CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1466 

 

 

n°1466
 
"Le secret de la chambre noire"

 

 

(2017)-(Fr,Be,Jap)(2h11)  -      Drame, Fantastique  

 

Réal. :     Kiyoshi Kurosawa   

 

 

Acteurs:  T.Rahim, C.Rousseau, O.Gourmet ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Toute la complexité d’un cinéma hanté par la mort, et par le cinéma, dans un grand film fantomatique, sombre et envoûtant.

Atmosphérique et lumineux, entre Poe, Barthes et "Vertigo", "Le Secret de la chambre noire" est l'un des plus beaux films de fantômes qu'on ait vus depuis bien longtemps.

Entre deux mondes, ésotérique, "Le Secret de la chambre noire", distille le mystère vénéneux du romantisme noir. Il l’adapte à l’époque contemporaine, avec comme sujet de fond l’énigme de la création, dans le sillage d’un Edgar Poe. Envoûtant.

Kiyoshi Kurosawa a un art du cadrage suffisamment consommé pour ne pas craindre les clichés, qu’il aime à fissurer. Dommage que cette spectrale histoire s’étire et s’étiole : 2 h 11, c’est trop. Surtout avec un jeu d’acteurs et des dialogues délibérément désincarnés.

Kiyoshi Kurosawa signe un thriller bancal, mais traversé par des scènes grandioses, autour d’un photographe reclus en banlieue parisienne.

Ce film bancal, en partie raté, nous poursuit comme un drôle de rêve : le rêve d’un film éminemment français, jusque dans ses défauts, éclos dans l’esprit d’un maître de l’étrange Japonais.

Le premier film français de Kiyoshi Kurosawa figure moins un déplacement qu’un repli sur ses terres de prédilection, celles d’un mélo fantastique dialoguant à distance avec “Kaïro”. Malgré quelques fulgurances, la greffe ne prend pas.

Le maître nippon essaie de transposer son univers peuplé de fantômes dans le cinéma français (...) et perd au passage ses talents de conteur. Dommage.

On s’ennuie ferme, d’autant que tout cela ne sert à rien.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Vers quoi mènent les couloirs sombres de ce cabinet des curiosités ? Vers le romanesque, émouvant et inattendu, incarné aux côtés de Rousseau par le décidément toujours parfait Tahar Rahim. Ce secret-là est beau, précieux et envoûtant.

Pour son premier film français, Kiyoshi Kurosawa signe une œuvre assez envoutante mélangeant drame familial et cinéma fantastique. Il arrive à introduire à un film au style purement français un univers fantomatique propre à la culture japonaise sans que le tout perde de cohérence. Un film intrigant.

les clairs-obscures soulignent merveilleusement le climat sombre du film, joué a trois temps : le bourru (sublime olivier) le rêveur (extraordinaire Tahar) et la vaporeuse (superbe constance). le fantastique surgit a chaque plan d'une mise en scène parfaite et d'une direction d'acteurs toute en finesse, les dialogues simples et de grandes qualités illustrent l'ambiance particulièrement envoutante;

 

« Le secret de la chambre noire » suggère les choses plus qu’il ne les montre, plante une atmosphère particulière où l’on se perd, dans un premier temps, avec délice. Sauf qu’au contraire du célèbre film d’Amenabar, la surprise n’a pas vraiment lieu tant on la voit venir… Son manque de suspense et son histoire convenue gâchent une bonne partie du plaisir cinématographique. Par contre, le savoir-faire du metteur en scène Kiyoshi Kurosawa et l’exploitation qu’il fait de la photographie nous laissent bouche bée. La lumière est très étudiée, le clair-obscur formidablement amené.

 "Le secret de la chambre noir" est un conte étrange, envoutant, où les fantômes du passé côtoient ceux de l'amour, où les morts errent et surtout où les plantes rares se perdent au détour du ruissellement des pollutions de mercure. Kurosawa a fabriqué une sorte de film hybride où le genre fantastique habite le genre sentimental et psychologique, où la cause écologique se confronte à la question de la mémoire et de l'histoire. Bref, il s'agit du coup d'un objet assez hétéroclite, hélas trop long, parfois à la limite de l'endormissement. Le spectateur regarde les personnages évoluer sans grande conviction. Pourtant les acteurs sont irréprochables.

Avec son rythme lent, son atmosphère prégnante, et son histoire mystérieuse, "Le secret de la chambre noire" est très intrigant. J'apprécie ces films à tiroirs où l'imagination du spectateur doit relier les fils, mais il faut reconnaitre que le réalisateur ne livre que peu de clés à son intrigue tortueuse, d'où une impression bien confuse au final... Reste une mise en scène ultra précise, jamais mise en défaut.

 

Une histoire de revenants et de fantômes... on ne sait pas qui est réel ou qui habite véritablement cette étrange maison. Cependant la déception est grande de part le secret qui n'en est pas vraiment un, par cette histoire immobilière qui n'a aucun intérêt et cette fin banale et si attendue.....

Malgré la présence de Constance Rousseau : une révélation éblouissante, et malgré l’excellent jeu des autres acteurs à commencer par Olivier Gourmet en photographe megalo-depressif, quand ça ne prend pas, ça prend pas. Mais pas du tout.... On s’ennuie, mais qu’est-ce qu’on s’ennuie !!! Avec de mauvais acteurs c’est certain on aurait quitté la salle! Pourquoi plus de 2 heures de film sur un sujet pareil. 

Une catastrophe que ce film prétentieux dont l'intrigue est fumeuse et incohérente. Rien ne s'en dégage : ni magie ni malaise ni envoûtement ni poésie. Le vide intersidéral ! Que sont venus faire dans cette galère Olivier Gourmet et plus encore Tahar Rahim qui est transformé de façon ridicule pour le faire passer pour un jeune paumé ?

C'est toujours difficile de voir un auteur qu'on respecte se planter. Je suis donc triste de dire que le dernier opus de Kiyoshi Kurosawa est vraiment très mauvais. Le réalisateur japonais rejoint la longue liste des réalisateurs étrangers dont le talent semble s'affadir irrésistiblement quand ils viennent tourner dans des productions françaises, avec des acteurs français (Kieslowski, Kiarostami, Hou Hsiao Hsien, Farhadi, etc). Certes, la mise en scène de Kurosawa reste d'une fluidité et d'une élégance souveraine. On le constate dès les premiers plans, d'une grande beauté. Mais malheureusement, le film se gâte progressivement, par l'effet conjugué de ses deux défauts principaux : des erreurs de casting majeures et un scénario approximatif. En terme de casting, je vais être clair. Tahar Rahim est nul, confiné une fois de plus dans ce rôle de petite frappe limitée et un peu sotte, dont il ne sait (peut ?) pas sortir. Et des effets indignes de Kurosawa (portes qui grincent, parquets qui craquent, chuchotement des morts qui flottent dans l'espace) et vous aurez bel et bien le pire opus du maître japonais.

 

 

 

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