CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1517 

 

 

n°1517
 
" Le Souffle "

 

 

(2015)-(Am)(1h35)  -      Drame   

 

Réal. :     Alexander  Kott    

 

 

Acteurs:  E.An, K.Pakachakov, N.Bekbulatov ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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La (fausse) simplicité du film tient dans la lente observation d'un amour naissant en rase steppe, le tout sans parole, mais avec des plans composés d'une rare beauté qui convoquent le grand cinéma russe et l'art photographique.

Le génie de la mise en scène célèbre la beauté de la planète, tout en jouant dès l'ouverture sur l'ambiguïté des signes et des augures.  "Le Souffle" a une envergure planétaire.

Nul doute qu'Alexander Kott trouve plus de beauté aux images qu'aux mots. Son troisième long-métrage, "Le Souffle", en est une démonstration muette et éloquente. Pas un mot n'y est prononcé. Mais que de magie !

Ce film porte bien son titre. Il est, au sens propre, à couper le souffle.

Construisant des plans exténuants de beauté tout en se regardant filmer, Alexander Kott a très certainement vu et aimé "Melancholia" comme "Le cheval de Turin". Ostensiblement hanté par ces deux références, son film se révèle parcouru par une menace sourde qui explose littéralement à la fin, balaye tout dans un éclat romantique ultime et donne son sens au titre.

Dommage que le réalisateur en fasse trop, multipliant les plans en plongée et les chromos fabriqués, car la poésie simple du père "gobant" rituellement le soleil flamboyant ou celle du vent dans les cheveux de l’héroïne suffisent à notre bonheur.

Dommage qu'on ne découvre le sujet de ce film sans dialogues et contemplatif qu'à la fin ! Cependant on est hypnotisé par une photographie sublime et un sens du cadre délicat.

Tout est impeccable, mais glacé par l'esthétisme, et, donc, sans grand intérêt. Le vrai sujet (de 1949 à 1989, l'URSS fit procéder à des centaines d'essais nucléaires dans la région) surgit tard et plutôt mal : même les catastrophes atomiques deviennent ici éblouissantes.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un film qui a choisi de ne pas avoir de dialogues....cela permet de réels moments de méditation, d'observer la beauté de la steppe du Kazakhstan, de fixer des détails anodins à priori, mais qui deviennent importants....On est loin du tohu Bohu de la ville, mais en définitive cette quiétude va s'avérer très dangereuse, .... le film est sobre et beau, différent de ce que l'on a l'habitude de voir et totalement "exotique".....Un scénario très sommaire avec une histoire d'amour, un père qui tombe malade pour une raison qui sera explicitée à la fin mais qu'on devine.....Ce n'est certes pas un chef d'œuvre, mais il a deux atouts, une esthétique apaisante, et une fin qui vaut de longs discours sur un sujet sensible à plus d'un titre et que je laisse deviner (ne lisez pas trop d'infos sur le film pour la surprise).....A voir à mon avis et assez vite avant qu'il ne disparaisse des écrans vu le peu de copies .....

Film extraordinaire, poétique et subtil presque magique malgré ou plutôt à cause de l'absence de paroles.Chaque plan est une œuvre d'art qui en dit plus long que tous les discours.A voir absolument.

Romances sans paroles au sein des steppes, de la poésie à chaque scène, chaque plan offrant un instant magique. Nous sommes en aout 1949, un fermier vit seul avec sa fille adolescente, une jeune fille courtisée par un jeune éleveur des steppes et un jeune moscovite. Les visites sont rares, le quotidien est une routine qui mine de rien évolue subrepticement. La toute fin est à la fois le vers nécessaire et la rime qui fait mal, presque hors sujet devant la beauté inouïe du reste du film. Un des plus beaux films de l'année, un film à couper... le Souffle...

Il y a des films que l'on peut difficilement oublier dont les images vous restent à jamais. "Le souffle" de Alexander Kott en fait parti! De la steppe kazakh éclatante à tous les ètages! On n'en prend plein les mirettes! Sur le thème du triangle amoureux, du choc des cultures et de la technologie, le réalisateur russe met de la lumière à l'écran en signant une oeuvre originale et poétique! Kott a choisi un sujet simple et fort! Immédiat et essentiel, sans l'ombre d'un dialogue! Ses personnages sont vrais, cocasses et attachants! Comme un poème - c'est à dire avec le réalisme d'une histoire vraie et avec le lyrisme d'un poème! Dès le dèbut du film, on cherche à comprendre ce qu'il se passe, on sait qu'il y a un secret sans savoir exactement quoi! Du coup ça fait fonctionner l'imagination! En somme un très beau film d'auteur, un voyage immersif et émouvant dans une nature que l'on n'a pas l'habitude de voir au cinèma! 

Alexander Kott excelle dans l’art du non-dit et la stylisation des effets (ses cadrages sont ingénieux et audacieux). Son film est habilement construit et magnifiquement mis en lumière par Levan Kapanadze (une photo aussi impressionnante que chez Sven Nykvist). Tout au plus on pourrait lui reprocher quelques dedondances, pesant parfois sur la trame, mais ce n’est rien au regard de ce que l’on ressent face au choc de la scène finale et l’amertume qu’elle diffuse. On se souviendra longtemps de Dina, Tolgat, Kaysin et Max, qui redonnent une voix à cette population Kazakhe, véritables martyrs d’une cause injustifiée. Mais bien plus que la mort, ce qui restera en mémoire ce sont les sourires, les gestes tendres et cocasses, l’amour qui soufflent sur cette plaine et dont le souvenir se veut doux, sensible et sombre, une ode à la vie, mélodique et enivrante qui courre dans les « Steppes de l’Asie centrale » comme dans celles de Borodin.

Le souffle, troisième long-métrage d'Alexander Kott, est un film sans dialogues. Il sollicite d'autant plus l'ouïe, tous les sons et les bruits, ceux de la nature, en particulier, sont importants, surtout dans les steppes kazakhes. Mais le film, réalisé par un photographe à l'origine, est aussi un régal pour l'oeil. De somptueuses images et des cadrages magnifiques bien dans la tradition du cinéma russe, de Eisenstein à Tarkovski en passant par Kalatozov. Au point que cette esthétique menace de prendre le pas sur toute autre considération. Mais ce n'est pas le cas car Le souffle n'est pas une oeuvre uniquement contemplative. Le scénario est très habilement construit et recèle sa part de mystères (l'idéal serait de voir le film deux fois).

 

Autant vous prévenir tout de suite, c'est un cinéma particulier que nous propose le réalisateur russe Alexander Kott. Absence totale de dialogues, mise en scène minimaliste mais extrêmement soignée ; Le souffle a toutes les chances d'interpeller certains spectateurs (traduction : ça pourrait en ennuyer plus d'un !). C'est avec un silence absolu qu'on peut apprécier le bruit de l'eau jeté sur la roche brûlante ou celui d'allumettes craquées dans la nuit ; une atmosphère unique peut être un tantinet long mais cela est compensé par une conclusion inattendue et réellement explosive. Une très belle séance découverte, une savoureuse poésie et qui surtout dévoile un moment important de l'histoire du Kazakhstan.

 

Quelques superbes images, mais il est dommage que le sujet principal du film ne soit abordé que dans les cinq dernières minutes. De plus j'ai trouvé que le reste du film est long et l'histoire (au fait y-a-t-il une histoire?) n'a aucun intérêt.

A la fin de la projection, en présence du réalisateur moscovite, certains ont souligné la poésie et la beauté des images (superbes steppes du Kazakhstan) et de la lumière (y compris à l’intérieur et la nuit) ; c’est vrai mais le réalisateur a sacrifié, un peu comme un débutant (qu’il n’est pas), le fond à la forme, abusant des plans fixes lointains et des vues aériennes, se prenant un peu pour Terence Malick dernière version ! Cela en fait un film ennuyeux et trop long (95 mn). Pourtant, il avait un sujet en or et hautement politiqueIl y mêle, à tort, une bluette sentimentale où un jeune russe, passionné de photos et un jeune Kazakh, cavalier, se disputent la main d’une jeune fille (dont le beau visage illustre l’affiche du film) qui vit avec son père dans une maison, sans eau, ni électricité, au milieu de nulle part. 

Pas besoin de connaitre le Kazakh moderne pour suivre ce film, en effet les personnages contrairement à l'expérience que j'ai des solitaires n'échangent pas un mot avec les rares personnes qu'elles rencontrent. Il est rarissime que je quitte une salle avant la fin du film c'est pourtant arrivé avec Le Souffle. Ce n'est pas un film d'art et d'essai, si c'est un essai il est raté. Certains indulgents peuvent voir de la poésie alors que je n'ai ressenti qu'un ennui profond face à ces paysages de steppes qui fileraient la déprime au plus équilibré des individus. A fuir.

 

 

 

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