CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1465 

 

 

n°1465
 
"Voici le temps des assassins"

 

 

(1956)-(Fr)(1h53)  -      Drame    

 

Réal. :     Julien Duvivier  

 

 

Acteurs:  J.Gabin, D.Delorme, R.Arnoux,  ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un film pareil ne peut-être signé que par Julien Duvivier,c'est "the" film d'auteur par excellence.Le climat,le noir et blanc,la façon de jouer,les acteurs formidablement dirigés...Tout cela, c'est une époque révolue.Quelle chance nous avons aujourd'hui de pouvoir à loisir visionner et montrer aux amis de telles œuvres:la France des années 1930/1950 ou du moins une certaine France,celle des petites gens qui tentent ou rêvent d'améliorer leurs conditions de vie.Duvivier est la noirceur même,il ne croit pas en l'homme,c'est tout à fait son droit car tous ces personnages existent mais il nous les montre sous un réalisme artistique qui fait froid dans le dos. Quel talent!Heureusement qu'il existe des abbés Pierre et des sœurs Emmanuelle pour éclairer l'autre face hommaine, car dans ce film en dehors d'élans de générosité toujours plus ou moins intéressés,personne ne fait confiance à personne et chacun est prêt à croire le mal que l'on dit des autres.En plus ,il y a un personnage particulièrement sadique,magnifiquement interprété par Germaine Kerjean.Qui peut oublier comment elle se sert de son fouet pour tuer avec plaisir les poulets de son restaurant?Il faut être en forme avant de sortir un Duvivier de sa pochette sauf Don Camillo bien entendu.

Voilà un grand film de Julien Duvivier avec Monsieur Gabin dans le rôle d'un restaurateur intègre, honnête, ayant (peut-être un peu trop) le coeur sur la main mais loin d'être naif et crédule. Danièle Delorme incarne Catherine, une jeune femme machiavélique et sournoise, prête à tout pour se procurer de l'argent, allant même jusqu'à causer de sérieux soucis au restaurateur et au meilleur ami de celui-ci. Ce film, empreint d'une atmosphère lourde et noire, est un classique du cinéma français. Les décors du quartier des Halles de Paris, le restaurant qui sert presque de décor principal, le froid de l'hiver, la pluie, la brume, des personnages sombres et déchus (comme la mère de Catherine), l'hôtel au bord du lac, l'appartement poisseux et délabré où vit la mère de Catherine, bref tous ces détails rendent ce film immersif, envoûtant et prenant. Du vrai bon cinéma d'antan.

Film noir et non dénué d'humour pour autant, Voici le temps des assassins fustige le pouvoir des femmes comme la naïveté des hommes amoureux. Le scénario fouillé se voit souligné par une mise en scène qui accentue le cynisme ambiant, porté par Jean Gabin en homme fort et indépendant qui fond comme neige au soleil face à la beauté de Danièle Delorme, dont l'apparence frêle et fragile ne masque que mieux l'immensité de son mauvais fond. Le rôle de Gérard Blain n'est pas en reste non plus, se posant comme le pilier caché sur lequel repose toute l'intrigue. Reposant sur des méthodes et des contrastes qu'on n'a pas l'habitude de voir dans le cinéma d'aujourd'hui, Voici le temps des assassins est un film captivant car surprenant.

Du grand et du généreux Gabin qui sait manier les gamelles dans une tragique histoire d'amour bien ficelée dont la fin est surprenante, le tout dans une atmosphère en noir et blanc style Julien Duvivier : on en redemande.

On est très proche du chef d'œuvre : L'ambiance des Halles, celle du restaurant sont rendues magistralement. Gabin est impérial, Delorme bluffante et superbe, les vielles sont toutes plus méchantes les unes que les autres C'est très noir mais sans manichéisme, la mère de Gabin est loin d'être épargnée dans l'affaire. La progression dramatique est parfaite, mi mélodrame, mi thriller avec quelques pointes d'humour. Ajoutons-y une réalisation aux petits oignons, des cadrages et une photographie sans reproches.

Parfaitement maîtrisè et d'une rare noirceur pour l'èpoque, "Voici le temps des assassins" est un incontournable du cinèma français! Jean Gabin est remarquable face à une garce inoubliable, l'impressionnante Danièle Delorme! Mais pourquoi diable est-elle aussi mèchante et mauvaise ? Duvivier dira qu'elle est nèe comme ça! Un rôle difficile à porter mais l'actrice s'y engage nèamoins avec confiance, car le personnage de Catherine lui allait comme un gant! Premier grand rôle au cinèma du jeune Gèrard Blain et reconstitution admirable des mythiques halles de Paris à tel point qu'on croirait que ce sont les vraies! Assurèment l'un des meilleurs films de Duvivier qui provoque bien des surprises où le rèalisateur renoue avec la puissance de ses plus grandes rèussites d'avant-guerre ("La bandera", "La belle èquipe"...).

 

Excellent film en effet, à l'exception de la fin, à la fois irréaliste et manichéenne. Manichéenne car la méchante, une méchante sans nuance et finalement sans humanité, un "monstre", est enfin punie, et tout le monde semble s'en réjouir ou y être indifférent, le bon Chapelain le premier, ce qui contredit le portrait de l'homme tel qu'on l'a vu tout le long du film. Irréaliste surtout, car avec ce chien humanisé, poursuivant et réussissant la vengeance de son maître (c'est lui qui égorge la coupable !) on glisse dans le fantastique, un fantastique sans aucune cohérence avec le reste du film. Sans cette faute de goût assez grave, le film aurait pu être un chef d'oeuvre. Quel dommage !!

 Pendant les trois quarts du film, l’histoire, enfin plus précisément le déroulement de l’histoire est tout de même vachement linéaire et convenu. Et le rythme n’est pas des plus enlevés. On s’ennuie donc pas mal. Pour que l’ensemble se décante et que la machine démarre vraiment, il faut attendre le moment durant lequel le personnage joué par Jean Gabin découvre la machination dont il est la victime. Vraiment, pour moi, en ce qui concerne le contenu de ce film noir, c’est mi-figue, mi-raisin. En ce qui concerne le jeu des acteurs, c’est la même chose. Grande surprise: Gabin n’est pas dans une grande forme, n’est donc pas aussi impérial que d’habitude et n’est pas très convaincant. C’est quand même rare. Gérard Blain est à baffer. Celle qui fait la meilleure impression, c’est Danièle Delorme.

Un début prenant fait avec beaucoup de suspense. Ensuite le film s'éternise un peu sans montrer rien de bien spécial. Le rebondissement au milieu, inattendu redonne du souffle au film. Au final le film est assez imparfait avec un scénario plutôt simple. La scène finale est intelligente et surprenante.

 

Certes il s'agit de Jean Gabin mais dans un film qui parait tellement éloigné dans le temps qu'on se sent exclus.

"Voici le temps des assassins"...?! eh bien pardonnez-moi mais il y a tromperie sur la marchandise, car dans le genre polar assassin ou meurtrier (?) on reste sur sa faim. On a en effet rarement vu aussi mollasson et même la fin déçoit lorsqu'on croit que le film va enfin... se réveiller et sortir par la même occasion le spectateur de sa torpeur. Gabin et Delorme ne sont d'ailleurs pas au mieux, malgré leur bonne volonté, la faute à ce scénario endormi qui s'étire avec naïveté et cette réalisation en demi-teinte, cette maladresse à tous les étages pour décrire et amener le "complot" qui s'ourdit devant nos yeux déjà mi-clos. 

 

 

 

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