face,surtout en Amérique.Billy Wilder commettait un sacrilège en présentant le journaliste de terrain,non pas comme un héros pourfendeur de tous les maux,mais comme un arriviste exploitant à son avantage toutes les situations.Kirk Douglas,déjà détenteur d'une image ambigüe,s'efforça de ne pas le rendre trop détestable,en exploitant ses tiraillements et sa honte.C'est un personnage qui transforme un fait-divers local(un homme coince dans une grotte,suite à un éboulement),en grand carnaval.Les badauds viennent contempler le spectacle,les médias font le pied de grue,les forces de l'ordre font tout pour retarder le sauvetage.A force de jouer avec le feu,on se brûle les ailes.Tous sont renvoyés dos à dos.Une critique très virulente du sensationnalisme et du spectacle à tout prix.

 

Le film débute bien avec un Kirk Douglas en journaliste frustré en quête du papier qui relancera sa carrière, le sauvetage de cet homme coincé dans une grotte Cette situation montre bien les travers de l'être humain, ici décrit comme sans scrupules, froid, opportuniste, et met en lumière le pouvoir des médias. Malheureusement, l'intrigue s’essouffle au fur et à mesure que les minutes défilent, la mécanique devient un peu trop répétitive et l'histoire finit carrément par tourner en rond dans la dernière demi-heure qui parait vraiment longue. Dommage car cette critique cynique, pessimiste, était totalement visionnaire pour l'époque et reste toujours pertinente aujourd'hui.

Kirk Douglas est à son aise dans cette histoire sur le cynisme des journalistes et l'immoralité des journalistes.. Le thème est traité efficacement mais le scénario n'est guère captivant.

 

Kirk Douglas en journaliste sans scrupules. Il trouve un job, cherche l'article le plus croustillant et il va le trouver. Alors qu'on l'envoi vers la direction d'une histoire de crotale, sur le chemin il apprend et assiste un homme qui ne pleut plus bouger, coincer à l'intérieur d'une grotte, le journaliste tient son article de feu. Il va même pousser cette histoire par le vice, simplement en retardant la démarche des travaux de sauvetage. Première partie pas mal, l'autre partie par contre on tombe dans un gouffre de répétitions. Très embêtant, l'ensemble pouvait être prenant.

 

 

 

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