CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  152  

 

 

 

n°152
 
"Embrassez qui vous voudrez"

 

 

(2002)-(Fr-An-It)-( 1h43 )  -    Comédie 

 

Réal. :    Michel Blanc 

 

Acteurs  :  J.Dutronc, C.Rampling, L.Doillon,.... 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Michel Blanc a réussi le pari de ne pas tomber dans le film d'acteurs où l'histoire n'est qu'un prétexte à la réunion du cinéma français. Ici, le chassé-croisé de la dizaine de personnages permet à l'histoire de prendre corps en même temps on savoure cet éventail d'acteurs.

Ils ont besoin d'amour. Ils sont tendres. Mais peu importe avec qui. Ce film­ là - pure spéculation, mais pas si dingue -, Billy Wilder aurait pu le signer.

Du bon "Blanc" à savourer illico.

Blanc joue sur du velours. Mais un velours qui râpe, car, plus doux-amer que vraiment drôle, ce faux vaudeville en forme de grand charivari sentimental laisse un goût d'amertume...

Un film miroir dont le reflet nous aveugle de réalisme.

Certes, Embrassez qui vous voudrez n'a peut-être pas l'originalité de Grosse Fatigue. Mais cette oeuvre apparaît beaucoup plus aboutie. La satire a laissé la place à une comédie de moeurs légère, formidablement bien écrite d'un artiste multicarte qui, trois ans après Mauvaise Passe, semble avoir trouvé la maturité.

Simple exercice de style ou féroce étude de moeurs, peu importe. La singularité de Blanc vaut le déplacement

On rit parfois beaucoup à sa vision, mais on ne le prend absolument pas au sérieux. Or Michel Blanc se veut un cinéaste sérieux , c'est une certitude : l'étiquette Woody Allen français collée sur son front, il double son burlesque crispé de velléités artistiques assez pompières (...), plombant toute légèreté au profit de la posture et du geste.

Malgré l'injonction échangiste du titre, le film est terriblement coincé, vissé à l'intérieur.

Le drame de Michel Blanc est que le public a dépassé aujourd'hui en matière de cynisme l'esprit frondeur du café-théâtre sous les auspices duquel il a inauguré sa carrière. Du coup, l'esprit de bagatelle vire au jeu de massacre, et la plaisante grimace de son personnage de souffre-douleur se fige en un rictus hideux.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Subtile combinaison de l'humour Anglais et Français, Embrassez Qui Vous Voudrez est vraiment hilarant! Le casting parfait, un excellent scénario (très Vaudeville, comme le laisse entendre le titre) et des dialogues percutants et finement ciselés ne laissent que peu de repos. Mais en dépit des apparences, le film n'est pas si léger et au delà de l'humour on retrouve beaucoup de cynisme. Dutronc en est le principal hérault : il incarne un personnage qui lui va à la perfection (humour décapant à souhait, alcoolique et mélancolique...) Excellent donc, une des meilleures comédies françaises de ces dernières années.

 

Le film ne délivre aucun message et semble un peu paresseux contrairement aux films américains qui utilisent le film à tiroirs pour nous mener par différents chemins vers un feu d’artifice final. Ici on chemine tout doucement avec nos héros tous plus attachants les uns que les autres même s’ils nous exaspèrent souvent. Karin Viard est impayable en fausse bourgeoise qui essaye tant bien que mal de cacher sa véritable condition. Michel Blanc en jaloux incurable semble directement sorti des Bronzés. Dutronc en chef d’entreprise bisexuel et désabusé de tout est comme à son habitude parfait de détachement. On passe un bon moment.  

 

Pas terrible. Le film rate sa cible, trop de personnages, (pas très bien joué d'ailleurs, à part le couple Viard-Podalydes, voire Dutronc et Rampling)assez superficiels dans un scénario dont les intentions sont trop visibles...le couple conjugué à tous les temps, le couple, toujours le couple.. C'est pas sauvé par la réalisation de Blanc très approximative, et un rythme ultra speed qui empèche la profondeur, il vaut mieux qu'il garde le stylo plutôt que la caméra. On rit d'agacement plus qu'autre chose.

Un film choral assez maladroit qui n’arrive pas à trouver le ton juste entre la comédie et le drame. Si on apprécie certains dialogues (la discussion sur l’orgasme, les combines de Véro pour ne rien payer…), on ne comprend pas pourquoi Michel Blanc a voulu à tout prix "humaniser" chacune des intrigues en les plombant à coups de drames ordinaires (la perte d’un enfant, l’infidélité sur fond de bisexualité, la détresse affective, la solitude). Jacques Dutronc garde trop de distance avec son personnage et Michel Blanc en fait des tonnes. Rajouté à cela une mise en scène sans génie et un sens du rythme discutable et vous faites de ce film une déception.

Très mauvaise surprise que cette comédie franchouillarde alignant les poncifs et les situations téléphonées, aucun sens des vraies situations, de dialogues directs et ne sonnant pas faux. Tout est tocard dans ce film, on dirait un mauvais soap étiré. Les sous-doués en vacances, version bourgeoisie improbable. Il faut vraîment ne pas attendre grand chose du cinéma pour se contenter de ce truc qui au final n'a servi à rien.

On sent bien le désir de peindre ici des meurs au vitriol, avec un certain cynisme mais on ne trouve que des personnages caricaturaux dans des situations auxquelles on ne croit pas. Pas assez sérieux pour être dramatique, trop redondant pour être passionnant, on regarde passer des personnages qui s'entremêlent sans se joindre à eux. Tout ceci qui part de très bonnes intentions ne débouche pas sur grand chose si bien que cela en fait un film qu'on oublie aussitôt.

 

 

 

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