CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  154 

 

 

 

n°154
 
" Le monde selon Garp "

 

 

(1983)-(Am)-( 2h16 )  -    Comédie dramatique 

 

Réal. :     George Roy Hill 

 

Acteurs  :  R.Williams, M.B.Hurt, G.Close .... 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

"The World According to Garp" est un voyage sentimental, moral et social dont on ne sort pas indemne pour son côtè corrosif, chaotique et abracadabrantesque! Avec le temps, ce film de Hill est même devenu un classique incontournable du cinèma amèricain! Si vous avez aimè le livre, vous aimerez le film...

Le Monde selon Garp : Le premier mot qui me vient à l’esprit en pensant à ce film est ; originalité. Je ne sais guère, mais pour moi ce film respire, transpire l’originalité ! Une originalité incarnée dans le film par les situations, mais aussi par les personnages ; faisant de cette histoire, une comédie fort sympathique, quoiqu’un peu tragique malgré tout. C’est d’ailleurs cela, la manifestation de l’originalité dans cette histoire ; ce sont ces scènes à la fois tristes et drôles, ce mélange à la fois sec et léger.

 

Si les comédiens sont formidables (Robin Williams trouve la un de ses meilleurs rôles et on découvre Glen Close dans l'un de ses premiers films importants) cette adaptation manque toutefois un peu de rythme et cela est sans doute dû à un réalisateur un peu frileux ,un peu trop académique, sa réalisation restant plutôt plate et convenue. Heureusement le scénario truffé d'idées et de personnages truculents parvient a faire du "Monde selon garp" un film passionnant. De plus le film aborde avec justesse des thémes délicats(l'absence de père - l' ambition de devenir écrivain , le féminisme , la fidélité).

Si cette adaptation ne restitue pas toujours la magie du roman le film reste toujours profondémént humain et poétique , c'est un film qui donne envie d'aimer la vie.

Le livre de John Irving était un chef d’œuvre brasant une multitude de thème et à l’univers poétique, le film de George Roy Hill est tout juste une adaptation académique et sage qui souffre d’un manque de rythme mais surtout d’angle, privilégiant le dramatique au lieu du traitement tout en décalage de l’œuvre original.

Un drôle de film entre la chronique banale et la comédie dramatique plus engagée. Le film brasse il est vrai une multitude de thèmes. Robin Williams,quant à lui,inaugurait déjà son style entre bonté,folie douce et immaturité attachante. Son personnage ne veut pas tellement grandir. il veut juste vivre une vie simple,avec sa famille,en sécurité. Un idéaliste hors du temps en somme. Quel dommage que le réalisateur George Roy Hill lisse tout cela avec une mise en scène terne,d'importants problèmes de rythme,et une dimension poétique totalement absente. 

Robin Williams reste un peu tiédasse, notamment face aux malheurs de la vie et qui le frappe. Pas super expressif, autant il est à l’aise dès qu’il s’agit de s’amuser ou de faire rire (la scène des chevaliers), autant dès qu’il faut jouer la tristesse ici il se contente de prendre des airs renfrognés. En fait c’est du drame dévitalisé comme si le film n’avait pas assumé sa dureté ! En revanche il matraque son discours féministe, parfois avec lourdeur, arrière-plan qui semble avoir beaucoup intéressé le scénariste, mais qui se fait au détriment de la profondeur des personnages et de leurs échanges, à l’exception de celui de Close.

Dans le genre film construit en balancier, Le Monde selon Garp ferait presque figure de modèle du genre: comique et drame alternent tout au long du film, avec un certain bonheur. Les interprètes sont remarquables de justesse dans le ton, la réalisation est a contrario un peu terne et molle par moments mais un scénario heureusement bien écrit et plein de dialogues malicieux.

 

Le rythme lent de la mise en scène, allié à des personnages assez mous et un feu Robin Williams un peu trop niais paraît à plusieurs reprises trop long, et les mésaventures successives de Garp ne parviennent que rarement à nous toucher tant son personnage souffre d'inconsistance et d'apathie agaçante.

Cet enchaînement de situations grotesques, cette espèce d'humour (?) décalé, la mère féministe, le fiston bête comme ses pieds, toute cette histoire inepte sans le moindre intérêt, à part faire ronfler et bailler aux corneilles à s'en décrocher plusieurs fois la mâchoire...

 

 

 

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