Fiche 1463
n°1463 | |
" Drôles
d'oiseaux "
(2017)-(Fr)(1h10) - Comédie dramatique
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Un petit film plein de subtilité et de charme, où l’on a plaisir à retrouver Jean Sorel et à découvrir Lolita Chammah, qui a la voix et les traits de sa mère, Isabelle Huppert. Avec l’histoire d’amour entre une jeune provinciale et un vieux libraire, Elise Girard filme un Paris fantasmatique et suranné, parsemé de détails anachroniques. Après "Belleville Tokyo", ouvertement autobiographique, Élise Girard garde un pied dans le vécu avec ce deuxième film sans se priver d'aménager ce vécu à sa guise Grâce au grand chef opérateur Renato Berta, Paris redevient cette ville lumière, de jour comme de nuit, avec ses ponts, ses quais et ses vieilles façades d'immeubles d'éternelle capitale de cinéma. Godard est là, aussi, dans des instants fugaces et burlesques. Une poésie scénaristique parfois surlignée mais portée par une mise en scène légère et primesautière. Du charme, un rien gracile mais délicieux. Le film d’Élise Girard fait à ces “Drôles d’oiseaux” un drôle de nid d’amour. Réjouissant ! Elise Girard habite ce scénario ténu avec une mise en scène buissonnière, flâneuse, respirant à amples bouffés, bien servie par la lumière splendide de Renato Berta et la mussique jazzy de Bertrand Burgalat.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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"Drôles d'oiseaux" est un film hors temps, inattendu, inhabituel dans le paysage cinématographique. C'est aussi une sensation intéressante d'être un spectateur homme, lorsque l'on se confronte à un film d'une femme, qui parle de sa rencontre avec le sexe masculin. Elle prête d'ailleurs à Georges cette remarque on ne peut plus sexiste, mais en provenance d'un homme d'un autre temps : "Tu ne dépenses pas beaucoup pour une femme !" Merci à cette talentueuse cinéaste pour ce beau voyage qu'elle nous propose. Un très beau film émouvant et étonnant, 100% parisien avec de sublimes images. On apprécie les silences, les regards puis les échanges. Ces drôles d'oiseaux nous amusent. J'adore. C’est un film original qui raconte un amour qui n’a même pas eu lieu, qui ne demande qu’à avoir lieu et qui n’explose pas. Et c’est joué par Lolita Chammah et Jean Sorel qui jouait en particulier dans Buñuel et c’est un film que je recommande vraiment et qui est étonnant de charme. Entre le vieux libraire et la jeune femme nait un amour platonique, autour de ballades dans Paris, dans un Paris nocturne, magnifié par la lumière de Renato Berta, qui sait aussi rendre le coté suranné de la librairie de Georges…ces balades sont ponctuées par la musique jazzy de Bertrand Burgalat….surviennent par moment quelques étrangetés, des goélands qui tombent morts aux pieds des passants, le corps d’un visiteur inanimé dans la librairie qu’il faut évacuer, des enveloppes en papier kraft remplies de billets qui circulent…un Paris étrangement vide comme un décor de théâtre…c’est délibérément irréel, c’est charmant et délicieux…
Petit film au scénario original bien que l'histoire soit assez invraisemblable. mais on a plaisir a voir déambuler dans Paris Jean Sorel et Lolita Chammah en amoureux improbables. C'est à la fois un peu mystérieux et romantique On entend les goélands qui crient sous les toits de Paris. Mais oui ! Nous ne sommes pas en bord de mer, mais dans la capitale française elle-même où les provinciaux viennent s'installer sans plus jamais pouvoir la quitter ensuite. Mavie loge chez une amie mais ses ébats quotidiens et très sonores la poussent à chercher un peu de repos et d'intimité dans une librairie du 5ème arrondissement. Elle y fait connaissance de son drôle de tenancier, pour lequel manifestement ni les clients, ni l'argent ne manquent. Ce n'est pas un grand film, c'est certain. Mais tout de même "Drôles d'oiseaux" joue résolument l'originalité. La poésie, quasi cocasse, l'emporte sur un récit finalement peu intéressant. La réalisatrice surtout se plaît à filmer Paris. Et c'est là ce qu'il y a de plus réussi. Légèrement décalé, pas très réaliste, plutôt mélancolique, assez poétique et un peu désuet dans le ton et dans la forme, ce long-métrage est une curiosité, une petite chose fragile portée par deux acteurs investis (Lolita Chammah, physiquement et vocalement de plus en plus proche de sa mère et Jean Sorel, parfait en vieux loup solitaire un peu grincheux). Une petite balade sympathique mais, pour moi, sans grand enjeu.
Une femme arrivée de Tours à Paris vit chez une amie. Elle trouve du travail chez un libraire âgé lui fournissant un logement. Une relation se noue peu à peu entre eux. J'ai trouvé que ce long-métrage manquait d'intérêt et de vraisemblance. La relation entre les deux protagonistes ne m'a pas semblé crédible, le fait que des oiseaux s'écrasent n'a pas de sens. L'un des rares intérêts de ce film est d'être court. Drôles d'oiseaux ou plutôt drôle de film ! Je n'ai pas du tout accroché au film et à son scénario qui est très ennuyeux ! Je n'ai pas aimé la mise en scène. Et je n'ai pas compris le sens du film et où il veux aller. Sans oublier le fait qu'il n'y a aucun personnage charismatique. Le seul point positive est que le film ne dure que 1h10. L avancée de l histoire est artificielle, le film ne m a pas semblé avoir de but, de sens. Je me suis souvent ennuyé. Je ne l ai même pas trouvé particulièrement bien fait, juste normal, il semble raconter ce qui est prévu. C est surtout le scénario qui me passe à côté. Dans un tel vide, difficile pour les acteurs de s en sortir et ils ne me semblent pas y arriver, les situations sont empesées, les dialogues artificiels, et l immersion difficile pour le spectateur. Prisonnier de son manque d'ambition, "Drôles d'oiseaux" ne prend pas. Son manque criant de moyens se voit. Sa durée bâtarde (une heure dix) atteste la vacuité de son propos. Il y aurait eu pourtant tant à dire sur cette jeune fille et ce vieux monsieur élégant. "Nelly et Monsieur Arnaud" (ah ! le regard de Michel Serrault sur Emmanuelle Béart assoupie) l'avait fait avec tant de grâce. Après une introduction charmante, à la limite loufoque (qui rappelle les films d'Emmanuel Mouret), la rencontre entre Mavie et Georges est mal filmée. Il n'était pas question d'un coup de foudre. La réalisatrice aurait dû prendre le temps de les laisser se rapprocher. Or, Georges, de misanthrope, devient soudainement épris. Comme si une scène avait sauté au montage. Idem pour l'épilogue, plein d'élégance sur le papier, qui bégaie devant la caméra. "Drôles d'oiseaux" est l'exemple malheureux du film qu'on aurait tellement aimé aimer.
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