CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1494 

 

 

n°1494
 
" Quand je serai petit "

 

 

(2012)-(Fr)(1h35)  -       Comédie dramatique  

 

Réal. :     Jean-Paul Rouve  

 

 

Acteurs:  K. ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Avec "Quand je serai petit", Jean-Paul Rouve bouscule les genres et touche en plein coeur, sans en rajouter.

Servi par des acteurs brillants, les petits comme les grands, parsemé d'éclairs de génie dans la mise en scène et le montage, et très justement ponctué d'une pudeur dans le dialogue et dans le scénario, "Quand je serai petit" nous offre une fable rondement menée, (presque) toujours maîtrisée.

Une grande partie de la magie de ce long métrage de Jean-Paul Rouve tient à l'équilibre miraculeux entre le conte philosophique et le réalisme avec lequel il filme cette histoire. Les dialogues soignés sonnent juste et, malgré l'étrangeté de l'intrigue, c'est la vie, avec sa légèreté, sa poésie et ses drames, qui se déroule sous nos yeux.

D'abord troublant, voire déconcertant, ce conte réaliste à connotation psychologique se révèle au final une tendre comédie dramatique où il ne se passe pas grand-chose.

Si on pouvait revivre son enfance, pourrait-on changer le cours des événements ? C'est la problématique du deuxième film de J-P. Rouve, comédie attachante qui cède toutefois à la facilité du divertissement familial.

Jean-Paul Rouve ouvrage un conte philosophique attachant. Dommage qu'il se sente obligé d'envoyer les violons dans le dernier quart d'heure, offrant une conclusion un peu lourde à sa fable légère.

Si l'idée de revivre son passé pour en corriger les scories est sympathique, celle de se prendre d'une affection paternelle pour son double a quelque chose de monstrueux, que l'auteur accentue en jouant la carte du pathos plutôt que celle de la comédie.

Le résultat, terrifiant, relève plutôt de la comédie qui s'ignore, d'un mélo Z lesté d'invraisemblables virevoltes de scénario, d'un fond de psychologie bêtasse et de numéros d'acteurs apathiques. La gêne totale.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

 Mathias, 40 ans, jouè par Rouve, croise par hasard un enfant...qu'il reconnait puisque c'est lui quand il ètait petit! il va donc chercher à le retrouver car il sait que c'est lui. Cette jolie relation père-fils raconte pleins de choses sur la nature humaine et l'acteur-rèalisateur de "Sans arme, ni haine, ni violence" est parti de ça pour écrire cette belle histoire! Poèsie du Nord et Dunkerque en toile de fond que Rouve connait parfaitement bien car il a grandi là bas! On sent un profond respect et un profond amour pour cette magnifique règion! C'est d'ailleurs le plus bel hommage qu'on pouvait faire au Nord-Pas-De-Calais parce que justement il n'y a rien de caricatural ici! Ni chômage, ni corons, ni baraque à frites! Mais plutôt la beautè telle qu'elle existe avec aucun dècor fabriquè mais des plans dans une rue ou en bord de mer qui ressemblent à des tableaux! Au final, c'est un film èmouvant dans lequel les acteurs sont tous bons...

"Quand je serai petit" part pour une fois, d'une idée très originale pour aboutir à une réalisation d'une grande délicatesse ! Il fallait au moins prendre ce risque ! En effet, cette rencontre avec soi même à la fois dans le présent et dans le passé, qu'elle tienne ou non du fantastique, du hasard ou voire au fond de l'imaginaire va permettre à Mathias de se reconstruire en comprenant son passé et ainsi même de diriger, de modifier son destin... C'est vrai que la mise en place de ce scénario improbable a de quoi intriguer, étonner et même nous laisser plus que perplexe... Mais petit à petit, on est saisi par le jeu des personnages et la justesse de leurs propos et tout devient alors d'une grande limpidité ! Jean-Paul Rouve et Benoît Poelvoorde sont tous deux épatants et émouvants par les silences, les regards trop peu rencontrés au cinéma, c'est d'ailleurs surtout sur cet échange que repose le film ! Quant à l'enfant Miljan Chatelain, son jeu semble évident... Cette belle histoire au fond relève un peu de la fable mais nous touche au plus profond sans mièvrerie, sans faux pas... Il fallait aller au bout de cette idée et c'est tant mieux !

Un très joli film tout en délicatesse et émotion jp rouve est excellent et benoit poelvoorde magistral (tout dans la retenue à l'inverse de ses rôles habituels) une belle fable nostalgique mettant en scène un homme qui va croiser un petit garçon qui lui fait penser étrangement à lui au même age , de là il va essayer de comprendre son enfance, son passé familial et essayer de rattraper le temps perdu. 

Mathias, paysagiste à Paris, fait une croisière avec sa femme Ana. Alors qu'il se ballade à bord, il tombe sur une classe de collège de Dunkerque. Mathias est bouleversé par un petit garçon blond qui lui ressemble. Une histoire troublante et attachante de Jean-Paul Rouve. Les dialogues, simples et apparemment peu étudiés, donnent au film une ambiance naturelle. La bande son est elle aussi émouvante avec une belle insertion de l'adagio d'Albinoni. La distribution est très riche, avec les sympathiques participations de Miou-Miou , de Claude Brasseur et la présence du toujours apprécié Benoît Poelvoorde dans le rôle de Jean, le père de Mathias. Il faut également souligner les excellentes interprétations de Jean-Paul Rouve (Mathias adulte) et Miljan Chatelain (Mathias jeune).

La vraie force du film c'est son ton juste et subtil. La gouaille de Jean-Paul Rouve est parfaite pour ce rôle si particulier d'un homme de 40 ans coincé éternellement entre l'enfance et le monde des adultes. Benoît Poelvoorde est lui aussi magnifique dans son rôle de bon père de famille. Mais quand l'acteur belge s'éloigne des rôles d'amuseurs publics qui lui sont trop souvent confiés, il est souvent excellent (cf. Entre ses mains). Au fond, le film laisse planer le mystère sur beaucoup de choses et c'est aussi ce qui fait son charme. Par bien des aspects, on pourrait dire que c'est un film fantastique. Le spectateur reste en permanence dans le flou. Derrière cette histoire et cette idée demeure un des plus vieux rêves de l'Homme : pouvoir revivre son enfance et par extension sa vie. Une très bonne surprise.

 

Un film excellent et maîtrisé qui bénéficie d'un scénario en or, mais reste trop sage. Avec une idée de départ absolument fascinante, Jean-Paul Rouve avait dans les mains un film potentiellement magistral. Revivre sa vie d'enfant, ses joies et ses peines, qui n'y a jamais pensé ? Et bien, le cinéaste passe le pas et filme une histoire touchante et délicate. C'est très bien écrit, jamais dans l'emphase ou la sur-démonstration. Tout arrive très doucement, par petite touche. Mais alors qu'on apprécie cette sagesse et cette finesse, on peut aussi regretter une trop grande linéarité du film. Toujours sur le même rythme et toujours dans la retenue, Rouve a tellement peur d'en faire trop et de s'éloigner d'un ancrage auquel il tient absolument, qu'il s'empêche toute fantaisie.

 « Quand je serai petit » est une œuvre qui lui ressemble, tantôt drôle, tantôt touchante, un surprenant voyage introspectif se regardant avec plaisir. Toutefois, si le résultat est donc agréable, on regrettera presque que l'ami Jean-Paul aie pêché par manque d'ambition. Car si le scénario est original et de qualité (ça nous change!), nul doute qu'il aurait pu aller encore plus loin dans ses réflexions, ses recherches, la réalisation ne dépassant elle jamais le niveau d'honnête téléfilm.

 

Cette fable à la fois initiatique et fantastique est d'un rare ennui. On ne peut pas dire que la première réalisation de Jean-Paul Rouve soit spécialement ratée,d'autant qu'elle adopte un ton minimaliste à la japonaise de bon aloi. Mais l'argument de départ,déjà très ténu,ne survit pas à la première demi-heure. Ensuite,c'est une question de gêne pour le versant mélodramatique très appuyée et pour cette relation quasi morbide entre un homme de 40 ans et un enfant de 10 ans qui lui rappelle lui-même! On ne voit pas où Rouve veut en venir. Nostalgie? Seconde chance? Paternité? Profiter de la vie? "Quand je serai petit",au-delà de ses paysages tristounets mais adaptés de Dunkerque,manque d'un scénario de fond,tout bonnement.

Un film plutôt ennuyeux et conventionnel, qui se veut assez peu émouvant et très très plat. Deux répliques drôles (ou presque), des situations caricaturales et une fin sans queue ni tête, comme le reste d'ailleurs.

L'idée de se prendre d' affection paternelle pour son double enfantin a quelque chose de monstrueux, voire de malsain. Jean-Paul Rouve joue bien mais pour un petit rôle, sans grand intérêt, et l'on en gardera que son côté apathique.

Quel dommage !!!!!!!!! quel gâchis de voir une idée de départ originale (quoique pompée sur le magnifique "Sale môme" avec Bruce WIllis) aussi mal traitée ! Mal réalisé, mal joué, écrit avec un laxisme sidérant, incroyablement niais et mal foutu, on tient décidément la daube et l'arnaque de l'année:!!!!!

 

 

 

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