CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1471 

 

 

n°1471
 
" La poursuite impitoyable "

 

 

(1966)-(Am)(2h15)  -      Drame, Thriller policier  

 

Réal. :     Arthur Penn   

 

 

Acteurs:  M.Brando, R.Redford, J.Fonda ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Une véritable tragédie sociale où le réalisateur détecte avec acuité les aspirations de toutes les couches du tissu social et le malaise d'une société dans une petite ville du Texas. A travers une chasse à l'homme, le film observe la montée de la violence chez des citoyens à priori sans histoire ou désoeuvrés qui n'ont plus que ce moyen expiatoire pour s'imposer dans le rang social. Cette montée de la violence arrache les habitants à leur torpeur et à leur conformisme, déchaînant les sentiments refoulés, le fanatisme, l'exclusion et les passions. Pour tenter d'endiguer la folie de ce microcosme de l'Amérique moderne, le sheriff incarné par un Marlon Brando des grands jours, reste hélas impuissant. Le reste du casting est exceptionnel jusque dans les petits rôles. Arthur Penn signe ici un de ses grands films, en dénonçant non seulement le racisme latent et le goût pour une violence collective et aveugle, mais aussi le pouvoir corrupteur de l'argent et la fragilité de l'empire d'un potentat local. C'est donc une description au vitriol de l'Amérique de Lyndon Johnson, un film d'une grande puissance au réalisme brutal.

Comme son titre l'indique Arthur Penn met en scène une histoire impitoyable ayant beaucoup de nervosité et de violence autant mental que physique (notamment le passage à tabac du shérif) ; il orchestre à merveille la tension qui prend la population face à un pauvre petit délinquant. Le casting est aussi magnifique que le film.

Après un début assez long, le film débute réellement et à partir de ce moment on ne voit plus le temps passer, le rythme est fabuleux, Redford et Fonda crèvent l'écran, Brando est un peu en retrait mais toujours aussi imposant, le scénario très bien mené et intéressant, les scènes mémorables,... Un tout tout grand film trop méconnu !

Arthur Penn dézingue au vitriol la société américaine. Il faut reconnaître que ce film comporte quelques scènes mémorables, comme l'agression du sherif, ou la scène finale absolument bouleversante. On ne sait plus trop si c'est la société qu'il faut décrier, ou tout simplement la nature humaine. La poursuite impitoyable est jouée par de grands acteurs, Marlon Brando, Angie Dickinson, James Fox, Jane Fonda, et un petit nouveau, Robert Redford. Excusez du peu. Mais John Barry, l'auteur du thème de James Bond, n'est pas en reste, et compose ici, l'une de ses meilleures musiques.

 

La réalisation est bien faite et l'ambiance dans cette petite ville bien construite pour accrocher le spectateur. L'histoire met du temps à s'installer permettant de découvrir quelques habitants et certaines de leur relation, véritable cœur du film car l'histoire en elle-même n'a rien d'extraordinaire. A noter l'interprétation parfaite de Brando dans son rôle de shérif désabusé.

Attention de ne pas se faire piéger par le titre : il ne s'agit pas d'un film d'actions avec course-poursuites à la clé mais une véritable intrigue psychologique. Intrigue très longue, lente à démarrer mais qui présente les personnages, pourris et honnêtes d'une petite ville américaine, qui se disputent la dépouille d'un fugitif innoncent. Habitants décadents et brutaux qui n'hésitent pas à tabasser leur shériff pour arriver à leurs fins. Critique d'une société raciste et amorale, l'oeuvre de Penn se vaut pour son intrigue et sa vision d'un monde où la justice est remplacée par la folie.

Un film désavoué par Penn lui-même, que ses producteurs n’ont même pas autorisé à accéder à la salle de montage. Ça fait partie de ces films des années 60 qui abordent certains thèmes avec une frontalité que le code Hays interdisait jusque là, mais sans pour autant avoir la liberté de ton et les modes de production du Nouvel Hollywood. Résultat : il y a la beauté d’une réalisation léchée, un casting en or massif, quelques belles scènes, mais tout ça reste empesé, démonstratif et le film semble se reposer sur une idée de départ plutôt que sur un réel scénario. Par contre, sa peinture sans concession de la sauvagerie et de la vulgarité d’une petite ville texane est assez redoutable et rappelle la montée en puissance de Do The Right Thing.

Je me suis pas mal ennuyé les trois premiers quarts du film, avant d'être réveillé pour un final assez intéressant.

Arthur Penn aux manettes quand même, Marlon Brando et Robert Redford sur une même affiche... Disons que sur le papier ça en jette un peu. Le résultat est un peu plus décevant avec un classique plutôt conventionnel et quelques sujets de fond importants concernant le racisme mais traités de manière trop caricaturale à mon goût. Brando est impérial en homme de loi et vole la vedette à Redford un peu en retrait malgré un personnage central. On atteint pas l'élégance et l'efficacité du superbe "Bonnie and Clyde" du même réalisateur.

Arthur Penn joue la provocation au maximum en tapant tout azimut sur les habitants d'une ville du texas. Evidemment avec les années qui ont passé le film n'a sûrement plus la même force, du moins jusqu'à l'emballage final ou ça cogne encore fort. Aujourd'hui on peut juste regretter que le casting énorme ne soit pas mieux utilisé, d'ailleurs c'est Janice Rule qui se paye le luxe de mener le bal avant que Brando ne reprenne les clés du camion.

A l’annonce de l’évasion d’un prisonnier, une chasse à l’homme s’organise au sein même de la ville de son enfance, alors en émoi. Avec « la Poursuite Impitoyable », Arthur Penn dresse un portrait peu flatteur de ses concitoyens et de la nature humaine en générale. La dernière demi-heure est particulièrement intéressante mais pour y arriver, c’est quelque peu bancal et un brin longuet. La distribution du film a par contre une sacrée belle gueule.

 

 Voulant instaurer une ambiance de tension dans toute une bourgade. A.Penn y arrive difficilement, il a grandement besoin de l'aide d'un Brando qui fait un merveilleux contre poid à toute la bande de lyncheur. C'est ainsi que l'on comprend ce qu'a voulu signifier Arthur Penn. La logique de desespoir comme pour Bonnie and Clyde est moins maitrisé car le film part un peu dans tout les sens en voulant contés plusieurs récits. Celui de Redord totalement inutile. Comme ce qui ma géné pour Missouri breaks et B&C, la photographie est je trouve sale, pas agréable à regarder. 

La poursuite impitoyable n'a de poursuite que le titre. J'ai été extrêmement déçu par ce film qui promettait énormément avec en tête d'affiche Marlon Brando et Robert Redford. Ce dernier justement doit apparaître à peu près 20 - 25 minutes sur les 2H que comporte le film. Quant à Marlon Brando, c'est guère mieux. Cependant, Marlon Brando peut davantage montrer son charisme et son jeu d'acteur par rapport à un Redford enfermé dans un rôle assez faible. Le film dure 2 heures: les 5 premières minutes ça démarre plutôt bien avec l'"évasion" de la prison de Redford; l'heure suivante est une véritable purge: Arthur Penn souhaite nous montrer la mentalité des petits patelins d'Amérique dans les années 60 à travers des personnages plus caricaturaux les uns que les autres et une multitude de petites histoires sans queue ni tête.

 

 

 

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